- Moi...
J'ignore encore ce qui va sortir de ma bouche, mais ce premier mot est celui qui me convient. Car, pour la première fois sans doute, je m'apprête à parler de moi. De mon "vrai moi", pas de la façade que j'ai peiné à construire pendant des années. Je vais dire qui je suis vraiment et la raison pour laquelle je me sens si mal aujourd'hui.
L'avant-avant-dernière. L'antépénultième, on dit. J'aime bien ce genre de mots. Un peu rares. Un peu tarabiscotés. Sur la langue, ils ont une saveur particulière. (p.9)