AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La patience de l'immortelle (39)

Elle est de celles qui pensent oui ou non, sans place pour le peut-être. Ces gens pétris de certitudes et de principes. Enfin "pétris", je ne pense pas qu'on ait pu jamais les modeler, ni même les caresser après tout.
Commenter  J’apprécie          230
Attention, je suis capable de frémir devant un brin d'herbe vert tendre, de ressentir la caresse d'un champ qui se couche sous le vent ou de méditer en observant la branche d'un saule plongée dans une rivière où paressent des truites qui n'attendent apparemment qu'une fausse mouche pour entrer dans l'histoire. Mais il faut juste qu'un auteur américain me souffle ce brin d'herbe, ce champ et cette rivière. Pour m'émouvoir, il faut donc passer par la puissance de l'écrivain et par la fidélité de son traducteur. Avec moi, la nature a besoin de quelques filtres littéraires.
Commenter  J’apprécie          200
Un moment suspendu avant que la réalité des autres ne te rattrape. Une parenthèse flottante, hors du temps et des conventions. Cet espace de légèreté, interdit par ailleurs. Car le monde n'est pas léger. Il fait la gueule en permanence. Le monde est lourd comme une putain de croix à porter juste pour pouvoir vivre dans une vallée de larmes. On a tous le droit de s'évaporer de temps en temps.
Commenter  J’apprécie          190
Est-ce que je suis la seule à considérer la nuit solitaire comme une aventure ? Attendre la moment où tout bascule. Savoir qu'elle sera peuplée de tout ce qui est interdit ou impossible le jour. Savourer les rêves. Accepter les cauchemars. Se réveiller et parier sur l'heure avant de jeter un coup d'œil à la montre. Fouiller pour retrouver le bouquin qu'on a lâché quelques heures plus tôt. Se recaler sur la voie du livre. Replonger lumières allumées. Repartir sur d'autres chemins que les siens. Savoir que de ceux-là, on en revient. Mais ce n'est pas sans risques. À chaque fois que je pose ma tête lourde, ça déboule. Ça déborde, ça se retourne, ça se presse, ça fouaille. Ça se cogne aux parois, ça rebondit, ça insiste. Tout ce que tu repousses dans la journée, qui t'assaille au moment où tu baisses la garde. Ce moment tendre où tu crois que tu vas pouvoir plonger. Et ton bide qui s'y met aussi, à décider que la fin du monde est proche et qu'il lui faut se rétracter et se dilater une dernière fois. Pas de raison que ton second cerveau te foute la paix quand le premier se prend pour un cœur et bat la campagne. Tu vois pourquoi je préfère la ville. Allez, Boccanera, ferme les volets. De force.
(p. 142)
Commenter  J’apprécie          100
J'ai rêvé d'un chien au sourire d'omelette.
Commenter  J’apprécie          90
«Putain,Nice-Ajaccio, c’est quarante minutes de vol et c’est aussi cher que pour partir à New York ! Tu étais au courant que pour aller en avion en Corse, il faut avoir vendu un rein à l’avance ?
- Oui, le second, c’est pour négocier le billet retour. »
Commenter  J’apprécie          95
Letizia est morte ? Je ne comprends pas. J’essaie de détacher les trois mots. Letizia. Est. Morte. Puis de les répéter plus vite, Letiziaestmorte. Je cherche une signification cachée, j’essaie un code, je tente le double fond du tiroir. Letizia est morte. Ca n’a toujours pas de sens. Parce que Letizia, je n’en connais qu’une, c’est la nièce de Jo, la fille de se sœur Antoinette. Mais la nièce de Jo, la fille de sa sœur Antoinette, est une magnifique jeune femme qui n’a aucune raison de mourir. Je revois son visage parfois à la télévision à l’heure des informations régionales quand mon pouce zappe sur le canal de France 3 Corse où elle présente les journaux, vêtue d’un tailleur strict, comme pour faire oublier son visage juvénile.
Commenter  J’apprécie          80
Le soleil avait plongé dans l’eau depuis un bon bout de temps et je me suis pris les étoiles en pleine face. Des milliards d’étoiles qui se tiraient la bourre pour savoir qui brillerait le mieux et le plus longtemps. Entre celles qui palpitaient doucement comme un cœur de vieillard, celles qui faisaient semblant de disparaître pendant quelques secondes et les plus matures, solides et imposantes dans leur lumière blanche.
Commenter  J’apprécie          70
Les oliviers, eux, ont la puissance e me transporter n'importe où sur les bords de la Méditerranée. A Oran, en Palestine ou en Crête, je me sentirais chez moi sous cet arbre. Installée sous sa ramure, rien ne t'empêche de voir la proue d'un bateau grec en toute pour Nikaia, une bergère de Bejaia qui ne bouge pas, le cœur fixe sur Majnoun et Leila. Ou Salvo Montalbano qui nage une dernière fois vers la plage de Vigata.
Commenter  J’apprécie          60
Il n’y a que les gens qui n’ont jamais eu à lutter pour quoi que ce soit dans leur vie pour penser que participer est aussi important que gagner. Quand on se bat contre plus fort et mieux organisé que soi, la victoire est impérative.
Commenter  J’apprécie          30






    Lecteurs (219) Voir plus



    Quiz Voir plus

    L'écologiste mystère

    Quel mot concerne à la fois le métro, le papier, les arbres et les galères ?

    voile
    branche
    rame
    bois

    11 questions
    255 lecteurs ont répondu
    Thèmes : écologie , developpement durable , Consommation durable , protection de la nature , protection animale , protection de l'environnement , pédagogie , mers et océansCréer un quiz sur ce livre

    {* *}