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EAN : 9782742790180
265 pages
Actes Sud (03/04/2010)
3.32/5   31 notes
Résumé :
Depuis la mort de son épouse, quinze ans plus tôt, l'ancien maire de Boston Bernard Doyle élève seul ses trois enfants - Sullivan, 33 ans, et Tip et Teddy, 21 et 20 ans, deux frères afro-américains adoptés lorsqu'ils n'avaient que quelques mois. Un soir de neige de 2006, tandis qu'ils sortent d'une conférence de Jesse Jackson où leur père, qui rêve de les voir s'engager en politique, les a traînés, Tip est violemment poussé à terre au moment où une voiture est sur l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Depuis la mort de sa femme, il y a une quinzaine d'années, Doyle élève seul ses deux fils, Tip et et Teddy, 20 et 21 ans. Doyle est l'ancien maire, blanc, de Boston. Les deux enfants adoptés sont noirs. le fils aîné de Doyle, Sullivan, a quitté le foyer depuis longtemps et ne donne guère de nouvelles. Doyle est plus confiant dans l'avenir de Tip et Teddy que dans celui de Sullivan. Il ne désespère pas de les voir entrer en politique, comme lui.

C'est en sortant justement d'un meeting que Tip se fait renverser par une voiture qu'il n'a pas vu arriver. Il ne doit la vie sauve qu'à une femme noire qui s'est jetée sur lui à la dernière minute. Il n'est que légèrement blessé, par contre, la femme, Tennessee, est gravement atteinte. L'accident a eu lieu devant sa fille, Kenya. La gamine ne sait pas où aller, et se retrouve hébergée chez Doyle.

Choc de l'accident, choc des milieux sociaux, irruption du passé, les jours qui suivent vont être bouleversants pour chacun des protagonistes de l'histoire. La femme, Tennessee, est à l'hopital dans le coma. Tip et Teddy apprennent que ce n'est pas une inconnue pour eux, qu'elle veille sur eux de loin depuis longtemps. Kenya sait tout ce qu'il y a à savoir sur les garçons, alors qu'eux n'ont jamais entendu parler d'elle. Pour ajouter encore au trouble de la situation, Sullivan choisit ce moment pour revenir d'Afrique, déboussolé et paumé.

Je voulais lire Ann Patchett depuis un moment et c'est une vraie découverte. J'ai beaucoup aimé ce roman, qui donne la parole à chacun, permettant de saisir leur état d'esprit et le bouleversement provoqué par l'accident. Il n'y a pas de grande révélation puisque l'on sait rapidement de quoi il retourne, l'intérêt de l'histoire est de saisir de manière approfondie comment l'accident et ce qui en découle va modifier l'avenir tout tracé des garçons et celui de Kenya.

Kenya est particulièrement attachante, séparée brutalement de sa mère, projetée dans un milieu qui n'est pas le sien, habituée aux humiliations liées à sa couleur de peau et à leur pauvreté. Heureusement qu'elle a la course pour se défouler, sport où elle excelle et auquel elle espère se consacrer.

Il y a par contre une autre révélation inattendue au coeur du roman, faite sous forme un peu surnaturelle et c'est la seule réserve que j'aurai, je n'ai pas très bien compris pourquoi l'auteure avait choisi cette forme là pour en parler.

Un quasi coup de coeur et une auteure de plus à suivre ...
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Dans la course est le troisième roman que je lis de l'auteure et c'est celui qui m'a le moins plu: trop américain, se voulant trop « politically correct« , des situations peu crédibles.

Encore une histoire de famille bien compliquée et des actions un peu tirées par les cheveux, avec un passage de réel merveilleux qui surprend (Tennessee dans le coma revoit son amie de coeur).

Il y a plusieurs histoires dans ce livre.

La première est celle d'une très belle statue de la Vierge Marie, sculptée en bois de rose et à qui on a donné la physionomie d'une ancêtre de Bernadette Doyle, une très belle irlandaise rousse. Cette statuette est léguée par la famille de mère en fille.

La deuxième histoire est celle de la famille Doyle: Bernard et Bernadette Doyle (elle est l'héritière de la statuette qui, d'ailleurs, lui ressemble beaucoup)(Bernard et Bernardette ?Et ben…). Ce couple a un enfant, Sullivan, et en mal de procréation adoptera 2 enfants noirs en bas âge et frères ayant un an de différence quand leur aîné, Sullivan, aura 12 ans. Pourquoi deux frères en même temps? Parce que c'était l'exigence de la mère.

Bernard Doyle est un homme très en vue : il est maire de Boston, avocat de formation et politicien de choix. Bernardette Doyle va mourir très jeune et laisser ses enfants aux soins de Bernard.

Il sera un père exemplaire, aimant et attentif. Les enfants seront élevés dans le culte de Bernardette à laquelle ils rendent hommage chaque soir via la statuette. Les deux enfants auront la meilleure éducation et des résultats scolaires brillants. Leur frère Sullivan abandonnera très vite la maison familiale pour se rendre en Afrique dans le cadre de missions humanitaires, il ne s'entend pas bien avec le père, mais apprécie ses frères.

Lorsque les enfants ont 20 et 21 ans, l'aîné aura un accident grave un soir de tempête de neige; il sera sauvé grâce à l'intervention d'une femme noire qui va le projeter hors des roues du véhicule, mais elle sera gravement touchée.

Cette femme est Tennessee Moser et elle a une fille de 11 ans, Kenya, une sprinteuse hors pair. Tennessee et Kenya habitent à quelques pâtés de maison des Doyle, dans un quartier pauvre. Et ceci n'est pas du tout un hasard.

A partir de l'accident et de l'hospitalisation de Tennessee Moser, Kenya s'installera chez les Doyle avec un naturel étonnant. Il est vrai que mère et fille sont esseulées, mais il y a aussi une autre raison majeure…

Il y a plusieurs choses qui ne sont pas expliquées dans le texte. S'agit-il d'une faiblesse de la traduction ou l'auteure n'a pas abordé sciemment le sujet?

Une lecture qui m'a semblé lourde par moments, une écriture de qualité, un sujet qui manque de vraisemblance comme si l'auteure avait voulu faire des tonnes dans le politically correct.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Ma première rencontre avec Ann Patchett, pourtant motivée par des avis forts recommandables, n'a pas été vraiment à la hauteur de mes -trop grandes ?- attentes. Certes, j'ai avalé les quelques 340 pages de l'édition poche de "Dans la course" en trois jours, portée par son écriture fluide, et le fil de son intrigue. Mais à l'image de cette rapidité, la lecture m'a laissé un sentiment de fugacité, et surtout de superficialité.
Boston, au coeur d'un rigoureux hiver.
Après avoir assisté à un meeting de Jesse Jackson, les Doyle sont réunis sur le trottoir. Il y a là le père, veuf et ex-maire de la ville qui tente de convaincre ses deux fils de l'accompagner à la réception faisant suite à la conférence. Teddy est prêt à faire cette concession, mais Tip, de peu son aîné, se languit de retrouver, au sous-sol du Museum de Zoologie, les poissons conservés dans le formol qu'il étudie avec un zèle obsessionnel. Père et fils se disputent un peu, et en une seconde d'inattention, la neige rendant par ailleurs la visibilité mauvaise, une voiture manque d'écraser Tip, sauvé in extremis par le réflexe providentiel d'une inconnue. Grièvement blessée, la femme est emmenée à l'hôpital, pendant que les Doyle prennent en charge sa fille de 11 ans qui l'accompagnait et se retrouve ainsi seule, sans personne, prétend-elle, pour la recueillir.
Je ne vous en dis pas plus, afin de ne pas divulguer les surprises de l'intrigue ; ajoutons juste que Teddy et Tip sont noirs, et qu'ils ont été adoptés très jeunes par le couple (blanc) formés par Doyle et sa femme Bernadette, décédée peu de temps après. La fillette -Kenya- qu'ils ont prise en charge le temps d'éclaircir sa situation, l'est également.

Pourquoi ces précisions ? Eh bien parce qu'ayant lu -regrettable erreur !- la quatrième de couverture avant d'entamer ce roman, j'y ai appris avec grand intérêt qu'Ann Patchett y "livre une réflexion pleine de justesse et d'empathie sur ce que signifie être noir aux Etats-Unis aujourd'hui"…

Et le contraste entre la vie des jeunes Doyle, que leur adoption a socialement privilégiés et celle de Kenya, qui habite en logement social, dont la mère trime pour un salaire de misère, m'a en effet semblé constituer un bon point de départ pour aborder cette thématique. Or, il n'est pas vraiment exploité. Et je crois finalement que là n'était pas le but de l'auteure. L'action de son roman se déroule sur une très courte période (deux/trois jours, si on excepte l'épilogue qui nous projette quelques années en avant), mais se révèle riche de rebondissements (dont un, placé en milieu d'intrigue, m'a paru superflu et peu crédible) que ses protagonistes n'ont pas vraiment le temps de digérer, sans parler d'entamer un travail de réflexion sur leurs origines, le déterminisme social, ou ce qu'ils doivent à leurs racines biologiques. de plus, le personnage de la jeune Kenya, à la fois mature, curieuse mais discrète, très intelligente et surdouée de la course à pieds, bref, disposant de toutes les qualités pour rejoindre une élite vers laquelle un coup de pouce des Doyle ne manquera pas de la projeter, ne permet guère de mettre en évidence les obstacles auxquels sont confrontés les afro-américains des classes populaires ne pouvant se targuer d'aucun don particulier pour compenser le handicap que leur couleur de peau représente pour leur ascension sociale.

Sans doute ma déception vient-elle d'un rendez-vous manqué, et que j'attendais à tort d'Ann Patchett bien autre chose que ce qu'elle a voulu exprimer. Peut-être que son but était juste de raconter une histoire, et d'y trouver l'occasion d'évoquer la complexité des relations filiales et fraternelles. Et ça, c'est vrai, c'est plutôt réussi.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Déception, je n'ai pas retrouvé avec ce roman tout le plaisir que j'avais éprouvé à lire Orange amère... Question de traduction? Quelques expressions m'ont paru bien plates.

Surtout, je n'ai pas réussi à m'attacher à aucun des personnages. La jeune Kenya est la plus apte à susciter l'attachement, mais l'auteur lui prête des idées et des expressions trop adultes pour une fillette de onze ans. Les deux frères, Tip et Teddy, ainsi que leur père, m'ont paru légèrement caricaturaux. le roman emprunte plusieurs pistes prometteuses, qui se terminent vite en cul-de-sac: pourquoi le frère aîné, Sullivan, est-il rentré si précipitamment d'Afrique? le père, ex-maire de Boston, qu'a t'il fait (ou pas) au sujet de la condition des noirs de la ville? Et d'autres questions que je passerai sous silence pour ne pas divulgâcher - resteront sans réponse.

La promesse de la quatrième de couv', est en partie tenue en ce qui concerne l'empathie, mais pas sur 'ce que signifie d'être noir aujourd'hui aux Etats-unis'. La situation des deux frères noirs, adoptés par un édile blanc, ne me paraît pas refléter une condition très répandue. Les idées politiques se résument à des extraits des discours de Jesse Jackson, Eugène Debs, ou Martin Luther King. Quant à Kenya, la fillette, elle est forcément hyper-rapide à la course. Un peu stéréotypé... L'Afrique représente à elle seule un problème colossal, tel est son destin, fait dire Ann Patchett à l'un de ses personnages. On frôle le misérabilisme paternaliste, trop convenu. Dommage...
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Encore un livre que attendu trop longtemps pour être lu
J ai eu beaucoup de mal avec les retours chronologiques en plein milieu de chapitres
Un secret de famille entre gens de couleurs et blancs aux Etats unis à l époque contemporaine
J ai découvert l image de puissance et de respect exagéré que pouvez dégager un homme politique
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Du coin de l'oeil, elle vit le blond aux jambes raides se relever, la regarder. Le courant d'air que produisit son passage sécha la sueur sur le front du garçon. Elle était loin d'avoir atteint son maximum. Elle ne faisait la course contre personne, elle fuyait l'image de sa mère renversée par la voiture. Elle fuyait les Doyle au petit-déjeuner quand ils disaient qu'elle habitait trop près, elle fuyait la fille de l'accueil qui sous-entendait qu'elle n'était pas assez bien pour courir sur cette piste et qu'elle ne méritait pas non plus d'habiter Dartmouth Street. Elle fuyait Thoreau et son bocal de poissons parce qu'il continuait à la hanter. Comment aurait-elle pu savoir qui elle était ?
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Qu’est-ce que ça fait d’être morte ? demanda Tennessee.
- C’est bien, répondit-elle sans la regarder. Je n’arpente pas des rues pavées d’or ni quoi ce soit de ce genre, mais c’est pas si désagréable. Je repense à peine au temps où j’étais en vie.
- Ça doit quand même t’arriver, insista Tennessee. Je veux dire, tu es ici, maintenant.
Elle glissa la main sur la nuque de son amie, effleura ses petites nattes. Elle était bien là. Elle sentait sa présence.
- Oui et non. C’est pas facile à expliquer. Si je suis là, c’est plutôt parce que tu penses à moi.
- Mais j’ai toujours pensé à toi et tu ne t’es jamais montrée.
- Oui, mais cette fois, tu es malade. » p 183 a – 14
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Il avait toujours su comment prendre les enfants dans ses bras, les consoler. Toucher sa peau ou ses cheveux était pour eux un réconfort. Il les laissait se pendre à son cou, cela ne le dérangeait pas. Vu sa taille, Kenya en avait passé l’âge depuis des années, mais Sullivan avait toujours pris dans ses bras les plus grands, garçons ou filles, ceux qu’il arrivait à soulever. En Afrique, personne ne pesait bien lourd. Il avait l’impression d’être un athlète, ramassant des tas de bras et de jambes maigres comme des allumettes. » p 236 - 17
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Je regrette qu’en prenant mon nom et ma fille tu n’aies pas choisi de me ressembler davantage. Au lieu de cela, tu as préféré t’enterrer dans un travail sans avenir dans une maison de retraite, comme moi. Pensais-tu que prendre ma place se résumait à cela ? Tu savais combien je détestais ce boulot. Tu étais secrétaire et tu devais reprendre tes études. Tu étais la plus intelligente de nous deux. Si tu voulais vraiment être moi, tu aurais pu au moins t’amuser un peu plus. » p 181 a – 3
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Bernadette était morte depuis deux semaines quand ses sœurs débarquèrent chez Doyle et réclamèrent la statue. D’un point de vue légal, il était évident qu’elles ne pouvaient la revendiquer, jamais Bernadette n’eût songé à la leur laisser. Mais la statue était dans la famille depuis quatre générations, on se la transmettait de mère en fille, et les deux sœurs avaient bien l’intention de respecter la tradition. Bernadette n’avait pas eu de fille. » p 7
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Video de Ann Patchett (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ann Patchett
Bande annonce du film Bel Canto (2018), adaptation du roman d'Ann Patchett
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