"Des fois, maman dit n'importe quoi"
C'est vrai, avachie devant la télé et toujours une bière à la main la maman d'Icare, surnommé Courgette, dit n'importe quoi des fois. (Et là j'ai la voix nasillarde de ma prof de français de collège qui hurle « Sacrilège!!! On dit parfois et pas des fois »). Elle jure contre le ciel, contre le père d'Icare qui est parti avec une poule et contre les personnages à la télé qui se font toujours tuer bêtement.
Alors lorsque Courgette trouve un revolver dans la chambre de sa mère, il se met en tête de tuer le ciel qui semble être la cause de tous leurs malheurs. Alertée par ces coups de feu tirés en l'air, sa mère essaie de lui arracher le revolver des mains mais dans leur altercation, le coup part. Brutalement. La maman de Courgette est devenue une poupée de chiffon toute molle, comme à la télé. Et à la télé, ils ne disent jamais ce que deviennent les poupées de chiffons, alors Courgette retourne jouer dans le grenier parce qu'il ne sait pas quoi faire et qu'il se rend bien compte qu'il vient de faire une grosse bêtise.
Le gendarme Raymond l'emmène alors aux Fontaines, un foyer dans lequel il fait la connaissance d'autres enfants, Alice qui a toujours les cheveux devant les yeux, Ahmed qui pleure tout le temps, Simon qui sait tout sur tout le monde sauf le secret des barbus, les frères Chafouin qui jouent au jeu du dictionnaire, Béatrice qui mange ses crottes de nez et surtout la belle Camille qui fait battre son coeur très fort. Dans cette maison remplie de jeux, de vacances et de sourires, supervisée par les « zéducateurs », Courgette foncera la tête baissée vers le premier jour du reste de sa vie.
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Si l'écriture volontairement infantilisante m'a légèrement (euphémisme) agacée dans les premières pages, j'ai finalement réussi à passer outre et à me mettre à la place de ce petit héros de neuf ans qui a un regard optimiste et simple sur la vie. Il n'a pas peur de poser des questions même si le « monde des grands » lui paraît parfois bien compliqué pour lui qui prend toujours tout au pied de la lettre.
Malgré le côté enfantin et simpliste de cette histoire, le sujet est plus profond qu'il n'y paraît. C'est une bouffée d'air frais et d'optimisme, un instant d'enfance qui donne la banane. Merci Courgette!
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