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Citations sur Le Docteur Jivago (201)

Oh ! comme parfois on aimerait laisser le faux sublime, les ténèbres épaisses du bavardage humain, pour se réfugier dans l’apparent silence de la nature, dans le bagne muet d’un long travail obstiné, dans l’ineffable du sommeil profond, de la vraie musique et du calme langage des cœurs, qui fait taire l’âme comblée.
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Cette nuit-là, dans ton uniforme marron de lycéenne, dans la pénombre, derrière la cloison de la chambre d'hôtel, tu étais absolument semblable à ce que tu es maintenant et tu avais la même étourdissante beauté.
Souvent, plus tard, au cours de ma vie, j'ai tenté de définir, de donner un nom au sortilège lumineux que tu avais jeté dans mon âme, à ce rayon qui peu à peu s'obscurcissait, à cette musique qui s'estompait, qui s'est fondue avec mon existence même, qui est devenue la clef de toutes les portes du monde, grâce à toi.
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Les institutions politiques doivent jaillir d'en bas, sur une base démocratique, comme des boutures qui prennent racine. Il est impossible de les implanter par le haut, comme les pieux d'une palissade. C'était là l'erreur de la dictature jacobine.
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Trois années de changements, d'imprévu, de voyage; la guerre, la révolution, tous ces bouleversements, les fusillades, les scènes de ruine, les scènes de morts , les destructions, les incendies, tout cela se transforma en un vide dénué
de tout sens.
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C'était l'infirmière Antipova jetée par la guerre dans une vie inconnue. Antipova qui ne reprochait rien à personne, Antipova dont l'effacement était presque une plainte, c'était cette femme mystérieusement laconique , et si forte de son silence.
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Que de pensées, que de réflexions nouvelles surgissent dans l'esprit pendant que les mains sont occupées à un travail physique, musculaire, de terrassier ou de charpentier ; pendant que l'on se repose des tâches raisonnables, faciles à résoudre physiquement, et dont l’exécution vous comble de joie et de succès ; pendant que, six heures de suite, on équarrit un rondin à la hache, ou que l'on bêche sous un grand ciel nu qui vous brûle de son souffle bienfaisant.
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Qu'arrivera-t-il donc à votre conscience ? Je dis bien : votre conscience. Mais vous-même, qu'êtes-vous ? C'est là toute la question. Regardons-y de plus près. Que vous sentez-vous, de quelle partie du composé que vous êtes avez-vous conscience ? De vos reins, de votre foie, de vos vaisseaux ? Non, fouillez dans vos souvenirs, vous ne vous êtes jamais surprise que tournée vers le dehors, vers l'action, dans l'oeuvre de vos mains, dans votre famille, dans les autres. Et maintenant écoutez-moi bien. L'homme présent dans les autres, c'est cela justement qui est l'âme de l'homme. Voilà ce que vous êtes, voilà ce qu'a respiré, ce dont s'est nourrie, ce dont s'est abreuvée toute sa vie votre conscience. Cela, c'est votre âme, votre immortalité, votre vie dans les autres. Et alors ? En autrui vous avez été, en autrui vous serez. Et qu'est-ce que cela peut vous faire qu'ensuite cela s'appelle le souvenir ? Ce sera vous, entrée dans la composition du futur.
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Quel amour ils avaient connu, libre, rare, incomparable. Ils avaient pensé comme d'autres chantent.
Ils s'aimaient non parce qu'ils ne pouvaient faire autrement, non parce qu'ils étaient "embrasés par la passion" comme on dit en peignant faussement l'amour. Ils s'aimaient parce que tout autour d'eux le voulait : la terre sous leurs pieds, le ciel au-dessus de leurs têtes, les nuages, les arbres. Leur amour plaisait à leurs proches peut-être plus qu'à eux-mêmes ; aux inconnus dans la rue, aux lointains qui s'écartaient devant eux dans leurs promenades, aux pièces dans lesquelles ils vivaient et se rencontraient.
C'était cela l'essentiel, c'était cela qui les rapprochait et les unissait. Jamais, même dans le bonheur le plus généreux, le plus fou, jamais ils n'avaient oublié leur plus haut, leur plus émouvant sentiment : le sentiment bienheureux qu'ils aidaient eux aussi à façonner la beauté du monde, qu'ils avaient un rapport profond avec l'ensemble, avec toute la beauté, avec l'univers entier (Quinzième partie - XV).
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Ma charmante, mon inoubliable ! Tant que les creux de mes bras se souviendront de toi, tant que tu seras encore sur mon épaule et sur mes lèvres, je serai avec toi. Je mettrai toutes les larmes dans quelque chose qui soit digne de toi, et qui reste. J'inscrirai ton souvenir dans des images tendres, tendres, tristes à vous fendre le coeur. Je resterai ici jusqu'à ce que ce soit fait. Et ensuite, je partirai moi aussi.
(...) C'est ainsi que t'ont jetée vers moi les tempêtes de la vie, ô ma fierté (Quatorzième partie - XIII).
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Les œuvres parlent de bien des façons : par les thèmes, les situations, les sujets, les héros. Mais elles parlent surtout par ce qu'elles recèlent d'art. L'art des pages de Crime et Châtiment bouleverse plus que le crime de Raskolnikov.
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