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EAN : 9782075153034
224 pages
Gallimard Jeunesse (09/09/2021)
3.1/5   41 notes
Résumé :
«Je me suis laissée prendre, comme une fille facile.» Ainsi parle Iris avant de se donner la mort. C'est un choc pour l'ensemble du lycée mais surtout pour Emma, Tom et leurs amis. Conscients d'avoir mal agi, ils tiennent à mieux comprendre ce qui s'est passé et à défendre la mémoire d'Iris.
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a quelques jours c'était la rentrée scolaire mais c'était également la sortie du dernier livre de Gilles Paris « Un Baiser qui palpite là, comme une petite bête ». Disponible depuis le 9 septembre 2021 aux éditions Gallimard.
Ce livre est loin d'être réservé aux 15/20 ans, vous parent ou simple adulte, il peut vous intéresser. Je vous préviens il démarre fort avec une scène de violence, un moment difficile à lire. Au fil des pages on va finalement se rendre compte que tous les personnages sont responsables, à sa part de responsabilité dans le drame terrible qui c'est déroulé où Iris se donne la mort, conséquence directe du harcèlement.
C'est un livre qui est d'actualité car il aborde, l'amitié mais surtout la violence, la sexualité, les réseaux sociaux et bien entendu le harcèlement.
Pas de panique pour les adultes, Gilles Paris a pensé à tout, un lexique des ados est présent à la fin du livre
Ce que j'ai apprécié c'est qu'il a su amener le fait que chacun avait une part dans ce drame grâce à l'alternance dans les chapitres des personnages et que parfois un ou une ado a parfois du mal a se livrer sur des faits graves qu'elle connait au domicile (ici les agressions de son beau père) et que parfois ce qui peut paraitre finalement anodin, une remarque, un commentaire sur les réseaux peu très vite prendre de l'ampleur avec l'accumulation car il n'y avait plus de limite de l'enfer pour Iris et avec les réseaux finalement le harcèlement scolaire continue aussi à l'extérieur. Il permet vraiment de faire comprendre aux jeunes l'importance des mots, des actes de chacun dans le harcèlement.
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On avait laissé le romancier Gilles Paris avec son témoignage émouvant et sincère sur la maladie qu'il a connu, on le retrouve en cette rentrée avec un roman jeunesse qui s'adresse également aux adultes, Un baiser qui palpite là, comme une petite bête, paru chez Gallimard depuis le 09 septembre dernier .

Le nouveau roman de Gilles Paris commence par une séquence très éprouvante : la jeune Iris est retrouvée pendue parce que ses camarades de classe la harcelaient…

Tom, Emma, Sarah, Timothée, Solal, Aaron et les autres ont désormais en eux le poids de la culpabilité de leurs actes, de leur de leur inaction, de leurs silences respectifs.

Car tous les personnages ont une part de responsabilité dans ce drame terrible ; conséquence directe du harcèlement.

Gilles PARIS décrit ainsi une histoire forte et sans fioriture d'adolescents confrontés au harcèlement, à la violence, à l'abus des réseaux sociaux et à leur sexualité naissante.

Ces jeunes de 15 ans multiplient les partenaires et les expériences sexuelles et l'auteur décrit cette valse des sentiments dans un rythme enlevé , une langue très contemporaine et quelques touches d'amour et d'amitié.

de ce portrait choral d'adolescents en perdition, on ressent beaucoup de vrai et une belle finesse dans l'analyse des sentiments sur les tourments et les bouleversements de l'adolescence!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je suis toujours admirative de la façon dont Gilles Paris arrive à se renouveler constamment. Roman jeunesse, album, autobiographie, témoignage… avec en toile de fond, en fil conducteur constant, des sujets d'actualité plus ou moins tragiques, mais toujours plein d'émotions, avec le désir de faire réagir et d'ouvrir les yeux aux lecteurs.

Ici, malgré la poétique du titre – Un baiser qui palpite là, comme une petite bête -, le premier chapitre se veut très violent. Nous faisons la brève connaissance d'Iris, une jeune fille harcelée, humiliée, rejetée par les lycéens de son école, incomprise par ses proches, violentée puis jugée. Une torture qui la conduit à un acte totalement regrettable. Un drame qui pose la première pierre d'une histoire puissante, où l'on rencontre une bande de jeunes, qui continuent à vivre normalement, sans être pleinement conscients qu'ils ont été les bourreaux de cette jeune fille.

Il y a Emma, la bombe du lycée, la fille parfaite qui ne boit pas, ne se drogue pas et qui sort avec Solal, un mec tout aussi parfait ; il y a aussi le frère jumeau d'Emma, Tom, un garçon un peu solitaire, qui se cherche encore, tente des expériences, qui aime boire et se fumer en soirée, relever des défis et frimer devant ses copains ; il y a aussi Gaspard et Timothée, les amis de Tom ou encore Sarah et Chloé, les copines d'Emma ; il y aussi Aaron, ce garçon homosexuel ; Léon, ce geek boutonneux qui n'attire pas les filles ; ou encore Virgile, ce garçon amoureux en secret. Entre dispute, amour, amitié, vengeance, soirée, trahison… ils vivent un quotidien d'adolescents de leur âge, néanmoins hanté par le souvenir ténu d'Iris, qui s'immisce à intervalles réguliers pour leur rappeler ce que chacun lui a fait subir.

J'avoue que certains adolescents, peu emphatique, trop dévergondé, ne m'ont pas plût. L'image qu'ils renvoient n'est pas un exemple de sainteté pour les jeunes lecteurs : des adolescents qui se droguent et boivent jusqu'à sombrer dans le coma ; qui parlent des filles comme de vulgaires objets ; qui ne montrent que peu de moral, aucun intérêt pour leur avenir et encore moins pour les problèmes de leurs voisins. La façon dont ils perçoivent le cas Iris est d'ailleurs assez horrifiant, comme si ce qu'il lui était arrivé était commun et ne leur faisait aucun effet. Alors que chacun a joué un rôle important dans son processus d'harcèlement, j'ai l'impression qu'ils ne se rendent pas vraiment compte de l'impact de leurs faits et gestes et qu'ils n'en retirent finalement aucune morale.

Néanmoins, j'ai apprécié la modernité du récit, complètement intégré dans l'ère du temps, qui aborde des thématiques qui impactent les adolescents : le harcèlement scolaire, la sexualité, l'amour, les relations avec les parents. Chacune est abordé de façon subtile, presque pudique, avec douceur, d'une écriture fine, un peu naïve. Pour ajouter plus de réalisme à l'histoire, Gilles Paris s'est même essayé au langage des jeunes, usant (et abusant peut-être un peu trop souvent) d'expressions issues du XXIème siècle, tous expliqués dans un lexique final. Moi-même assez proche de la classe d'âge des adolescents, je doute sincèrement qu'ils utilisent autant de diminutifs dans leurs dialogues quotidiens. Même si insérer ces mots nouveaux partaient d'une bonne intention d'assimilation, je trouve finalement qu'ils alourdissent un peu trop le récit.

Un récit moderne, qui aborde des thématiques qui parlent aux adolescents : harcèlement scolaire, sexualité, amour, relation avec les parents... Néanmoins, je ne recommande pas spécialement cette lecture aux plus jeunes, qui pourraient s'identifier à des personnages pas franchement recommandables.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Le roman débute par le témoignage d'Iris. L'adolescente parle de son beau-père, de ses petits copains et de tous ces garçons qui ont déjà défilé entre ses bras malgré sa courte vie, explique comment sa mère la considère, le peu d'intérêt que lui porte sa famille, mais aussi ses amis et camarades du lycée. Puis son suicide frappe le lecteur d'un grand coup de poing dans l'estomac.

Et pourtant, qui est coupable parmi les élèves, les amis, les camarades ? Sans doute chacun d'eux tour à tour, par leurs attitudes, leurs actions, leurs mots et leurs railleries. Tous par leurs silences, à l'ignorer, la décrier, l'insulter. Et les réseaux sociaux, complices de ceux qui ont agit, dit, filmé, montré.
Viennent ensuite les témoignages de la très sage Emma, de Sarah et Chloé ses meilleures copines, de Solal son amoureux, de Tom, le jumeau d'Emma, l'inséparable, puis Romane, Timothée, Aaron, Julian, Léon, Virgile, etc. Chacun à son tour se sent en partie coupable, raconte, essaie de comprendre, de s'excuser, de s'accuser, de remonter le temps pour que cela ne soit pas, mais aussi de continuer le fil de sa propre vie, au milieu de tant de questions, d'interrogations, d'incompréhension.

Ils sont jeunes, boivent beaucoup, fument de la beuh au lycée ou les soirs de fête et de beuverie. Ces soirs-là, comme l'argent ne semble pas un problème pour en trouver, l'alcool coule à flot, les filles saoules deviennent faciles et les garçons se croient beaux et forts. Les jalousies s'exacerbent pourtant lorsque les beaux gars du lycée s'intéressent à d'autres, y compris aux copines...

Ce roman aborde les conséquences du harcèlement scolaire. Un sujet d'actualité dont on parle trop peu, à part pour quelques affaires médiatisées puis oubliées. En parler, le faire lire, et sans doute ensuite l'évoquer avec ses ados est sans doute une excellente solution pour éviter le pire.
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J'ai bien aimé le fait que la narration alterne entre plusieurs personnages. On suit surtout Tom et Emma, des jumeaux qui sont en Seconde, mais entre deux on a d'autres points de vue, ceux de leurs amis.
Ce roman parle de harcèlement: Iris a été harcelée par tout le monde au lycée et on apprend peu à peu pourquoi. Au fil des chapitres, tou·tes les adolescent·es vont évoluer (enfin, pour la plupart, car ce n'est pas le cas de tout le monde, ou bien ça reste légé.) Tom est homosexuel mais n'est pas encore prêt à l'assumer. Il a par ailleurs un problème avec l'alcool et la drogue. Emma est un peu la fille "parfaite" qui ne boit pas et ne fume pas. Il n'empêche qu'elle a aussi quelque chose à se reprocher vis-à-vis d'Iris. Elle a des remords, ce qui est inutile vu qu'il est trop tard... Leurs amis ont aussi leurs propres soucis, plus ou moins lourds (parents divorcés, mère battue, disputes familiales...) et l'on comprend mieux leur attitude au lycée.

Ainsi les sujets sont graves et pourtant je trouve qu'ils auraient pu être davantage développés. En fait les chapitres sont très courts, une page et demie en moyenne, alors on n'entre pas dans les détails. le récit semble un peu superficiel et les personnages manquent, selon moi, de profondeur.
Cependant ce que j'ai le moins aimé, c'est le langage. Celui-ci se veut "jeune" mais en réalité il plombe le livre. En tant qu'adolescente de 16 ans, je peux dire qu'on ne s'exprime jamais comme ça au quotidien (à part peut-être dans les cités?).
Par ailleurs le livre parle beaucoup de sexe. Les personnages ont 15 ans et semblent déjà très actifs, ils ont déjà eu plusieurs partenaires! Ce n'est pas non plus réaliste.

En fait, vu la quatrième de couverture, je m'attendais à ce que l'on parle davantage d'Iris. On sait dès le premier chapitre ce qui lui est arrivé et ensuite, elle est à peine évoquée. Tout le monde évite le sujet alors que c'est sensé être le thème principal, qui du coup n'est pas vraiment traité.
Au bout du compte je ne saurais pas à qui conseiller ce livre. le langage des personnages les fait sembler plus jeunes que des lycéens mais les thèmes évoqués (surtout la sexualité) sont trop graves (et délicats) pour être mis entre les mains de collégiens.
Bref il y a de bonnes idées mais l'ensemble ne s'accorde pas bien.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Nous les ados, on est mal dans notre peau. On aimerait muer plus vite, se débarrasser du mal qui circule en nous comme un sang pollué. À commencer par la voix qui bascule en un rien dans les aigus si on ne la contrôle pas. Ça craint. Et cette peau blanchâtre où s'égarent trois poils sur la poitrine. Nul. Une peau couleur du lait qu'on boit à chaque petit-déjeuner pour nous le rappeler. Et tous ces vilains petits boutons qui s'éparpillent un peu partout, surtout sur le visage, qui nous font presque regretter toutes les sucreries dont on est maboul. Les percer revient au pire, ils grossissent, tournent au violet et se voient encore plus. Et cet air dégingandé, qui se veut super cool, alors qu'on ne sait pas où poser nos pieds et encore moins se tenir debout, ne sachant pas quoi faire de nos bras qui se balancent, un peu comme ceux d'un singe. On passe du rire aux larmes, on a le seum, rien ne va, puis tout va sans qu'on sache pourquoi.
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C'est vrai qu'on ne pardonne rien, nous les ados. Faut dire qu'on vit dans un monde critique, ce n'est pas notre faute si ça pète de partout. Faut bien se détendre, sortir les griffes qu'on n'a pas, mordre à pleines dents, quand on n'a pas la bouche pleine de ferraille. Crier fort qu'on déteste tout, nos parents, nos profs, et qu'on en a marre de ne pas avoir le droit de conduire, ni d'acheter de l'alcool en grande surface, là où il est le moins cher. Ça coûte un bras chez l'épicier et tous nos vieux ne sont pas blindés. Moi j'ai que dalle en argent de poche. Mais je me débrouille.
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Quand on fait l'amour à quinze ans, on est persuadé que ça va être nul, qu'on va tout foirer, une fois de plus. Qu'on ne réussira pas à revenir dans le sillon de l'eau, derrière un bateau, comme quand on fait du ski nautique. Et pourtant. Finalement on est normal. Je suis normale.
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Comment peut-elles accepter autant de coups et ne pas lui en vouloir ensuite ? Je n'arriverai jamais à l'admettre. Si c'est ça l'amour, je n'en veux pas. Je préfère passer d'une fille à l'autre, et surtout ne pas m'attacher. Ce verbe dit tout. Pas besoin de corde pour exulter.
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L'adolescence est un âge délicat qui n'est pas à la portée de toutes les oreilles et encore mins de celles des parents, qui ne nous captent pas toujours et semblent avoir oublié leurs quinze ans. Ce n'est pas la peine de nous faire croire qu'ils étaient des enfants sages, aucun ado ne l'est.
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Videos de Gilles Paris (38) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gilles Paris
Interview de Gilles Paris par Patsy Monsoon pour parler de son nouveau roman Les 7 vies de Melle Belle Kaplan paru chez Plon.
D'autres interviews d'auteurs par Patsy sur la page youtube officielle : @patsymonsoonofficiel
#patsyfaitdesinterviews
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