Les lâches ne sont-ils pas toujours les plus prompts à s'inventer des destins de héros ?
p.48
Ce jour-là, j’ai compris que la vilenie était la chose la mieux partagée au monde et qu’il fallait bien peu pour que se craquelle le vernis dont on recouvre nos bas instincts.
C'est à celui qui se montrera le plus vil...
Hommes maigres, aux corps de martyrs, venus de si loin pour mourir...
... sur une langue de boue séchée, entre roseaux et saladelles.
Odeurs de sueur...
... de peur...
... d'urine.
Mais le pire de tout...
... ce sont les rires.
Des rires et des exclamations de fêtes.
Des rires emplis d'une joie simple et sauvage.
Pour la première et seule fois de leur vie, ils se sentent libres...
... libres de haïr...
... et de tuer.
p.118
Ce jour-là, j'ai compris que la vilénie était la chose la mieux partagée au monde et qu'il en fallait bien peu pour que se craquelle le vernis dont on recouvre nos bas instincts.
Est-ce au moment où les mots s'appauvrissent que se serrent les poings ?
Au moment où les mots ne sont plus qu'insultes, mépris et moqueries ?
p.33
Est-ce au moment où les mots s'appauvrissent que se serrent les poings ?
Pour la première et seule fois de leur vie, ils se sentent libres... libres de haïr... et de tuer.
Hommes maigres, aux corps de martyrs, venus de si loin pour mourir... sur une langue de boue séchée, entre roseaux et saladelles.
Ce jour-là, j'ai compris que la vilenie était la chose la mieux partagée au monde et qu'il en fallait bien peu pour que se craquelle le vernis dont on recouvre nos bas instincts.