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sur 794 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"The great misfortune, the root of all the evil to come, was the loss of faith in the value of personal opinions. People imagined that it was out of date to follow their own moral sense, that they must all sing the same tune in chorus, and live by other people's notions, the notions which were being crammed down everybody's throat." Sounds like North America in 2024, but it isn't. It is Lara speaking to Yuri about the sate of Russia in the early days of the Soviet Union. A quote from Boris Pasternak's brlliant Doctor Zhivago. It's a story of change, of revolution, of love, and of course the horrors of war. Russian classics are not in short supply. I'm tempted to believe that part of America's constant dislike and perceived fear of all things Russian is partially due to the importance of intellectuals in that country in comparison to the disdain for which they are often held in the USA - Pasternak's characters discussing poverty and the roots of pre-revolutionary unrest: "It is always a sign of mediocrity in people when they herd together....The truth is only sought by individuals, and they break with those who do not love it enough." Doctor Zhivago takes us through the chaos and confusion of a time when Russians were attempting to throw off the yoke of the Czar, and replace it with something new. An initial revolution in 1905 brought a bit of hope, that was only too quickly dashed. In 1917, and throughout the civil war that followed, the ground was layed for something new, however, like many new plans put into place quickly, the kinks and weaknesses were not always sorted out. Pasternak descrbes this time in both beautiful and terrifying language.
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Grand classique de la littérature russe, le docteur Jivago nous entraîne dans l'histoire de la grande Russie et de son empire en déclin. Nous allons donc suivre sur près de 30ans le personnage de Iouri Andréiévitch Jivago, orphelin depuis l'age de dix ans recueilli par son oncle, un grand homme de lettres. À travers divers personnages et lieux, l'homme médecin évoluera dans une Russie changeante, entre le mouvement des décembristes, la première guerre mondiale, la révolution russe de 1917, la guerre civile, pour enfin terminer dans la grande URSS.
J'ai adoré ce monument de la littérature. J'ai pourtant été très sceptique lorsque je l'ai commencé, m'attendant à ce que le film m'avait laissé transparaître, c'est à dire une énième histoire d'amour sur fond de guerre. Heureusement, l'oeuvre de Pasternak est bien plus que ça. Balayant les salons chics, la misère de l'époque et les grandes étendues du pays, l'auteur nous amène grâce à la grande humanité du docteur Jivago, à nous rendre compte de ce que la Russie à perdu lors de cette sombre période.
J'ai été également subjuguée par les diverses descriptions, l'ambiance glaciale, pauvre et la poésie émanant de ce roman, je ne peux que vous le conseiller chaudement !

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Cette épopée couvre le début du XXème Siècle et ses bouleversements dans cet immense pays qu'était déjà la Russie et Boris Pasternak, poète reconnu mais en disgrâce à la fin des années quarante, fait cohabiter dans ce grand roman épique la petite histoire du couple que forment Lara et Iouri, avec la Grande.
On entend bien dans les réflexions de Jivago, les propres désillusions de l'auteur quant à tous les espoirs qu'avaient suscités les idéaux menant à la révolution de 1905 puis à celle de 1917. Comme le laisse entendre les propos de Jivago p 332 à son interlocuteur qui, lui, parle de nécessité historique : "...j'ai été d'humeur très révolutionnaire, mais j'en suis venu à penser qu'on arrive à rien par la violence. On ne mène au bien que par le bien…", voilà des paroles proches du message des Evangiles. D'ailleurs l'interprétation des textes sacrés tient une place prépondérante dans les dialogues et les réflexions des personnages.

Tout au long de la lecture du Dr Jivago, on ne peut que souscrire à cette pensée à propos de la poésie de Pouchkine p 358-59 : " Comme s'ils faisaient irruption par la fenêtre, la lumière et l'air du dehors, le bruit de la vie, les choses, les substances sont entrés dans le poème. Les objets du monde extérieur, ceux de la vie quotidienne, les noms communs, se pressant et se bousculant, ont pris possession du vers, boutant dehors les parties du discours moins précises. Et, en lisière du poème, se dresse la colonne des rimes : des objets, des objets et encore des objets."
Ce qu'on a coutume d'appeler l'âme slave, avec la place prépondérante qu'occupe la poésie s'exprime entre autre dans la description que fait Pasternak des paysages comme p 445 où, tout en décrivant " le temps le plus affreux qui soit ", la suite n'est pas sans émouvoir tant la musicalité dans la narration enchante le lecteur : " L'averse fumait en glissant sans les imprégner sur les aiguilles vernies des conifères, comme sur une toile cirée. Les fils télégraphiques s'emperlaient de gouttes de pluie. Elles se pressaient l'une contre l'autre sans jamais tomber."

N'oublions pas que cette saga traverse une période troublée où les divisions de classes sont abolies, où toutes sortes de personnages se croisent et la gouaille du peuple donne aux dialogues un aspect truculent ce qui rend le récit très vivant. Là encore, je veux souligner la rigueur et le soin apportés au travail de traduction.

C'est de la bouche de Larissa, à propos de son époux Pacha que Pasternak nous livre un constat désenchanté de son époque p 502 : " Cette aberration collective s'était répandue partout, elle collait à tout. Tout se soumit à elle. Notre foyer ne résista pas à ce fléau. Il fut ébranlé. Au lieu de la vivacité insouciante qui y avait toujours régné, une stupide nuance d'emphase se glissa jusque dans nos conversations, une obligation à faire l'intéressant, à disserter sur des thèmes universels de commande. Un homme aussi fin, aussi exigeant que Pacha, capable entre tous de faire la différence, sans erreur, entre l'essence et l'apparence, pouvait-il passer à côté de cette imposture subreptice et ne pas la remarquer ? " . Malheureusement, il faut croire qu'il fut loin d'être le seul, et pas qu'à l'aube du XXème Siècle, au regard de l'Histoire…

C'est bien évidemment de la poésie qui va clore ce grand roman, 25 poèmes dont la plupart évoquent les saisons.
Alors lire ou relire cette oeuvre magistrale dans cette nouvelle traduction, je ne peux que vous y encourager !



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« le docteur Jivago » de Boris Pasternak bénéficie d'une nouvelle traduction aux éditions Gallimard. Je m'y suis plongé avec délices. C'est romanesque à souhait, haletant, poignant… L'histoire de la Russie est en toile de fond : les dernières années du tsarisme, les soubresauts des révolutions de 1905 et de 1917… le docteur Jivago est un personnage attachant. On le voit grandir, aimer, s'engager. Pour les amoureux de la Russie et de sa littérature, ce livre est indispensable !
Lien : https://inthemoodfor.home.blog
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« Le docteur Jivago » faisait parti d'un de ses livres que je ne pensais jamais lire de ma vie. En effet, plusieurs personnes m'en ont parlé comme étant un roman complexe. Finalement, j'ai emprunté le DVD à ma grande tante pour me faire une idée. Après seulement une heure de visionnage du film, j'ai arrêté le film pour filer à la librairie me procurer le roman. (Je n'ai pas encore vu le film en entier.)

« Le docteur Jivago » raconte l'histoire de Youri Jivago. Jeune orphelin, il vit un temps avec son oncle puis avec les Gromeko. Youri aura une très bonne éducation et deviendra médecin. Mais les guerres commencent, les monarchies tombent, les peuples se révoltent en Europe. Tel est le cas de la Russie qui d'un régime tsariste passe à un régime bolchévique. « Le docteur Jivago » raconte l'histoire de ces hommes et femmes emportaient par le courant de l'Histoire.

J'ai adoré ce roman pour plusieurs raisons mais notamment pour sa poésie et sa mélancolie. Quelle plume ! La plume de Pasternak m'a fait voyager dans cette Russie reculée et cela au moyen du train, ou encore du traîneau. J'ai vu défiler la nature enneigée de la Russie : ses forêts, ses cours d'eau, ses champs etc.

Mais que serait « Le docteur Jivago » sans la passion entre Youri et Lara ? Boris Pasternak décrit cette amour de façon pure et poétique. Amour romantique certes, mais amour tragique voué à l'échec (C'est ce que j'aime dans « les romans d'amour »). On part et l'on ne se retourne jamais. le coeur est brisé mais le temps panse les plaies. Puis nous nous remémorant ce passé avec nostalgie et mélancolie.

J'ai versé quelques larmes vers la fin du roman, ce qui est gage d'un roman réussit.

« Le docteur Jivago » reste un texte complexe par les nombreux noms des personnages qui changent souvent. Mais également par le côté historique. Si l'on ne connaît pas vaguement l'histoire de la révolution bolchévique, la lecture risque d'être compliqué.

En conclusion, très grand coup de coeur sur ce roman que je regrette d'avoir terminé mais que je relirai bientôt ! Je n'ai plus qu'une chose à dire : « Au revoir Youra, Youri ».
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Dans ma liste "Les grands prix littéraires l'année de ma naissance"

Prix Nobel de Littérature

C'est un livre magnifique, mais prenez une grande, grande inspiration avant de rentrer dans les 667 pages (version poche), de ce récit épique et foisonnant.
Pour moi, Iouri Jivago aura pour toujours le visage d'Omar Sharif et Lara celui de la si belle Julie Christie dans le film éponyme de David Lean. Mais si on retrouve la trame romanesque du film, le livre est tout à fait autre chose, et beaucoup plus que ça.
Pasternak est avant tout un poète, un écrivain qui a entretenu de nombreuses relations épistolaires avec d'autres artistes. On retrouve cette poésie, cette propension à philosopher pour comprendre le monde qui l'entoure. Et quel monde! La Russie dans la tourmente de la première guerre mondiale puis de la guerre civile sanglante que fut la Révolution d'octobre, avant que le pays ne tombe dans les griffe de Staline qui rajouta des dizaines de millions de victimes et dans laquelle va errer Jivago, héros christique.
Le roman, qu'on peut imaginer quelque peu autobiographique, passa à l'ouest en 57 pour être traduit et recevoir le prix Nobel dans la foulée. Ce que l' URSS n'apprécia pas du tout. Pasternak mourut trois ans plus tard.
Un livre que je relirais, sans attendre une île déserte.
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Beaucoup d'entre nous ont sans doute encore en mémoire le film de David Lean et la chanson mélancolique qui l'accompagnait. En abordant la lecture de la nouvelle traduction du "Docteur Jivago" sortie cette année en librairie, oublions pour quelque temps les images du couple quasi-mythique que formaient à l'écran en 1965 Omar Sharif et Julie Christie, et les soubresauts de leur douloureuse et romanesque histoire d'amour. Car le roman de Boris Pasternak va bien au-delà.
Sur le fond, ce livre constitue une vaste fresque historique dans laquelle l'auteur met en scène un foisonnement de personnages aussi disparates quant à leur origine sociale et leur façon de vivre que l'était la société russe de la 1ère moitié du 20ème siècle. En les confrontant aux bouleversements politiques et sociaux de la révolution de 1905, de la 1ère guerre mondiale, de la révolution de 1917 et de la guerre civile, l'auteur fait vivre des citadins, des paysans, des intellectuels, des étudiants, modestes ou non, des bourgeois et des ouvriers. Il évoque tout un panel de personnalités aux prises avec les modes de pensée générés par leur éducation et avec leurs propres contradictions face à des évènements qui souvent les dépassent. A cet égard, Iouri Jivago et Lara Antipova, même s'ils constituent les principaux protagonistes de cette histoire, ne sont que des exemples parmi d'autres, d'existences ébranlées par les vicissitudes de la Grande Histoire.
Sur la forme, ce long roman au rythme lent est pourvu d'un souffle narratif qui emporte le lecteur sur plus de 600 pages. Saluons la précision des détails, la minutie avec laquelle sont décrits les lieux, les postures des personnages, la beauté des paysages, notamment ceux de l'Oural où se situe une grande partie du roman. Saluons le travail d'introspection de l'intime effectué par Boris Pasternak pour restituer les sentiments et les conflits intérieurs qui habitent les acteurs de ce livre. Saluons également la poésie qui, au coeur de l'évocation des traumatismes et des errances, met de la couleur à ce très beau texte.
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J'avais envie depuis longtemps de me plonger dans ce classique de la littérature russe mais la police minuscule du format poche ne m'encourageait pas à le lire. Plus d'excuse avec le grand format qui offre une nouvelle traduction de ce chef d'oeuvre. 


Le docteur Jivago est un homme ordinaire, il ne cherche pas la gloire mais malgré lui, il vit, subit même, les évènements de son pays en ébullition, la Russie. 

Ce roman a tout. C'est un récit qui mêle la petite a la grande Histoire, il fourmille de mille idées, c'est un texte politique, où l'on vit les évènements de l'intérieur, que ce soit les idéaux, les désillusions, la violence, la pauvreté, les complots...rien ne nous est épargné. Au milieu de tout ça, il y a l'amour. Lara...mais aussi Tonia, les enfants...L'amour est ici un déchirement. À cela s'ajoute la description de la Russie, par ses habitants mais aussi ses paysages, qui défilent à travers le train et le climat, rude qui l'hiver ralentit, tue.


Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce roman. L'écriture est superbe, le contenu intéressant, l'histoire émouvante. 


Un classique à lire et à relire.
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Un livre dont on pourrait détailler les faiblesses durant des pages, mais que je place néanmoins au sommet de l'échelle avec cinq étoiles, comment est-ce possible ?
Les faiblesses sont indéniables : tout d'abord, le roman est constellé de coïncidences qui permettent de faire rebondir l'intrigue d'une manière qui ne peut manquer de paraitre artificielle. Qu'il s'agisse de rencontres fortuites de Iouri Andréievitch Jivago avec son demi-frère influent à des moments où l'intervention de ce dernier fournit des échappatoires bienvenues à des situations sans issues, de la présence de Larissa (Lara) Fiodorovna, nommée par le plus grand des hasards comme infirmière militaire à l'endroit précis du front où est affecté le Docteur, puis à nouveau, quelques années plus tard, dans la petite ville du Caucase à proximité de laquelle il a cherché refuge avec sa famille, ou de l'apparition, la veille de son suicide, du mari de Lara au moment où celle ci vient de quitter ce lieu où elle se tentait de fuir les autorités avec Jivago, comme de bien d'autres retrouvailles fortuites de cette nature de personnages perdus de vue, ces coïncidences sont vraiment trop nombreuses pour qu'elles puissent être perçues comme vraisemblables.
Par ailleurs, le comportement de bien des personnages, malgré la finesse de leur description par l'auteur à travers des conversations pénétrantes et leur façon d'interagir, n'est pas toujours bien compréhensible.
Mais toutes ces faiblesses n'empêchent pas cet ouvrage d'être un véritable chef d'oeuvre, qui se lit sans désemparer tellement on est pris par le tourbillon de l'histoire qui emporte les personnages, et qui projette le lecteur dans les bouleversements que les évènements entraînent dans la vie matérielle, intellectuelle, affective, de ces gens, qu'ils soient des bourgeois aisés conduits à devoir se replier avec leur famille dans deux pièces de leur vaste demeure, à trafiquer pour pouvoir se nourrir, à voler même du bois pour se chauffer dans le dur hiver moscovite, des intellectuels acquis aux idées de la révolution et qui, après avoir brillamment réussi à des niveaux très élevés de la hiérarchie militaire ou politique au cours de la guerre civile, sont poursuivis par les autorités dans le cadre de purges, ou d'anciens syndicalistes persécutés sous les tsars et qui deviennent à leur tour des persécuteurs.
Le lecteur en apprend bien plus sur le plan humain dans ce passionnant roman sur les années du basculement de la Russie dans la guerre, puis dans la révolution, puis à nouveau dans la guerre civile, que dans les livres d'histoire.
À lire de toute urgence pour tous ceux qui, comme moi, avaient manqué cette lecture depuis si longtemps !
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Un commentaire positif d'une nouvelle traduction du « Docteur Jivago » a été le déclencheur. Il s'agissait de dépasser le grand film éponyme de Davis Lean. L'aventure du lecteur commence alors…. le chef d'oeuvre de Boris Pasternak est un voyage littéraire. Voyage dans l'espace de la Russie à l'Oural et la Sibérie ; voyage dans le temps de la Russie tsariste aux années 1920 ; voyage dans un récit biographique fictif où les personnages (multiples) livrent leur état d'âme, leurs espoirs, leurs tourments. le style est ciselé et traduit la beauté et les excès d'une nature magnifique. Les contrastes sont violents entre les épreuves subies par les personnages et leurs réactions où perce l'âme russe. Les relations amoureuses entre Iouri Jivago et Lara sont sublimées par l'impossibilité de vivre leur amour. Les révolutions (de 1905, de 1917), la Première Guerre Mondiale, la guerre civile entre Blancs et Rouges, les répressions constituent une toile de fond des plus tragiques. le lecteur est transporté par le souffle d'une épopée où se croisent de nombreux acteurs, il faut se laisser transporter. Voyage magnifique au final !
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