Elle pouvait comprendre qu’on puisse abandonner un bébé, elle arrivait même à entrevoir en quoi cela pouvait être une bonne chose. Mais comment pouvait-on se séparer d’un enfant dont on était proche ? Se séparer d’un petit être que vous aviez nourri, qui avait dormi blotti contre vous les nuits où il pleurait ? » p 187 a – 11
Il avait toujours su comment prendre les enfants dans ses bras, les consoler. Toucher sa peau ou ses cheveux était pour eux un réconfort. Il les laissait se pendre à son cou, cela ne le dérangeait pas. Vu sa taille, Kenya en avait passé l’âge depuis des années, mais Sullivan avait toujours pris dans ses bras les plus grands, garçons ou filles, ceux qu’il arrivait à soulever. En Afrique, personne ne pesait bien lourd. Il avait l’impression d’être un athlète, ramassant des tas de bras et de jambes maigres comme des allumettes. » p 236 - 17