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Noël approche, la neige et le froid, inattendus, frappaient de plein fouet les habitants de Trituro, peu habitués à ce climat. Sally Salinger confie à son amie, Pat, qu'elle aimerait bien que le Père Noël ramène le papa de ses deux enfants, parti Dieu sait où avec une minette bien trop jeune pour lui. Trois ans qu'il n'a pas donné de nouvelles. Pour remplir le frigo et envoyer ses gosses à l'école, elle a repris l'agence de détective que son mari a laissé aussi derrière lui. Un jour, Osvaldo Brown, couvert d'un cache-nez lui cachant ses bandages, frappe à sa porte et demande son aide. En effet, il aimerait retrouver celui qui lui a tiré dessus, avant qu'e celui-ci ne vienne terminer ce qu'il a commencé. Il lui raconte son histoire, l'entrepôt fermé en temps normal, le trou noir vers lequel il se dirige et les coups de feu. Soudain, bien que ce ne soit guère son habitude, il lui dit qu'elle lui plait beaucoup, qu'il aimerait qu'elle l'aide et que la police est au point mort dans cette enquête. Même si ce n'est pas son domaine, Sally hésite...

Hector Pastor plante Castilla Drive dans un décor à la fois stupéfiant, étrange et intemporel. Sur fond de tentative d'assassinat, l'on se retrouve au milieu de ce triangle amoureux, Osvaldo et Ray, le flic et ancien ami du mari de Sally, étant tous les deux secrètement épris de la détective en herbe. L'auteur distille gentiment les éléments, perturbe le lecteur de par ces personnages troublants et troublés, écorchés et solitaires. Ce n'est pas l'enquête qui prime mais bien les caractères de chacun et l'ambiance qui s'en dégage. le dessin, très original, un brin tristounet, est à la fois racé et sombre. Très peu de couleurs pimentent ce récit mélancolique. Dommage pour le dénouement trop convenu...

Castilla drive... attention au coup de froid...
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Sally Salinger n'est pas vraiment au top de sa forme.
Sans nouvelles de son mari depuis des mois, un crédit au compteur, deux ados à gérer, un taf en pointillé, nan, vraiment, peut pas dire qu'elle pète le feu, la Sally. Pas prête de rencontrer son Harry.
Et puis le gars qui vient solliciter ses talents d'enquêtrice aurait plutôt la gueule d'un Javier Bardem dans No Country For Old Men, un bandage lui flinguant la tronche, en sus.
Et s'il s'avérait, finalement, être le détonateur idéal, la pochette surprise inattendue pour liquider cette vilaine amertume qui la taraude. Hein ? Dis ?

Pastor délivre ici une tranche de vie mélancolique sur fond de romantisme dépassionné.
Le récit prend son temps sans électriser, ni lasser, et c'est peut-être là que le bât blesse.
Colorisation et histoire manquent tous deux de peps d'où ce sentiment de linéarité qui étreint le lecteur embourbé dans une pseudo enquête acidulée.

Il n'en reste pas moins un bon moment. Merci Javier...
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J'ai beaucoup aimé l'ambiance polar de cette BD. Une victime vient chercher de l'aide auprès d'un privé. Ce privé, dans la dèche comme il se doit, hésite à se charger de l'affaire. Mais bon, il y va quand même bien entendu. Il y a d'étranges activités autour d'un hangar, un homme qui rôde, un bar ouvert H24, un flic à l'air louche, une ambiance années 80 rétro. La touche d'originalité ? La victime est un homme, le privé une femme. Bon, ok l'originalité est limité, mais le tout est bon, vraiment. Un poil cliché, c'est sûr. Ce serait bien le seul mini reproche à faire. Et encore, sans être un vrai reproche : le classique, aussi bien fait, a du bon.
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Un poète endormi du nom de Osvaldo Brown s'est fait tirer dessus - une balle dans la tête - par un inconnu. Il s'adresse à Susan Salinger, une jeune femme détective privée. Ensemble, ils se lancent sur la piste d'un mystérieux tueur en série, tout en ressentant certains sentiments l'un pour l'autre…

Le dessinateur Anthony Pastor avec Castilla drive utilise le roman graphique en mélangeant différents genres, du polar à la romance en passant par la tragédie et la chronique sociale. J'ai trouvé que les dessins étaient très propres et soignés. Anthony Pastror crée un véritable univers avec ses codes. Cependant, je n'ai pas tant "accroché" que cela, sans doute du fait que je me lasse facilement des intrigues policières. J'ai trouvé également que la fin est trop imprévisible et l'histoire est trop courte. Mais, cela reste une très belle bande dessinée pour les amateurs du genre !
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« - Allo Ray ?

- Oui j'écoute.

- On a un homicide au 1547 Castilla Drive… Une bagarre qui a mal tourné.

- OK, j'y vais. Je ne suis pas loin »



Dans une petite ville américaine de banlieue.

Sally Sallinger tente difficilement de joindre les deux bouts. Son mari l'a quitté, la laissant seule avec deux adolescents à élever et un prêt immobilier à régler. Sally n'a toujours pas retiré la plaque de détective privé de Robert ni fait le tri dans le petit local que Rob louait pour ses affaires.

« Je suis plutôt spécialisée dans les adultères ou les arnaques à l'assurance… pas d'armes à feu ».

C'est pourquoi, quand Osvaldo Brown se présente à elle et lui demande d'enquêter sur la tentative d'assassinat dont il a été victime, elle commence par refuser. Mais l'hiver est très froid cette année-là, les clients se font rares et elle n'a aucune épargne qui lui permette de fêter Noël comme il se doit. Et Noël, c'est dans moins d'une semaine. L'histoire d'Osvaldo l'intrigue. Malgré elle, elle veut en percer les mystères et afin d'avoir plus d'éléments qui lui permettraient de refuser définitivement le contrat de son client, Sally contacte Ray, un homme multiple. Outre le fait que Ray en pince méchamment pour Sally, il est aussi le meilleur ami de son ex et un flic de la Criminelle…

-

Son troisième album, Las Rosas, avait été nominé à Angoulême en 2010. Ce « western tortilla à l'eau de rose » pour reprendre les termes de l'éditeur, offrait au lecteur l'occasion de se plonger dans un thriller prenant. Avec Castilla Drive, Anthony Pastor revient une nouvelle fois sur un registre narrative qu'il affectionne : le polar.

On plonge très facilement dans cet univers et dans le quotidien de l'héroïne. L'auteur nous permet rapidement d'accéder à une vision assez précise de sa vie et de son état d'esprit, sans trop en faire. de quoi avoir des bases solides avant de se frotter à l'intrigue qui démarre dès qu'Osvaldo raconte l'événement qui a fait basculer sa vie. J'ai ressenti de l'empathie pour cet homme qui nage entre deux eaux, ne sachant pas le situer clairement : pervers ou pathétique ? Victime ou dangereux déséquilibré ? Enfin, et malgré tous ses défauts, Ray, le flic de la Crim' ; on investit également ce personnage antipathique qui vient fausser le jeu. C'est par lui que Sally accède à de nouveaux éléments pour mener son enquête et c'est finalement vers lui que convergent beaucoup de choses… mais n'est-ce pas Sally qui tire les ficelles et le manipule ??

J'ai apprécié les interactions entre chaque protagoniste et les rebondissements car au final, Anthony Pastor tire son épingle du jeu en utilisant moins d'une dizaine d'individus. Je me suis laissée prendre au jeu des fausses pistes, influencée en cela par les variations de teintes qui nous accompagnent tout au long de la lecture. Un rose-rouge vient régulièrement exciter nos nerfs mais la plupart du temps, on navigue dans des teintes douces jaunes, verdâtres et bleu-violacées nous traînant entre langueur et mélancolie. de plus, les gros plans et angles de vue très cinématographiques nous empêchent régulièrement d'avoir une vue d'ensemble de la scène, nous forçant à supposer les éventuelles intentions malveillantes de la gente masculine. Sally est-elle en danger ? Osvaldo est-il un mort en sursis ?

(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Ambiance rétro et douce nostalgie accompagnent cette BD aux formes rondes et appuyées. Une histoire étonnante alliant polar et drame sentimental dans une Amérique décalée qui offre aux lecteurs un sympathique moment en compagnie de personnages attachants. Une oeuvre intimiste, portée par des dialogues percutants et des dessins d'une grande profondeur. Un bon moment.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Après le magnifique Las Rosas en 2010, un western Tortilla à l'eau de rose, Anthony Pastor nous offre ce coup-ci un polar à l'eau de rose froid et noir. Castilla drive est l'histoire d'une femme de détective, larguée et sans le sou, obligée de reprendre l'affaire de son mari disparu pour arrondir ses fins de mois et nourrir ses deux mômes.
Sally Salinger va être sollicitée par un certain Oswaldo Brown, un type qui s'est fait tirer une balle dans l'oreille, écrivain en panne d'inspiration. Tous deux vont se retrouver sans vraiment le vouloir sur la piste d'un mystérieux tueur en série. Piste aussi suivi par l'inspecteur de police Raimundo Rayo, ancien ami du mari de Sally. Les circonstances aidant, le froid hivernal, la détresse des personnages, le danger qui rôde, contribuent à la naissance d'une idylle entre Sally et Oswaldo. Mais Raimundo n'est pas non plus insensible aux charmes de Sally. Jusqu'au jour où le mari de Sally réapparaît ...

Suspense, émotions, on tremble avec les héros, parce qu'il fait froid, parce qu'ils sont « vrai ». le dessin est simple et assez réaliste. le travail sur la couleur est admirable, une dominante rose se retrouve au fil des pages (déjà à l'oeuvre dans Las Rosas) et donne à cette BD une signature et une identité. Les décors sont ceux d'une Amérique péri-urbaine sans âme et sans véritable identité, nous pourrions être partout en banlieue du véritable monde...

La BD a reçu le Fauve Polar 2013 à Angoulême.
Lien : http://legenepietlargousier...
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Fauve du meilleur polar de l'année 2013 au @bdangouleme et gros coup de coeur pour moi...
J'ai aimé ces personnages atypiques, simples, abîmés par la vie, cette rencontre improbable entre Sally, femme de détective, et Osvaldo, poète amoureux.
J'ai aimé cette plongée dans l'Amérique profonde, ces couleurs et les dessins bruts et vrais d'Anthony Pastor que je n'ai cessé de suivre (et aimer) depuis !
Si vous ne connaissez pas, allez à la découverte d'Anthony Pastor chez @actessud et chez @casterman_bd... On en reparlera.
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Oswaldo complètement improbable avec son pansement et sa tête de lapin, une apprentie détective très convoitée... un bon court-métrage polar
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Petite histoire noire pleine de clins d'oeils et de contre-pieds, avec notamment un anti-héros amnésique qui s'est fait tirer dessus et une privé(e) de fortune qui va l'aider à retrouver la mémoire, tout en tombant plus ou moins amoureuse de lui. Un décor américain très « envers du décor » comme on en voit pas dans les films (ou alors certains films indépendants), des personnages terriblement seuls qui évoluent dans un univers qui les dépasse, et une intrigue qui se démêle peu à peu en surprenant son lecteur par ses thèmes plus profonds qu'il n'y paraît au premier abord. Un album très réussi, qui offre une vision originale du genre.
http://bobd.over-blog.com/
Lien : http://bobd.over-blog.com/
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