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Que dire sur ce roman. Déjà que je l'ai trouvé par hasard à Noz, lors d'une petite fouille. Ayant trouvé la couverture attirantes, je l'ai pris sans lire le résumé. Quelle surprise quand j'ai découvert que ce roman était avec des vampires. Mais pas n'importe quel vampires m. Les bons vieux vampire méchant, créatures faire pour détruire et tout dévorer.

Nous allons suivre dans ce tome unique, plusieurs personnages qui on toutes leurs importance. Ici, l'histoire est agencé via sait d'époque et coup fort. /!\ âme sensible, ce roman est pour un public Averti /!\ en effet, certaines actions ne sont pas censuré et il y pas "mention" de pédophilie. Pas de description mais... C'est compréhensible quoi.

Bien que la trame tourne autour de l'ésotérisme et les vampires, ce roman sait frapper fort par moment. Certains passages ne laisse pas de marbre. On a une véritable intrigue. Et même si la fin est rapide, elle reste satisfaisante et bien complete.

Côté de l'auteur, sa plume bien que simple est prenante et fluide. On voit qu'il c'est renseigné sur tout les domaines qu'il site, ce qui rend l'histoire que plus vivante.

Si vous cherchez un roman de vampire qui ne transpire pas Twilight, faites-vous plaisir avec celui-ci.
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Ce roman n'est clairement pas pour tout le monde. Ce thriller vampirique m'a totalement embarqué mais il m'a aussi choqué, secoué. Il est dur mais tellement addictif !
En fin d'avis, je mets les TW qu'il est bon de connaître avant de se lancer.
Jessica Janin a vécu un drame enfant. A l'âge de 6 ans, elle se fait enlever par un homme, Léon, un pédophile qui la séquestre pendant 2 ans avant qu'elle n'arrive à s'échapper.
Devenue adulte, elle a mis cet épisode de sa vie derrière elle et est devenue une grande pianiste.
Mais son tortionnaire va revenir... Après sa mort, ayant passé un pacte avec le diable, le voilà de retour en vampire, avec des pouvoirs fous et une haine de Jessica immense.
J'ai été happé par cette lecture qui commence comme un simple thriller avec cette horreur qui arrive à Jessica. Puis le fantastique arrive, doucement mais glaçant quand on comprend que ce monstre va devenir on ne peut plus puissant.
L'auteur, avec une écriture travaillée et envoûtante, nous entraîne dans la tête d'un monstre, d'une abomination, nous bousculant et nous choquant tout en cherchant les origines de ce mal.
Le mythe du vampire vole ici en éclat : pas de vampire classe et aristo, ici on retourne vers le laid, le mal. On retrouve un mort vivant repoussant et glaçant, dormant dans la terre des tombes et dévorant les vivants avec violence.
Associé ce mythe et Satan est un pari gagnant. Ajouter à cela des prêtes exorcistes et des médiums et vous obtenez un combat dantesque avec un final grandiose.
En conclusion, nous avons ici un livre sombre, qui mélange thriller et fantastique, à ne pas mettre dans toutes les mains. Mais si vous êtes résistants aux bousculades émotionnelles, alors clairement lancez vous car ce livre est un régal !

TW : pédophilie, enlèvement, violence physique, violence animale
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En temps normal, je déteste abandonner un roman sauf quand j'ai la certitude qu'après avoir une petite partie, la suite ne me plaira pas.

Je n'ai malheureusement pas accroché aux différents personnages, dont je suis restée totalement extérieure et l'ambiance sombre n'a pas su me happer. Je pense aussi que le sujet de la pédophilie est un peu trop dur pour moi, alors que je suis d'ordinaire une grande lectrice de dark.

Je suis néanmoins certaine que ce roman conviendra à d'autres.
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Ce roman est une tuerie. C'est l'un de mes premiers gros coups de coeur de cette année 2020 et j'avais hâte de pouvoir vous en parler tellement j'étais excitée en le lisant. C'est un roman qui mêle thriller et fantastique et qui ne va certainement pas vous laisser indifférent. Une lecture que je ne suis pas prête d'oublier de sitôt.

Pour commencer, le roman s'ancre dans une France contemporaine, dans lequel le surnaturel vient se greffer. J'ai beaucoup aimé qu'il ne soit pas trop intrusif comme dans d'autres livres du genre, il se fait très discret au début, puis prend de plus en plus d'importance jusqu'au dénouement final, en modifiant d'abord des éléments de décor, puis les personnages, puis l'intrigue. Cela permet de garder un bon équilibre avec la partie « thriller » du roman, qui est elle-aussi une grosse partie de l'intrigue, et que j'ai trouvé personnellement plus intéressante que la part surnaturelle.

Pour ce qui est du surnaturel, on retrouve ici le vampirisme au centre de l'intrigue. Mais pas des vampires boules disco comme dans Twilight, mais bien des vampires qui tiennent plus de la bête comme on peut les trouver dans les histoires originelles. Ces vampires-là sont cruels, n'ont aucune morale ou limite, et font tout à l'instinct. Je les ai trouvé véritablement terrifiants dans plusieurs scènes. Je trouve cependant qu'ils perdent un peu de leur « charme » sur la fin de l'intrigue, en devenant juste des antagonistes assez classiques. Mais là où ça devient vraiment original, c'est du côté des chasseurs de vampire, qui ont leur propre magie. Je n'en dirais pas plus vu que c'est une bonne partie de l'intrigue qui l'explique, mais c'est très, très bien trouvé, en plus d'être porté par des personnages exceptionnels.

Pour ce qui est de la partie thriller, on la retrouve surtout dans la relation entre Jessica et Léon Schwartz. le roman mêle des morceaux de passé dans le présent, et on y découvre peu à peu l'enfer qu'a vécu le personnage principal. Cette partie de l'histoire m'a prise aux tripes. Je me suis sentie super mal pour la pauvre gamine, et le style de l'auteur devient tout simplement abominable dans ces parties là. On trouve aussi les portraits d'autres personnages, comme la mère de Mathieu et Maxime, qui joue aussi beaucoup sur les mécaniques du genre. de manière générale, j'ai vraiment adoré tout cette partie de l'intrigue. Je ne parlerais pas de traumatisme, mais presque. Il y a des moments où je suis restée juste à contempler mon plafond en me posant des questions existentielles tellement ça m'a affectée.

L'intrigue en elle-même est aussi extrêmement bien ficelée. Les allers-retours entre présent et futur, et entre les différents personnages rend le récit rythmé et jamais ennuyeux. Plus on avance dans l'histoire et plus la tension devient palpable, que ce soit pour le côté fantastique ou thriller. J'ai trouvé cependant le rythme des deux dernières parties de l'histoire un peu trop rapide par endroit. Les choses auraient pu être encore développées. Ou c'est mois qui voulait retarder l'inévitable, c'est possible aussi. le roman est plutôt court, mais tous les personnages ont un développement intégral et mené d'un coup de maître, ce qui est vraiment appréciable. On sait où l'on va et comment ça va (mal) aller, tout en continuant d'en découvrir un petit peu plus à chaque nouveau point de vue.

J'ai eu un énorme coup de coeur pour les personnages de l'histoire. J'ai souvent un peu de mal avec les personnages principaux de l'intrigue, mais pour le coup, je n'ai eu aucun mal à m'identifier à Jessica. Je ne sais pas si c'est parce que certaines de ses réactions sont assez semblables aux miennes, mais j'ai vraiment accroché à sa personnalité, à la fois froide et distante, mais très protectrice envers sa fille. Je l'ai trouvé incroyable d'un bout à l'autre de l'histoire, et c'est sans doute l'une des femmes de fiction que j'ai trouvé le mieux développé jusqu'à maintenant. J'ai aussi adoré les personnages de Mathieu et Maxime Leroux. J'ai trouvé Mathieu un peu classique dans l'écriture, mais sa relation avec son frère est très touchante. En revanche, j'ai adoré le personnage de Maxime. C'est super, super rare d'avoir des personnages autistes avec une importance pareille dans l'intrigue, mais ici, le personnage est extrêmement bien développé et très touchant. le seul point qui m'a un peu dérangé, c'est son passé, mais on passe au-delà sans problème.

Enfin, les points de vue de Léon Schwartz sont incroyables. le personnage est un déchet absolu, mais bon dieu que c'est bien écrit et développé pour que le lecteur en arrive là. J'ai beaucoup aimé comment on suit le fil de ses pensées, même si elles sont absolument à vomir. C'est un vrai méchant, avec de vrais gros problèmes, et qui ne mérite décidément pas sa « seconde » vie. Je suis très contente de son développement, que je trouve tout simplement génial. Il en va de même pour les autres figures de vampires présentes de l'histoire, même si elles sont moins développées et ont moins d'importance pour le coup.

Je terminerais par parler un peu du style de l'auteur qui est incroyable et très prenant. Je n'ai absolument pas vu passer cette histoire tellement j'ai rapidement été prise dans l'intrigue. J'aime beaucoup également comment il traite les questions du traumatismes, mais aussi comment les médias peuvent s'approprier le traumatisme de quelqu'un, qui est aussi un de mes thèmes préférés dans l'écriture. Tout est très fluide et maîtrisé, c'est un plaisir pour les yeux.

En bref, ce texte est un immense coup de coeur et je vous encourage vraiment à aller le découvrir dès que possible. C'est du super travail et j'espère pouvoir en découvrir plus de cet auteur dans le futur !
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Tout d'abord, je remercie Babelio et les éditions CRIN DE CHIMÈRE pour ce livre que j'ai reçu dans le cadre de la dernière Masse Critique Mauvais Genre.

Je suis assez mitigée sur ce roman fantastique qui m'a un peu laissé sur ma faim. J'ai trouvé qu'il avait une intrigue et des personnages plutôt intéressants. Vraiment les débuts m'ont semblé très prometteur mais malheureusement certaines contradictions et facilités m'ont un peu gâché ma lecture qui manque un peu de profondeur.
J'ignore s'il s'agit d'un premier roman mais le récit m'a semblé un peu bâclé parfois, comme si l'auteur cherchait absolument à arriver à la conclusion et n'avais pas le temps d'approfondir certaines situations ou les personnages. C'est bien dommage car je trouvais les personnages des deux frères plutôt intrigants et j'aurai aimé que soit creusé aussi les personnages de la mère et de la fille. La relation entre l'ainé et l'ancienne victime m'a semblé superflue et un peu étonnante tellement elle se noue rapidement. Pour moi, elle n'apporte rien à l'histoire.
Les méchants sont un peu pathétiques et sont vites vaincus, la bataille du bien et du mal est sans surprise et plutôt rapide.
Malgré tout, il y a un je ne sais quoi qui fait que cela se lit facilement et qui me donne envie de voir si l'auteur a écrit d'autres choses qui pourrait me faire voir si son écriture a tenu ses promesses, a progressée.
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Premier abandon de l'année que je ne reprendrais pas pour lire plus tard. Tellement pleins de choses ne vont pas et que je suis juste choquée qu'on puisse écrire sur ça ( c'est-à-dire la violence gratuite), l'absence de TW et la vulgarité et les scènes et propos sexuels de l'auteur m'ont achevé littéralement, j'ai vraiment essayé mais non c'est pas possible. Je recommande pas ce roman.

Je rappelle qu'il ne suffit pas de mettre " réservé à un public averti", les Trigger Warning sont importants surtout pour une histoire comme celle-ci qui pourrait tomber dans des mains sensibles
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Jessica Janin est une talentueuse pianiste de vingt-quatre ans célèbre dans toute la France. Or, ce n'est hélas pas à cause de ce don virtuose qu'elle doit sa célébrité mais par un fait divers sordide : enfant, elle a été séquestrée et abusée par un horrible pédophile, Leon Schwartz dont elle a réussie à lui échapper. Elle vient d'apprendre que son ravisseur vient enfin de trépasser tout bonnement dans sa prison et pense reconstruire sa vie ainsi... mais son calvaire ne vient que de commencer : Leon est revenu d'entre les morts sous les traits d'un vampire et compte bien se venger de celle qui l'a mené au trou. Jessica doit à nouveau réaffronter ce monstre mais pas seule, aidée par les deux frères Lerou, Matthieu chasseur de vampire et Maxime un autiste télépathe et médium...
Je remercie Mass Critique de m'avoir envoyée ce roman fantastique où se même la monstruosité humaine à la monstruosité vampirique, avec un soupçon de pouvoir extrasensoriel et d'intrigue française dans le lot et il faut dire que je me suis pas ennuyée du tout, au contraire j'ai bien été transportée dans l'histoire et surtout dans le traitement du vampire et de ses personnages.
Prenez ça dans les dents les hématophages végétariens brillant comme des boulles de facette où encore même les romantiques plats et niais ersatz de Lestat (qui n'était rien un tendre quand on lit les romans de Rice), ici les vampires sont bien démoniaques. Littéralement, dans la version de l'auteur, ce sont des créatures liés à Satan en personne, à la physionomie des plus repoussantes et à l'âme bien noire puisque tous ceux vampirisés doivent avoir été dans leur vie mortelle d'épouvantables individus. Des êtres pervers, qui ne reculent devant aucun carnage sanglant et sans pitié envers autrui. Une façon également de remonter à certaines sources puisque dans la plupart de légendes européennes les vampires étaient les serviteurs du Diable recruté parmi les pires criminels du genre humain. Mais l'horreur vampirique précède surtout l'horreur humaine avec la figure bien détestable de Léon Schwartz, dont on lit les pensées et suit les actes ignobles, cet antagoniste est réellement abominable et on ne peut que ressentir du malaise à partager la psyché d'un pédophile et ses motivations (on peut critiquer cependant que par moments il est quand même ultra caricatural, entre autres avec ses rires stéréotypés par exemple) mais voilà longtemps que j'ai pas été dégoutée d'un tel méchant.
Contrairement à ce que je craignais, en fait les scènes de pédophilies sont bien rares et ne sont pas décrites explicitement, encore heureux mais elles sont là et peuvent heurter la sensibilité des lecteurs... ce sont plutôt les scènes de morsures sanguinolentes et de tuerie générale qui prolifèrent, avec beaucoup d'hémoglobine.
Face à ces violences, trois héros se lèvent. D'abord Jessica Janin la protagoniste, la survivante traumatisée tentant péniblement d'oublier ses sévices mais harcelée aussi bien par ses souvenirs que par la morbide fascination dont elle subit, illustrant bien les ravages de l'attrait malsain des faits divers sans qu'on se soucie d'un instant des victimes qui veulent bien se dissimuler dans l'ombre. Une jeune femme loin d'être passive cependant, prête à affronter ses peurs, entre deux moments épanouissants au piano. Et puis les deux frères : Matthieu que j'ai trouvé parfois bien fade tant il est le cliché du chasseur de vampire sombre et tourmenté et ce malgré l'attachement tendre qu'il a envers son frère handicapé et la romance bien mignonne mais bien à l'eau de rose qu'il entretient avec Jessica et Maxime que j'ai davantage apprécié : un autiste qui tente de comprendre le monde dont il vit et sujet à des manifestations surnaturelles et doué de grands pouvoirs, plus humain que ses proches et capable d'approcher le Mal avec une force mentale impressionnante conféré par son autisme . La particularité du roman est qu'il entrecoupé de nombreux flashback des personnages, que ce soit ceux de Jessica, de Léon, de Matthieu... mais aussi d'autres personnages, tels que les parents de Matthieu, des retour en arrière qui nous permettent de comprendre des pans de l'histoire. En revanche, par moments, leurs interventions rendent le récit décousu, pénible à suivre parfois.
La plume de Michel Pelini est très agréable et fluide, parfois poétique, et qui change en fonction du personnage dont on suit : ainsi il est très languissant et mélancolique chez Jessica, sarcastique chez Matthieu et vulgaire et crue pour Leon. Très sympathique à lire en tout cas.
Voilà un bon roman vampirique qui fait honneur aux suceurs de sang et à l'intrigue loin d'être cliché, et ce malgré quelques stéréotypes incarnés par les personnages et des passages clés de l'oeuvre. Si c'est le premier roman de l'auteur, je lui dis bravo et je souhaite qu'il continue à trouver son chemin et d'écrire d'autres futures pépites du fantastique.
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Pour être franc, je n'attendais rien de ce livre. Mon choix s'est porté sur ce dernier pour son résumé hallucinant, pointant son antagoniste comme un “pédophile de la pire espèce” (comme s'il en existait de la “bonne espèce”...) et mentionnant sa réincarnation en vampire. Okay.
Hallucinant est le bon terme et je devais lire ça.

Sauf que, première surprise, la plume de Michel Pelini est agréable. J'ai découvert avec plaisir les premiers chapitres de ce roman, jusqu'à - réellement et vraiment - apprécier au plus haut point l'emphase mise sur l'enfance de Léon. À vrai dire, je trouve que cet auteur excelle dans les flashbacks, puisque c'est une autre scène (concernant les frères Leroux) a retenu mon attention.

Alors, pourquoi ma note est-elle si basse ?
Parce que le reste du temps, j'ai eu du mal à prendre le récit au sérieux. Parce que j'ai l'impression que le récit ne se prenait pas au sérieux.

Cela commence pour moi avec cette scène en prison, où Joséphine se révèle à Léon en sortant de l'ombre de sa cellule. Un cliché du genre, qui est encore plus ridicule affublé de dialogues de séries B. Mais en fait (en dehors de son enfance dont j'applaudis la justesse), le personnage adulte de Léon Schwartz est juste… pathétiquement méchant. du genre, méchant de dessin animé, lorsque (par exemple) après ses retrouvailles avec Jessica, il s'enfuit poing levé en hurlant qu'il aura sa vengeance. J'exagère le trait à peine le trait.
Avec une menace inexistante et un méchant si stéréotypé, voilà pourquoi je ne suis jamais parvenu à prendre les enjeux au sérieux.
Et c'est un véritable souci avec un sujet aussi sérieux.

Un autre problème réside dans le personnage même de Jessica, l'héroïne, pianiste virtuose ayant échappé à Léon durant son enfance. Elle déteste être rappelée à l'affaire, sauf que c'est à peu près l'unique chose que l'on connaît d'elle. Jessica manque de dimension. Sa place est infime dans le roman et elle se voit bien vite voler la vedette par les Leroux, deux frangins chasseurs de vampires tout droit sortis de Supernatural.

Quant à l'intrigue, tout est déjà décrit en quatrième de couverture.
Au fil des pages, le combat tant attendu contre Schwartz tarde à venir. Pire, avant que nous n'ayons connu le moindre rebondissement, le rideau se tire sur une fin bien guimauve.

Hallucinant, oui.
J'ai du mal à croire que j'ai lu un roman feel good avec un vampire violeur d'enfants.
Et le pire, c'est que ce n'était pas si mal. Juste… jamais surprenant, ni vraiment satisfaisant du coup. Une lecture sans prise de tête, un ovni.

J'ai toutefois hâte de retrouver cet auteur dans une nouvelle parution.
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Michel Pelini est un auteur wattpadien que je suis (c'est lui qui a remporté les wattys 2019 dans la catégorie Science-Fiction avec Serena), publié au printemps dernier par la toute jeune maison d'édition Crin de Chimère. C'est donc en toute confiance que j'ai acheté son livre, d'autant plus que je suis fan de la littérature vampirique pré-Twilight, et que son bouquin affichait clairement l'ambition de se démarquer de la bit-litt "romantique". Chez lui, le vampire est un prédateur malsain, qui ne se lave ni les cheveux ni les dents, a renoncé à toute sexualité autre que criminelle et dont les guenilles, entre deux exhumations nocturnes, pourrissent sur un corps malingre et puant. Lorsqu'il se nourrit, c'est gore et violent, à la "30 jours de nuit". Un retour brutal au mythe originel du mort-vivant aussi atroce que répugnant, souvent mauvais chrétien et ancien criminel, qui s'extraie de sa tombe de terre toutes les nuits pour aller tourmenter jusqu'à la mort les vivants. Aucune complaisance pour son antagoniste, donc : amateurs de vampires séduisants, maniérés et aristocratiques, passez votre chemin. Ici, le mal s'affiche clairement : il est laid, aigri, hargneux.

Pénétrer dans l'esprit malade d'un pédophile sociopathe et le proposer comme protagoniste d'un récit reste un sacré tout de force et une belle prise de risque. D'autant plus que l'auteur tente de retracer les origines du mal, en s'intéressant au passé (tout aussi immonde que le reste de sa vie) de Léon Schwartz. D'ailleurs, tous les personnages ont droit à ces petits flashbacks bien choisis qui contribuent grandement à l'intérêt de l'histoire. Je vous préviens tout de suite, certains souvenirs de la détention de Jessica Janin et des sévices subis aux mains du pédophile sont à la limite de l'insoutenable, même si rien n'est vraiment décrit. Pareil pour quelques scènes du passé de Léon Schwartz et celui de son "maître", l'ancien inquisiteur violeur-brûleur de sorcière qui lui prêtera main forte par la suite. D'autres scènes, a contrario, sont presque drôles et à la limite de l'humour noir : je pense à toutes les scènes de Schwartz en prison, que j'ai trouvées excellentes, ainsi qu'à ses échanges avec sa formatrice démoniaque et ses débuts en tant que vampire. Ce personnage est tellement réussi que, tout en le haïssant, on regrette de le voir s'effacer au profit du maître vampire, bien plus conventionnel, dans la seconde partie...

C'est là, d'ailleurs, que le livre s'essouffle. L'auteur tenait un concept intéressant, mais il le délaisse dans la seconde partie pour partir sur une trame éprouvée. le duel Jessica/Léon passe au second plan et l'intrigue se concentre sur l'inquisiteur et l'exorciste Maxime. J'ai trouvé ça dommage. Les frères Leroux échappent au syndrome "Winchester" grâce à la construction toute en nuances du personnage de Maxime, médium et autiste : en fait, leur relation m'a surtout évoqué celle des deux frères Babitt dans le film "Rain Man". Cependant, les accents manichéens et religieux qui prennent une grande importance dans la seconde partie donnent un caractère unidimensionnel au récit, même si je peux comprendre la nécessité pour l'auteur de poser clairement les pions sur l'échiquier avec ce sujet délicat (le contraire aurait pu le faire accuser de complaisance). En outre, il a annoncé dans une interview s'être inspiré de Salem de Stephen King, une histoire de vampires dans laquelle la lutte entre le Bien et le Mal, érigés en principes monolithiques et inaliénables, se trouve au centre de l'intrigue. Cette filiation avouée est d'ailleurs l'une des raisons qui m'a fait acheter ce livre, Salem étant l'un de mes bouquins favoris, et le meilleur de King selon moi. Malheureusement, je trouve qu'ici, cette dichotomie Bien/Mal ne fonctionne pas.

Il y a autre chose que j'ai trouvé maladroit dans ce récit : c'est la relation amoureuse qui se tisse entre l'un des exorcistes, Mathieu, et Jessica, survivante de crimes sexuels particulièrement odieux. le fait qu'elle ait eu une petite fille m'a également surpris (évidemment, cela permet de faire progresser l'intrigue). Autant j'ai trouvé que son personnage était traité avec respect et subtilité par l'auteur, autant j'ai trouvé son rapport aux hommes et à la sexualité peu crédible. La scène, notamment, où elle se retrouve obligée de partager sa chambre avec Mathieu, qu'elle ne connaît que depuis quelques jours, m'a donné l'impression que l'auteur avait un cahier des charges et voulait précipiter les choses.

Ce bouquin me laisse donc une impression mitigée. Je ne regrette certainement pas de l'avoir acheté et lu. Il m'a fait passer un très bon moment de lecture et je l'ai dévoré en deux jours : c'est un véritable page-turner ! Certaines scènes sont bouleversantes, amusantes, haletantes ou terrifiantes (il y a deux passages vraiment effrayants dans ce livre : cela fait du bien d'avoir peur à nouveau en lisant une histoire de vampires !). Michel Pelini nous secoue sur de grands huit émotionnels avec une grande virtuosité. Mais, malheureusement, il m'a laissé sur ma faim. J'ai trouvé la résolution expéditive et décevante. le déséquilibre entre la subtilité de l'auteur, son originalité, son écriture efficace et maîtrisée et le manque de traitement de certaines scènes ou personnages m'a également surpris. Ce livre aurait mérité au moins cent pages de plus, pour pouvoir prendre son temps.

Une petite note par rapport à l'objet en lui-même, que j'ai trouvé très bien mis en page et illustré. le format et idéal, agréable à tenir en main. Bref, je vous le recommande !
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La plume de l'auteur est fluide, directe, concise et rend le récit très réaliste, épouvantablement réaliste !

Ce que j'ai apprécié c'est que dans l'horreur des situations, l'auteur, Michel Pelini, ne s'est pas appesantit sur les détails, c'est court, l'idée est émise, ça laisse suffisamment d'indices au lecteur pour qu'il comprenne la situation, l'horrible situation…

Un autre point qui était très intéressant, dans le récit, ce sont les retours dans le passé pour expliquer l'enfance aussi bien du Mal comme des chasseurs de vampires; ces parties m'ont donné quelques réponses.

Concernant les personnages du pédophile ou encore du puissant vampire, ce sont deux êtres assez similaires, ils sont vraiment ignobles, ce ne sont pas juste des déséquilibrés, leur âme est aussi noir que néant... et leur opposé c'est Maxime, il est l'instrument du Bien, le seul rempart contre ignominie du Mal. Une opposition entre le bien et le mal tout en abordant le thème de l'autisme, tout d'abord, le fait de ne pas se sentir à sa place, de ne pas se sentir obligé de combler les silences, les autres et leur interaction; Ensuite, de l‘enfance maltraitée, non pas en explication au mal, en tout cas je ne l'ai pas compris du tout comme ça, mais plutôt en terrain propice à entretenir les racines du Mal ou au contraire à une formidable résilience teintée quand même d'un traumatisme ineffaçable.

Jessica, qui est pourtant décrite comme extrêmement cartésienne, a accepté très facilement l'existence des vampires, l'attaque était soudaine et très violente mais comme à son habitude, elle est resté presque neutre (certes terrorisée, mais je n'ai pas ressentie cette peur…), implacable, habituée à l'horrible, j'irai pas jusqu'à blasée mais je l'ai trouvé très froide, absente, a agir mécaniquement, peut-être que c'est une manière de protéger son esprit de l'impensable.

Un autre personnage m'a un peu chiffonné… Clara, j'aurai aimé avoir des réponses; pourquoi agit-elle de cette façon; c'était un peu frustrant. Finalement, Jessica accepte encore placidement cet état de fait, certes elle a eu des réponses et elles ont convenu…

La première partie du récit m'a rendu curieuse, l'intrigue, les personnages étaient posés, il ne restait plus que l'action à mettre en place, elle arrive brutalement, à l'image du vampire, mais j'ai trouvé la suite un peu chaotique, dans le sens où les décisions prises par les personnages ne semble pas très pertinentes et ils le savent c'est ce qui était le plus perturbant, puis ce fut rapide : la suite des évènements c'est trouvé bousculée et la chute encore plus, je me suis sentie dépitée, certes une fin un peu logique mais tellement morne, implacable et encore une fois assez neutre, blanche… Une acceptation injuste des évènements par les personnages, qui m'a énormément gêné.


En Bref

Un thriller vampirique sanglant, sur fond de pédophilie et de Mal absolu;

Des personnages étrangement résilients, une héroïne placide un peu trop en retrait.

Je n'ai pas vraiment été convaincue par ce récit malgré une première moitié vraiment intéressante;
Lien : https://fildediane.wordpress..
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