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Citations sur Des impatientes (6)

Moi c'est gamins je les aime ... Mes élèves je les prends comme ils sont, avec leurs conneries, leur langage, leur spontanéité.
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Elles ont poussé entre les murs, n’importe comment, herbes folles sans tuteurs, et elles se sont frayé un passage, le corps dans l’ombre, la tête tournée vers le soleil.
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C'est un lycée de banlieue comme il y en a beaucoup autour de Paris, un lycée «difficile» selon le journal télévisé, un lycée ZEP comme on a dit à un moment, «Ambition réussite» maintenant, parce que ZEP est devenu stigmatisant et parce qu'il y a moins de moyens ; un lycée qui fait frémir les jeunes profs venus de Paris ou de province et leurs familles au moment des mutations, avec un petit soulagement quand même parce que c'est pas un collège ; un lycée du 93, ce qui produit toujours son petit effet quand on dit son lieu de travail, en général suivi d'un «c'est pas trop dur ?» ou «et ils sont pas trop durs ?» compatissant, ce qui dispense d'entendre les «ah oui c'est bien prof vous vous foulez pas trop, vous avez les vacances» et de répondre «ben vous avez qu'à passer le concours si c'est si bien d'être prof» ; un lycée du 93, un antidote aux réactions antifonctionnaires, somme toute assez injuste parce qu'après tout ça vaut bien un lycée du 94, du 77, de Saint-Dizier ou de Strasbourg, seulement égalé sur l'échelle de Richter du métier qui craint par «prof dans les quartiers nord de Marseille».
Ça a d'abord été un bon lycée tout beau tout neuf moderne, dans les années 1970, construit pour répondre à la fois à la massification scolaire et à la progression de la banlieue au-delà de la petite couronne, quand on croyait encore que la crise allait pas durer, un lycée d'ascension sociale, ceux de la vieille ville, ceux qui s'installent en pavillon, la maison avec jardin, enfin, ou ceux qui arrivent dans une cité avec salle de bains et eau courante. Un lycée post-réforme Haby, plus de classes de pauvres, de classes de riches, en théorie, tout le monde dans le même bateau du collège unique. Puis ça s'est peu à peu dégradé, ceux de la vieille ville ont mis leurs enfants dans le privé ou dans un lycée parisien à option rare, quelques-uns des pavillons ont fait de même et ceux des cités sont restés. Les premiers sont partis, les deux dernières catégories se sont développées avec la ville, mais ce n'est pas le pire lycée. Il a même plutôt bonne réputation sur les forums de profs angoissés par leurs mutations, dans les discussions des routards du remplacement ou des vacataires royalement embauchés année après année par l'Éducation nationale.
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Alex
Ce qui est dur c'est de faire un boulot dévalorisé, à cause du regard des autres, mais moi ce qui me gêne le plus c'est la précarité. Quand je dis précarité, je sais c'est un CDI, mais un temps partiel quand même, trente heures par semaine, et c'est sûr que je crains pas d'être au chômage, mais je compte chaque sou, parce que c'est juste à la fin du mois, je peux pas dépasser, j'ai mon budget habits, mon budget nourriture, mon budget pour les sorties parce qu'on est pas des bêtes quand même. Les vacances c'est une année sur deux, si tout va bien, l'année où j'ai dû changer le canapé, c'est les sous des vacances qui sont partis là-dedans, et les gamins qui grandissent et qui réclament toujours plus, c'est normal, seulement moi mon salaire il augmente pas. Attention, je suis pas malheureuse, ça non, mais pour moi c'est ça aussi la précarité, c'est pas seulement être au chômage ou en CDD, c'est devoir tout compter, tout faire attention, c'est vivre petit alors que pour mes enfants je voudrais du grand.
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Si je suis tombé amoureux, sans rien connaître, au début, de cette fille, c'est peut-être que ma solitude me pèse. C'était physique, et puis j'ai intellectualisé tout ça. J'ai mis des mots, des morceaux d'analyse sur ma situation, mon âge, mes espoirs et mes transferts, j'ai voulu encadrer mon cœur par la raison. J'ai voulu être raisonnable comme quand j'avais peur et que je devais me cacher. Je n'ai pas compris tout de suite ce qui m'arrivait parce que j'avais oublié d'aimer, je n'avais utilisé que des sentiments utiles à ma survie et je retrouvais enfin un peu de superflu.
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M. Guillot (...) c'est un utopiste de la volonté individuelle, du "quand on veut on peut", du "il suffit de faire des efforts". Dans une autre époque, dans un autre lieu, il aurait défendu les plans quinquennaux et le stakhanovisme. Dans la France libérale du début du XXIe siècle, il croit dans l'économie de marché et l'individualisme. A sa manière, c'est un fanatique
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