Ça fait quelques jours que j'ai fini ce roman et c'est difficile de trouver les mots qui lui feront justice. Alors je vais tenter à l'instinct. En me fiant à ce que j'ai ressenti.
Je pense que l'essence même de ce roman c'est l'écriture comme thérapie. Dans ce qu'elle peut avoir de plus libératrice et de destructrice. Parce qu'il y a un moment où ce n'est plus juste une envie ou un besoin, c'est une question de survie.
C'est profondément bouleversant de découvrir ces moments de vie de Panayotis, que j'ai découvert en tant qu'humoriste. Ce texte est intimiste et ne se targue pas de faux-semblants. C'est sa vérité, à la fois franche, sombre, tendre, parfois amusante. Dans son roman, il aborde sa relation avec son père, son homosexualité et sa dépression.
Si tout est parvenu à me toucher, je dois bien admettre que les passages pendant lesquels il parle de sa dépression m'ont fait pleuré. Dans un premier temps, je me suis dit que c'est parce qu'il a clairement un don pour écrire. Mais pas que. En fait, en posant des mots sur ces maux, il a posé des mots sur les miens. Ça fait toujours quelque chose de trouver ces livres qui lisent en nous. Ça laisse indubitablement une trace. Ça fait mal. Et ça fait du bien. Il m'a rappelé pourquoi j'écrivais.
En plus d'avoir un des plus beaux titres de roman que j'ai pu lire,
La prochaine fois que tu mordras la poussière est un roman bouleversant. Si Panayotis l'écrit sans aucune prétention, finalement pour lui, je crois que beaucoup d'entre nous pourront s'y reconnaître.
Et puis, au fond, peu importe si ce n'est pas le cas. Lisez ce livre parce qu'il mérite d'être lu.
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« Six ans plus tard je comprendrais que la dépression s'immisce grâce à cette pensée. À quoi ça sert de faire mon lit, je vais le défaire ce soir ? Si on laisse cette pensée gagner on est foutu, c'est l'essence même de la vie de faire pour défaire »
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