Le gardien ne fait pas de quartier

Dans cette cité règne deux clans, qui ont en commun la drogue et la violence. Tout le monde fait son petit business sans trop de vagues. Chacun son secteur.
Au milieu de tout ça il y a Momo, jeune gardien qui fait son boulot avec sérieux. Il ne voit rien et n'entend pas grand chose. Il ne veut pas d'embrouille. Sérieux et humain il est en dehors des mauvais coups et estimé dans la cité.
le roman commence doucement. On se demande ce que fait Daria, cette fillette de 6 ans bien mal partie, accroché au cou de Momo. Quels sont leurs liens? L'auteur pose le scénario avec lenteur. Juste le temps de s'attacher à la petite.
Et puis tout va voler en éclat. Parce que comme le dit Momo il a fait le mauvais choix. Plusieurs fois. le roman va prendre une autre direction. D'ailleurs le titre ( qui m'avait attiré) le dit bien. Cela va saigner !!!
Pourtant dans cette cité il y a quelques belles figures, de beaux portraits et un reste d'humanité. Dommage les caïds ne font pas dans la dentelle.
Un portrait des cités plutôt noirs, où la violence et la cruauté laissent peu d'espoir. Et je n'y ai pas vraiment trouvé l'humour annoncé en 4 -ème de couverture.
Un roman à la plume trempée dans le rouge, avec quelques éclaircies car tout ne peut être noir.
Lu en un après-midi, l'écriture est agréable, les personnages bien campés et l'action est plutôt rapide. J'ai pas mal tremblé pour Mohamed, le gardien de la cité. L'auteur sait nous entraîner dans l'action, mais je me serais bien passée de certains détails et d'un personnage bien rebutant.
Un policier sans enquête, qui se lit bien, un peu gore malgré tout.
Belle et inquiétante couverture.

Merci à masse critique pour cet envoi et à l'éditeur et le bruit et ses talons que je découvre.

Avec un titre pareil, je m'attendais à lire un polar humoristique, décalé, voire même déjanté. Un roman léger bourré de scènes cocasses. Et bien, pas tout à fait. le gardien ne fait pas de quartier est plutôt un mélange de comédie grinçante et de roman noir urbain, un livre tour à tour drôle et d'un réalisme dérangeant et implacable. Et c'est surtout un roman attachant et pétri d'humanité, à l'image de son narrateur, ce gardien d'immeuble qui va déclencher, sans le vouloir, toute une série d'événements graves et sanglants. Mohamed, dit Momo, est le gardien de la Cité des Oiseaux, un grand ensemble de la région parisienne. Des barres d'immeubles grises et dégradées dont la plupart des résidents sont pauvres et d'origine étrangère, principalement d'Afrique du Nord.

En face de la Cité des Oiseaux, de l'autre côté de l'autoroute, se trouve la Cité République, dont la plupart des habitants sont également d'origine étrangère, principalement d'Afrique subsaharienne. Les Oiseaux les surnomment les Zoulous. Vous l'aurez compris, entre les Zoulous et les Oiseaux ce n'est pas le grand amour. Chacun chez soi. Sauf quand il s'agit de se retrouver en terrain neutre - La station d'essence au bord de l'autoroute - pour une course de voitures totalement sauvage et interdite. Ce soir-là Momo et sa petite fille de substitution Daria n'auraient pas dû se rendre à la station service pour y acheter une pizza. Daria meurt écrasée par une voiture conduite par un Zoulou. Momo ne s'en remettra pas. Et cherchera à se venger. Pas une bonne idée quand on est un simple gardien d'immeuble ayant toujours cherché à éviter les ennuis. Pas une bonne idée du tout !

Tout d'abord, je tiens à remercier chaleureusement Babelio et les éditions et le bruit de ses talons de m'avoir envoyé gracieusement ce roman court mais intense. Aussi passionnant dans sa mécanique purement romanesque que dans son arrière-fond social. Car finalement l'intrigue échevelée sert de prétexte à l'auteur pour décrire le quotidien d'une cité francilienne gangrénée par le trafic de drogue et de plus en plus quadrillée par le prosélytisme religieux.

En outre, l'auteur fait très bien ressortir la mécanique pernicieuse et persistante qui conduit à un accroissement toujours plus important de la pauvreté dans ce type de quartier. Ce sont toujours les plus aisés, ou plutôt les moins pauvres, qui quittent la Cité, et les nouveaux arrivants sont systématiquement plus démunis que les sortants.

J'ai vraiment bien aimé ce roman qui ne tombe jamais dans une vision trop manichéenne de la banlieue parisienne. Ce livre raconte de l'intérieur à quoi ressemble aujourd'hui une cité HLM sensible. Porté par un personnage principal plus vrai que nature, le gardien ne fait pas de quartier est une histoire franchement noire malgré son aspect souvent décalé. Et surtout c'est une histoire tellement humaine qu'elle ne peut que nous toucher au plus profond de nous-même.
Lien : http://www.conseilspolarsdep..

Merci à Babelio pour la réception dans le cadre de l'opération "Masse critique" et les éditions "Et le bruit de ses talons".
Partons à la découverte de Mohamed dit Momo, gardien dans la cité des oiseaux. Apprécié des habitants pour sa serviabilité et son sérieux, il a choisi de fermer les yeux sur les trafics dont il est témoin au quotidien, ce qui lui vaut le respect des plus durs.

Pourtant, quand il prend sous son aile Daria, 6 ans, la fille d'une prostituée de son immeuble et que celle -ci décède dans un accident qui implique la cité voisine, il décide d'agir en secret pour la venger.



On entre dans un univers qui inquiète la plupart du temps et qui n'a pas toujours une bonne réputation, les cités dites sensibles. Je ne suis donc pas surprise de découvrir un monde sans pitié avec ses propres lois mais au final, c'est loin d'être un roman sombre.

A travers les yeux de Momo et son histoire, j'ai découvert une micro société où une certaine hiérarchie fait foi mais où l'entraide et l'amitié existe également. Bref, un roman à lire si on veut passer outre les aprioris.

Je suis totalement conquise pour ma part ! En revanche, je n'ai pas trouvé l'humour annoncé en quatrième de couverture, je pense davantage à un policier mais sans enquête officielle.

Lien : https://unefamillebretonne.b..