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Critique de batlamb


Dans ce recueil de nouvelles, Viktor Pelevine prouve une nouvelle fois qu'il se moque du monde. Il se moque sauvagement de Charles Darwin. Il se moque sournoisement de Sigmund Freud. Il se moque sérieusement de Yukio Mishima. Il se moque grivoisement de la French Theory. Et par-dessus tout, il se moque de la Russie matérialiste post-Eltsine, sur laquelle se déchaînent toutes sortes de châtiments réminiscents des diableries de Boulgakov, depuis la colère divine de Zeus jusqu'à « L'arme de la vengeance » des nazis en passant par le piège du samsara, mis en scène notamment dans la nouvelle « Groupe de discussion » (où s'exprime la bêtise universelle de l'humanité, bien au-delà de la Russie). Il faut attendre la toute dernière nouvelle « Notes sur la recherche du vent », pour trouver la trace résiduelle d'un Pelevine un peu moins sarcastique. Sa vision du monde bouddhiste entame alors un dialogue avec le taoïsme (représenté par l'immortel Jiang Ziya). À travers le motif du vent, la notion de vide actif dérive vers le principe bouddhique du caractère illusoire du monde sensible, comme si le jeune Pelevine, pris de remords tardifs, venait se justifier de ses forfaits auprès des vieux sages taoïstes… tout en pastichant leur style et en déformant leur enseignement. Décidément, il est incorrigible.
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