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Nicolas Jamonneau (Illustrateur)
EAN : 9782491874032
283 pages
Éditions Crin de chimère (26/04/2020)
3.81/5   31 notes
Résumé :
Enfant, Jessica Janin a connu l’horreur. Enlevée et séquestrée par Léon Schwartz, un pédophile de la pire espèce, elle a sauvé sa vie de justesse.
Lorsque vingt-quatre ans plus tard, elle apprend la mort du criminel en prison, la jeune femme pense qu’elle pourra enfin tourner la page du traumatisme qui la hante toujours.
Mais Schwartz, qui a passé un pacte avec le Diable, revient d’entre les morts sous la forme d’un vampire, bien décidé à se venger de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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" - Entendez-vous cette petite musique qui fait chavirer les coeurs et nous transportent ailleurs, bien loin du monde réel. La nocturne n°20 en do dièse mineur apporte la sérénité dont nous avons besoin. Ce moment unique où la main gauche du pianiste ondule, apportant la bonne rythmique à la main droite. Les doigts virevoltent au-dessus des touches afin d'oublier. Oublier la réalité, oublier la noirceur du monde, oublier l'enfermement, oublier ce qui se produit lorsque les yeux s'ouvrent sur la pièce humide et malodorante où se produisent des horreurs..."

Jessica est très douée, star reconnue dans la musique classique, elle enregistre des disques, programme des concerts sans jamais désemplir. Aucun secret sur sa vie privée d'avant, celle de son enfance. Elle est la seule enfant à avoir survécu au terrible Léon Schwartz, pédophile et tueurs d'enfants depuis des années alors qu'elle avait 8 ans. Enlevée à 6 ans, elle a vécu deux années d'enfer, mais son intelligence supérieure a fait en sorte qu'elle puisse s'enfuir. Et devenir adulte, contrairement aux précédentes. Devenir adulte ne signifie pas qu'elle a oublié, d'ailleurs comment peut-elle oublier tout ce qui s'est produit lorsque la presse continue d'en parler, 24 ans après les faits ? Régulièrement elle se voit sans le désirer, se coupant du monde sauf pour la musique. C'est sa passion, ce qui l'a maintenue en vie, ce qui l'a changé. Enfant, le classique était déjà toute sa vie, dorénavant adulte, elle continue cette passion, si ce n'est que maintenant elle l'a partage avec sa fille, Clara, 10 ans. Jessica protège sa vie privée du mieux qu'elle peut et Karine, son agent et accessoirement meilleure amie, fait du très bon travail.

Le récit est prenant, violent par moment certes, mais prenant. L'auteur effleure du doigt la pédophilie sans rentrer dans les détails, il n'y a pas besoin de cela pour comprendre ce que Léon a fait subir à Jessica et toutes les autres. L'envie de vomir, de le démembrer, de le castrer physiquement sera l'un de nos rêves les plus fous, les plus normaux. Qui n'a pas envie de venger tous ces enfants et ce n'est pas le passé de notre monstre qui va atténuer cette envie. Oui, l'auteur nous fait voyager dans le passé, celui de la famille de Léon pour donner un semblant d'explication de ce qu'il est devenu. Nous alternons entre le présent et le passé des personnages et cela donne souvent froid dans le dos. Les coïncidences n'existent pas, chacun des protagonistes a un lien avec un autre d'une manière ou d'une autre. le bourreau, la victime, l'envoyé, le frère, le Diable... des liens qu'il est difficile voire impossible à supprimer, même la mort ne peut rien y faire.

"- La mort serait bien trop douce pour les uns ou les autres. le sang a beau avoir un gout délicieux, il devrait pouvoir rester dans les veines sans passer par la case canines. Chopin arrive malgré tout à apaiser les esprits. Les notes de musique résistent au malin les repoussant au mieux. Les partitions, elles, ne résisteront pas bien longtemps face à la nappe sanglante que les monstres ont prévu. Et garder les fenêtres fermées ne peut pas résister bien longtemps. "

Parlons de ces fameux monstres et plus particulièrement de ce cher (arf, pardon je m'étouffe) de ce Léon Schwartz. Pédophile, malsain, c'est un être... humain en quelque sorte, qui n'a aucun sentiment. Son passé dévoilé, nous comprenons qu'il y a quelque chose qui cloche en lui depuis bien longtemps. Il est sournois, habile dans les mots pour embobiner les petites filles, mais pas les adultes. Non pour ces derniers il n'est pas capable de se défendre. Est-ce pour cela qu'il préfère les enfants ? La question s'évite, il faut rester concentré sur ses actes et ses pensées. Monstre, bestial, la violence fait partie de son quotidien depuis toujours. Et le fait qu'il meurt pour mieux revenir sous la forme d'un vampire afin d'accomplir sa vengeance sur Jessica reste dans ce domaine de la cruauté. Schwartz ne ressent rien, n'aime rien si ce n'est de voir sa victime souffrir. le sang devient un plus, mais la violence reste ancrée en lui. Sa rencontre avec le diable est courue d'avance et l'amène à un nouveau palier. Pédophile, kidnappeur, tueur, maintenant qu'il est devenu réellement le monstre qu'il a toujours été, l'histoire devient plus sanglante.

Jessica, bien que devenue adulte, n'arrive pas à penser à l'avenir. Elle se sent une mauvaise mère car sa fille Clara n'est pas "épanouie" comme les autres. Parce qu'elle ne saute pas de joie à l'évocation d'une promenade dans un parc, parce qu'elle préfère sa solitude, alors sa mère pense ne pas savoir comment faire. Son passé est toujours présent à cause des informations, parce que dès qu'un enfant est enlevé, son histoire est toujours racontée et alors que son kidnappeur décède après 24 ans de prison, les journalistes en rajoutent une couche. Comment avancer dans ce cas ? Et surtout comment faire confiance aux autres ? Son intelligence l'a aidé à s'en sortir, la musique a été un tremplin et SA musique est ce pour quoi les gens viennent à ses concerts, pas pour ce qu'elle a pu vivre. bien entendu il y a et il y aura toujours des gens mal-pensants pour venir s'abreuver au cou d'une victime qui veut tout sauf en parler. La mort de son monstre n'est ni un soulagement ni une atrocité. Il n'est plus, jusqu'à ce qu'il se montre dans l'ombre de son appartement.

"- L'ombre est une amie précieuse pour tout monstre existant. Pouvoir se délecter de la terreur, sentir la peur de sa proie, gouter au sang sur ses doigts et s'en délecter. Léon est abominable, joueur, taquin en un sens. Il ne s'embarrasse pas de détails, il agit. La vengeance est un plat qu'il déguste lentement, s'amusant en sentant les frémissements de sa victime. Et la surprise est de taille pour les deux. Lui qui adore tant les enfants, elel qui pensait l'oublier un jour... Et puis il y a cette lumière, cette petite illumination qui semble vouloir combattre cette noirceur."

Lorsque la voie du Diable semble pavée d'embûches, de promesses qui risquent de se tenir, les puissances supérieures, ou Dieu ou quelque chose qui s'en approche décide de réveiller ses chasseurs de vampires. Il ne faut pas s'attendre à une Buffy ou la famille Winchester, non, mais à deux frères qui ont des particularités que je vous laisse découvrir. Maxime et Mathieu ont également un passé, une vie, un présent et leur avenir restera toujours incertain dès que nous débutons sur eux. Car être un chasseur signifie être souvent en danger, en grave danger. Tous deux ont déjà été confrontés à la monstruosité du Malin avec le grand M. Eux ainsi que leurs parents. Une histoire de famille qui remonte à loin dont nous sommes les spectateurs. le Bien, le Mal, une histoire si vieille que le monde depuis que l'homme est sur terre (et probablement avant).

La religion n'est pas en reste, tentant de protéger les innocents. Combattre à armes égales seraient bien trop simples, pourtant il y a de quoi faire dans les deux camps. le déséquilibre n'est pas forcément une mauvaise chose, il faut juste jouer d'intelligence. La fine équipe composée des frères, de Jessica et sa fille semble bancale, mais trouve un équilibre certain. La foi des personnages n'est pas la même, pourtant elle est présente, comme un élément capital, comme les hommes de Dieu qui sont sans cesse sur le qui-vive. Les événements s'enchainent en laissant le temps au lecteur de prendre connaissance de chacun des personnages. Leur vie, leur passé, leur présent, leurs aspirations, leur combat quotidien, tout est passé au crible. Il est impossible de se retrouver dans le mauvais temps, les explications se suivent, les dates s'annoncent et les protagonistes agissent.

" - Agir est un bien grand mot pour l'une d'entre elle. Portée par son passé, elle ne veut pas en parler et pourtant elle le fuit. Elle ne s'ouvre réellement que lorsque sa fille court un grave danger. Son instinct de mère s'ouvre, se montre, son coeur ne reste pas sans bouger. Il bat à un rythme effréné tandis que l'ombre grandissante de la menace ne cesse de croitre. Cette ombre qui est partout, la voix mélodieuse qui se reconnait à la première intonation avant d'entendre le grondement du fauve prêt à tout déchiqueter sur son passage."

Croitre, grandir, augmenter... le Diable semble s'amuser de ses futures âmes à corrompre, à récupérer, à tourmenter. Être une victime fait d'elle une proie parfaite pour celui qui veut se venger. Léon est corrompu jusqu'à la moelle et s'amuse à ses dépends. Cette pauvre petite fille qui a osé lui dire qu'elle l'aimait pour mieux le détourner de son but. Cette pauvre petite fille est devenue une femme qui ne vit pas, qui survit. Son seul espoir de voir un avenir et qu'il soit heureux, serait de se libérer enfin de ses chaînes. Son tortionnaire s'entoure de monstres pour mieux réussir à obtenir sa vengeance.

Le vampire est une créature mauvaise, malfaisante, sournoise qui a des rites à suivre, des objet à éviter et des hommes de science à fuir. Quant aux chasseurs, leur lien est indestructible, fraternel. Mathieu et Maxime sont forts ensemble et se protègent mutuellement. Maxime est le plus jeune, celui qui voit, celui qui a déjà vécu de grands événements le rendant original et qui ne va pas s'arrêter à une créature. Mathieu est le bras vengeur, celui qui combat, qui use d'armes physiques. Ils se complètent terriblement. Ils luttent contre le Mal, contre ceux qui attendent dans l'ombre.

"- Sentez cette odeur de réussite. Ô je ne dirais pas pour qui, ni comment, mais la fin est inéluctable. Cette fin qui nous attire, celle qui nous fait lâcher une petite larme parce que notre petit coeur a osé s'accrocher à une parcelle de vie, celle-là même qui nous rend plus humble."

Les personnages sont travaillés, sans caricatures, avec des expressions, des actions et cette musique si douce à mes oreilles. Je parle bien entendu de Chopin et non des canines qui s'enfoncent dans la première gorge venue, même si c'est celle d'un vieillard. Leur passé n'est pas une zone d'ombre, nous avons presque un arbre généalogique pour les plus importants, tout comme les moments cruciaux dans leur vie. Les combats sont nombreux, il n'y a pas besoin de combattre physiquement pour ne pas s'en sortir indemne. le mental, le côté "paranormal" est aussi important. Il faut parfois compter sur la chance et penser que le monstre tout neuf a des pulsions. C'est dessus qu'il faut jouer et ne pas se laisser impressionner.

Nombreux sont les thèmes abordés, ceux déjà indiqués plus haut et ceux qui sont encore à découvrir. Nous entrons dans la vie privée de nos personnages avec le bon et le moins bon. L'Homme d'une manière générale se nourrit de la mésaventure de son voisin, de son plus proche ami, d'un inconnu. Cette nourriture n'est pas saine et pourtant dans notre société actuelle elle est toujours présente. Juger les autres est si facile... C'est un récit que j'ai adoré dans le sens où l'auteur laisse notre imagination faire place à des images que j'ai repoussé. Bien entendu il y a deux passages où il vaut mieux avoir le coeur accroché, où il s'agit de sang giclant dans un cimetière et d'une effusion de pouvoirs sur Montdragon, mais rien de gore. Merci aux éditions Crin de Chimères pour ce premier livre lu dans le cadre de notre partenariat. Il fut une très bonne surprise. Deux points de détails, la police d'écriture est vraiment petite par rapport aux autres livres que j'ai l'habitude de lire et la couverture est magnifique, reflétant parfaitement ce passé que Jessica n'arrive pas à oublier.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/nocturne-de-sang-michel-pelini-a197058358
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Une tache rouge sang macule la partition d'une des Nocturne de Chopin… Les notes de musique s'effacent à mesure que le liquide progresse sur la feuille. Il ne reste bientôt plus qu'un informe magma, seul témoin de la violence de la scène trônant fièrement sur le pupitre du piano. Les gouttes ruissellent le long de ce majestueux instrument, formant une sinistre cascade, vernissant les touches d'une délicate couleur pourpre. Une ombre malfaisante glisse et s'échappe par la fenêtre ; l'heure est venue, le spectacle peut enfin commencer.

Nocturne de Sang est un roman singulier associant la bestialité des vampires au pouvoir de la religion, le tout rehaussé par la somptuosité de la musique classique et la beauté de la solidarité. Les thèmes abordés sont aussi durs et impitoyables que peuvent l'être les créatures maléfiques envers leurs victimes. Certaines scènes peuvent choquer voire heurter la sensibilité des âmes les plus sensibles. Il est question de massacre, de pédophilie, de traque... Michel Pelini narre une histoire sombre et violente, il ne ménage personne et cela fait du bien ! le lecteur n'est pas un enfant à qui l'on met une main devant les yeux pour qu'il ne voit pas les choses, au contraire, on l'incite à regarder, à comprendre le fonctionnement, à enregistrer les mécanismes pour déchiffrer l'intrigue. Il est aux premières loges d'un lugubre concerto, spectateur malgré lui d'un drame dont il ne soupçonne pas la portée.

Jessica, une jeune pianiste, est l'unique rescapée d'une série de meurtres tous plus accablants les uns que les autres. Elle a été la victime d'un pédophile-tueur et ne doit sa survie qu'à son incroyable et vive intelligence mais aussi à son amour pour le célèbre compositeur ; Frédéric Chopin. le calvaire qu'elle a enduré nous saute au visage, une détention malsaine, sournoise, pernicieuse et violente. Si l'enfer sur Terre portait un nom, ce serait sans conteste Léon Schwartz, cet être ignoble, totalement immoral et répugnant. le ton est donné, l'histoire gravitera autour du personnage de Jessica Janin, une âme brisée ayant trouvé la force de se battre dans la musique. Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même, une figure que l'on projette sur le devant de la scène, une personnalité que les médias et les réseaux sociaux érigent au rang de victime mais aussi de symbole.

L'ombre se faufile à travers la ville, slalome entre les voitures et grimpe aux arbres afin de rejoindre une destination connue d'elle seule. Les effluves fruités de son dernier repas se rappellent à sa mémoire et la créature se lèche les babines en guise de satisfaction. Un grognement guttural s'élève dans la nuit et brise le silence. D'autres lui répondent, formant un choeur dont l'écho se répercute à l'infini…

Oh les vampires ! Un vaste thème ayant fait couler énormément d'encre. Dracula, Twilight, les idées reçues et les succès sur ces suceurs de sang ne manque pas. Que faire ? Suivre la marche ou emprunter une route sinueuse et escarpée dans l'espoir de se différencier ? Je ne suis pas experte en vampire, je ne puis donc vous affirmer si le traitement de ces créatures est ici novateur ou non. Michel Pelini, à travers le personnage antipathique de Léon Schwartz, propose d'assister à la “naissance” d'un vampire, de découvrir les épreuves qu'il va devoir passer ainsi que l'objectif qu'il doit atteindre. Au fil du récit, le lecteur rencontre plusieurs vampires dont les pouvoirs diffèrent selon l'âge qu'ils ont. Chaque vampire a un rôle bien défini dans ce que l'on pourrait appeler l'organisation du Mal. Les plus puissants sont au sommet de la hiérarchie et distribuent les ordres. Avec délectation, j'ai appris à découvrir les vampires de Nocturne de Sang, des individus corrompus, abjects et violents, des êtres damnés pour qui plus aucune rédemption n'est possible.

La religion occupe une place intéressante dans la mesure où elle fait intervenir des chasseurs de vampires dont les armes ne sont pas forcément égales à celles des suceurs de sang. Les forces sont déséquilibrées mais les combats font rage.

le personnage de Jessica, bien que relativement passif face à la succession des événements permet d'introduire et de traiter de nombreuses thématiques. Femme célèbre non seulement pour son talent en tant que musicienne mais aussi pour à cause de son histoire d'enlèvement et de séquestration, Jessica mène une vie sous le feu des projecteurs, une vie qu'on lui impose et dont elle ne tire pas les rênes. Son passé la hante et les souvenirs de ces horribles années lui vrillent le coeur. Tout le monde la considère comme une victime, comme la pauvre petite fille ayant survécu à ce tristement célèbre tortionnaire, ravivant chaque fois les plaies qu'elle s'évertue à panser. Les plateaux-télé parlent régulièrement de l'affaire et ne cessent de la solliciter pour répondre à des entretiens.Personne n'imagine qu'au fond, ce qu'elle désire, c'est passer l'éponge, tourner la page et aller de l'avant sans qu'on s'arrête chaque fois sur son passé. La gestion de cette double célébrité est très intéressante, contribuant à rendre le personnage de Jessica aussi bien atypique qu'horriblement torturé.


D'épaisses volutes de fumée percent le rideau opaque de l'obscurité. le feu semble tellement loin que nul ne le remarque, personne ne s'en méfie. Pourtant, il n'y a pas de fumée sans feu et le danger pourrait être bien plus près qu'il n'y paraît. Quelque part dans les fourrées qui bordent la forêt, un étrange rituel a lieu. Une hideuse et informe créature sort de terre, tous crocs dehors. Son hurlement est tel que tous les oiseaux s'envolent dans un même mouvement, terrorisés par ce cri venu tout droit des entrailles des enfers.

Plusieurs rencontres jalonnent le récit parmi lesquelles celles de deux frères chasseurs de vampires ; Mathieu et Maxime. Leur route va croiser celle de Jessica et c'est ensemble qu'ils vont effectuer une partie du chemin. Les passages relatifs aux deux frères sont particulièrement réussis, témoignant du lien sacré et privilégié qui les unit, de cette même détermination à sauver les autres, de ce même désir à vaincre les créatures du Mal. Maxime est atteint d'autisme et je ne vous cache pas que cela renforce les liens fraternels, apportant quelques touches de tendresse non négligeable dans l'océan de noirceur qu'est le livre. Maxime n'est pas un personnage figuratif, son trouble neurologique est en réalité un don qu'il transforme en force. L'auteur en a fait une figure importante voire centrale dans le récit, lui accordant une attention toute particulière. Avec son frère, Mathieu, ils apportent l'aspect religieux du livre, ils incarnent cette éternelle lutte du bien contre les forces du malin, cette opposition millénaire contre un ennemi presque invisible et pourtant si violent.

L'auteur a effectué un véritable travail sur la personnalité et surtout l'origine de chaque protagoniste, mettant un point d'honneur a parlé du passé de chacun, à insister sur les moments-clés de leur vie afin de brosser un portrait le plus complet possible. J'ai été très sensible aux flash-back, notamment ceux concernant la famille de Mathieu et Maxime. Chaque personnage, à sa manière, a un destin brisé, une existence torturée, tous me font penser à des âmes en peine que le hasard a réunies autour d'une immense confrontation. Ils ont énormément souffert et cela se ressent, non seulement dans la façon dont ils se comportent les uns envers les autres mais aussi dans l'appréhension, dans cette peur d'être déçu à nouveau ou de perdre un être cher.

Chaque personnage est amené à livrer de multiples batailles, certains sur des terrains physiques, d'autres sur des terrains plus psychologiques. Que cela se passe sur terre ou dans la tête, la violence et la brutalité des affrontements restent la même ; personne n'en sort indemne.

le livre est divisé en plusieurs parties assez longues qui sont autant de chapitre de la vie de la musicienne et de son bourreau, Léon. Les multiples sous chapitres apportent des précisions, permettant de changer les points de vue et les époques, dressant ainsi un large panorama non seulement des personnages mais aussi des thématiques abordées. Cela étant, le rythme imposé par Michel Pelini est intense, l'intrigue haletante et nous suivons chaque avancée avec énormément d'attention, décortiquant le moindre détail à la recherche d'un indice, d'une révélation. En effet, le roman ressemble à un immense puzzle dans lequel les pièces les plus éloignées finissent par se rejoindre et ainsi former une superbe mosaïque très colorée. le destin de chaque personnage semble intimement lié à celui des autres, comme si une force supérieure c'était amusée à volontairement brouiller les pistes puis à soudainement lever le voile.

La bête ouvre les yeux et déjà elle ne pense qu'à se repaître. L'appel du sang est si fort qu'elle doit réfréner ses pulsions pour ne pas se précipiter et gâcher son repas. le monde autour lui semble tellement vaste qu'il lui donne presque le tournis. Au loin, elle distingue quelques accords de musique, réveillant une vieille douleur, de celles qui vous hantent même après la mort.

Attention à ne pas mettre ce livre entre les mains de tout le monde, comme je le disais précédemment, certaines scènes violentes peuvent heurter les âmes sensibles. Les sujets abordés sont durs, pédophilie, séquestration, massacre ; la mort dans toute sa splendeur. L'auteur ne fait pas dans la dentelle, offrant à l'histoire une ambiance très sombre, si noire que l'on pourrait presque s'y perdre. Tout est malsain et le personnage de Léon incarne à lui tout seul le summum de la malsanité.

Nocturne de sang aborde également d'autres thèmes, sans doute pas aussi violents mais tout de même très durs et surtout délicats. La question de l'autisme est évoquée avec le personnage de Maxime. À travers le vécu et la célébrité de Jessica Janin, l'auteur parle du respect de la vie privée et de la facilité des gens à juger. Bien souvent, les individus pensent tout savoir sur les autres, se nourrissent de ce qui circule sur la toile et se forgent ainsi une opinion des personnes dont la vie est exposée. Ils sont persuadés, à tort, de pouvoir expliquer telle ou telle réaction en tenant compte de tel ou tel événement.

Michel Pelini possède une très jolie plume, cette dernière nous immerge parfaitement dans Nocturne de Sang, ce récit fantastique teinté d'horreur. le seul bémol que j'ai soulevé concerne la présence de quelques termes appartenant au registre familier dans la narration, cassant totalement le rythme de la phrase. Je sortais de la lecture, me demandant ce qu'ils faisaient là. Il s'agit d'un tout petit point que je tenais toutefois à soulever. Dans l'ensemble, j'ai été séduite par les qualités de conteur de l'auteur, par la facilité avec laquelle il nous entraîne dans la noirceur de son récit sans jamais nous ménager.



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Que diriez-vous d'un thriller fantastique avec un récit haletant qui puisera vos réserves d'adrénaline? Nocturne de sang par Michel Pelini est le roman par excellence à se procurer sans attendre.
Je tiens à remercier éditions Crin de chimère, mon partenaire pour m'avoir proposé cette pure merveille.
Je suis tombé sous le charme de cette SUBLIME première de couverture qui transmet parfaitement le thème de l'ouvrage et s'accorde avec le plat verso lequel m'a davantage incité à accepter ce service presse.
Michel Pelini plonge le lecteur dans un univers sombre, effrayant, sanglant où le répit est impossible voir inexistant.
L'histoire de Jessica est douloureuse et traumatisante cause de son enlèvement et sévices subis par un pédophile ignoble.
Michel Pelini aborde la pédophilie crument, certains passages seront éprouvants, mais nécessaires pour le déroulement de l'histoire.
Après son évasion de son bourreau, c'est une femme musicienne talentueuse qu'on retrouve avec des forces et des faiblesses essentiellement une certaine réticence à lâcher prise avec un homme et une incapacité à extérioriser convenablement ses sentiments avec sa fille aussi.
C'est une alternance entre le passé et le présent bien détaillé qui va s'installer pour présenter chaque personnage en divulguant son passé, brossant son portrait psychologique avec une plume totalement immersive afin de poursuivre ce récit sanguignolant, où l'ignominie de Satan et des vampires est immonde , mais la foi présente à travers un personnage attachant comme Maxime.
L'ambiance est parfois oppressante par ce combat incessant entre le mal et le bien qui divulgue la noirceur ou la bonté de l'être humain.
C'est un bain de sang à haute dose qui vous attend donc âmes sensibles s'abstenir et pourtant il serait dommage de le manquer, car l'écriture est diablement envoûtante!
Une suite à Nocturne de sang serait la bienvenue.

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Jessica Janin est une talentueuse pianiste de vingt-quatre ans célèbre dans toute la France. Or, ce n'est hélas pas à cause de ce don virtuose qu'elle doit sa célébrité mais par un fait divers sordide : enfant, elle a été séquestrée et abusée par un horrible pédophile, Leon Schwartz dont elle a réussie à lui échapper. Elle vient d'apprendre que son ravisseur vient enfin de trépasser tout bonnement dans sa prison et pense reconstruire sa vie ainsi... mais son calvaire ne vient que de commencer : Leon est revenu d'entre les morts sous les traits d'un vampire et compte bien se venger de celle qui l'a mené au trou. Jessica doit à nouveau réaffronter ce monstre mais pas seule, aidée par les deux frères Lerou, Matthieu chasseur de vampire et Maxime un autiste télépathe et médium...
Je remercie Mass Critique de m'avoir envoyée ce roman fantastique où se même la monstruosité humaine à la monstruosité vampirique, avec un soupçon de pouvoir extrasensoriel et d'intrigue française dans le lot et il faut dire que je me suis pas ennuyée du tout, au contraire j'ai bien été transportée dans l'histoire et surtout dans le traitement du vampire et de ses personnages.
Prenez ça dans les dents les hématophages végétariens brillant comme des boulles de facette où encore même les romantiques plats et niais ersatz de Lestat (qui n'était rien un tendre quand on lit les romans de Rice), ici les vampires sont bien démoniaques. Littéralement, dans la version de l'auteur, ce sont des créatures liés à Satan en personne, à la physionomie des plus repoussantes et à l'âme bien noire puisque tous ceux vampirisés doivent avoir été dans leur vie mortelle d'épouvantables individus. Des êtres pervers, qui ne reculent devant aucun carnage sanglant et sans pitié envers autrui. Une façon également de remonter à certaines sources puisque dans la plupart de légendes européennes les vampires étaient les serviteurs du Diable recruté parmi les pires criminels du genre humain. Mais l'horreur vampirique précède surtout l'horreur humaine avec la figure bien détestable de Léon Schwartz, dont on lit les pensées et suit les actes ignobles, cet antagoniste est réellement abominable et on ne peut que ressentir du malaise à partager la psyché d'un pédophile et ses motivations (on peut critiquer cependant que par moments il est quand même ultra caricatural, entre autres avec ses rires stéréotypés par exemple) mais voilà longtemps que j'ai pas été dégoutée d'un tel méchant.
Contrairement à ce que je craignais, en fait les scènes de pédophilies sont bien rares et ne sont pas décrites explicitement, encore heureux mais elles sont là et peuvent heurter la sensibilité des lecteurs... ce sont plutôt les scènes de morsures sanguinolentes et de tuerie générale qui prolifèrent, avec beaucoup d'hémoglobine.
Face à ces violences, trois héros se lèvent. D'abord Jessica Janin la protagoniste, la survivante traumatisée tentant péniblement d'oublier ses sévices mais harcelée aussi bien par ses souvenirs que par la morbide fascination dont elle subit, illustrant bien les ravages de l'attrait malsain des faits divers sans qu'on se soucie d'un instant des victimes qui veulent bien se dissimuler dans l'ombre. Une jeune femme loin d'être passive cependant, prête à affronter ses peurs, entre deux moments épanouissants au piano. Et puis les deux frères : Matthieu que j'ai trouvé parfois bien fade tant il est le cliché du chasseur de vampire sombre et tourmenté et ce malgré l'attachement tendre qu'il a envers son frère handicapé et la romance bien mignonne mais bien à l'eau de rose qu'il entretient avec Jessica et Maxime que j'ai davantage apprécié : un autiste qui tente de comprendre le monde dont il vit et sujet à des manifestations surnaturelles et doué de grands pouvoirs, plus humain que ses proches et capable d'approcher le Mal avec une force mentale impressionnante conféré par son autisme . La particularité du roman est qu'il entrecoupé de nombreux flashback des personnages, que ce soit ceux de Jessica, de Léon, de Matthieu... mais aussi d'autres personnages, tels que les parents de Matthieu, des retour en arrière qui nous permettent de comprendre des pans de l'histoire. En revanche, par moments, leurs interventions rendent le récit décousu, pénible à suivre parfois.
La plume de Michel Pelini est très agréable et fluide, parfois poétique, et qui change en fonction du personnage dont on suit : ainsi il est très languissant et mélancolique chez Jessica, sarcastique chez Matthieu et vulgaire et crue pour Leon. Très sympathique à lire en tout cas.
Voilà un bon roman vampirique qui fait honneur aux suceurs de sang et à l'intrigue loin d'être cliché, et ce malgré quelques stéréotypes incarnés par les personnages et des passages clés de l'oeuvre. Si c'est le premier roman de l'auteur, je lui dis bravo et je souhaite qu'il continue à trouver son chemin et d'écrire d'autres futures pépites du fantastique.
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Michel Pelini est un auteur wattpadien que je suis (c'est lui qui a remporté les wattys 2019 dans la catégorie Science-Fiction avec Serena), publié au printemps dernier par la toute jeune maison d'édition Crin de Chimère. C'est donc en toute confiance que j'ai acheté son livre, d'autant plus que je suis fan de la littérature vampirique pré-Twilight, et que son bouquin affichait clairement l'ambition de se démarquer de la bit-litt "romantique". Chez lui, le vampire est un prédateur malsain, qui ne se lave ni les cheveux ni les dents, a renoncé à toute sexualité autre que criminelle et dont les guenilles, entre deux exhumations nocturnes, pourrissent sur un corps malingre et puant. Lorsqu'il se nourrit, c'est gore et violent, à la "30 jours de nuit". Un retour brutal au mythe originel du mort-vivant aussi atroce que répugnant, souvent mauvais chrétien et ancien criminel, qui s'extraie de sa tombe de terre toutes les nuits pour aller tourmenter jusqu'à la mort les vivants. Aucune complaisance pour son antagoniste, donc : amateurs de vampires séduisants, maniérés et aristocratiques, passez votre chemin. Ici, le mal s'affiche clairement : il est laid, aigri, hargneux.

Pénétrer dans l'esprit malade d'un pédophile sociopathe et le proposer comme protagoniste d'un récit reste un sacré tout de force et une belle prise de risque. D'autant plus que l'auteur tente de retracer les origines du mal, en s'intéressant au passé (tout aussi immonde que le reste de sa vie) de Léon Schwartz. D'ailleurs, tous les personnages ont droit à ces petits flashbacks bien choisis qui contribuent grandement à l'intérêt de l'histoire. Je vous préviens tout de suite, certains souvenirs de la détention de Jessica Janin et des sévices subis aux mains du pédophile sont à la limite de l'insoutenable, même si rien n'est vraiment décrit. Pareil pour quelques scènes du passé de Léon Schwartz et celui de son "maître", l'ancien inquisiteur violeur-brûleur de sorcière qui lui prêtera main forte par la suite. D'autres scènes, a contrario, sont presque drôles et à la limite de l'humour noir : je pense à toutes les scènes de Schwartz en prison, que j'ai trouvées excellentes, ainsi qu'à ses échanges avec sa formatrice démoniaque et ses débuts en tant que vampire. Ce personnage est tellement réussi que, tout en le haïssant, on regrette de le voir s'effacer au profit du maître vampire, bien plus conventionnel, dans la seconde partie...

C'est là, d'ailleurs, que le livre s'essouffle. L'auteur tenait un concept intéressant, mais il le délaisse dans la seconde partie pour partir sur une trame éprouvée. le duel Jessica/Léon passe au second plan et l'intrigue se concentre sur l'inquisiteur et l'exorciste Maxime. J'ai trouvé ça dommage. Les frères Leroux échappent au syndrome "Winchester" grâce à la construction toute en nuances du personnage de Maxime, médium et autiste : en fait, leur relation m'a surtout évoqué celle des deux frères Babitt dans le film "Rain Man". Cependant, les accents manichéens et religieux qui prennent une grande importance dans la seconde partie donnent un caractère unidimensionnel au récit, même si je peux comprendre la nécessité pour l'auteur de poser clairement les pions sur l'échiquier avec ce sujet délicat (le contraire aurait pu le faire accuser de complaisance). En outre, il a annoncé dans une interview s'être inspiré de Salem de Stephen King, une histoire de vampires dans laquelle la lutte entre le Bien et le Mal, érigés en principes monolithiques et inaliénables, se trouve au centre de l'intrigue. Cette filiation avouée est d'ailleurs l'une des raisons qui m'a fait acheter ce livre, Salem étant l'un de mes bouquins favoris, et le meilleur de King selon moi. Malheureusement, je trouve qu'ici, cette dichotomie Bien/Mal ne fonctionne pas.

Il y a autre chose que j'ai trouvé maladroit dans ce récit : c'est la relation amoureuse qui se tisse entre l'un des exorcistes, Mathieu, et Jessica, survivante de crimes sexuels particulièrement odieux. le fait qu'elle ait eu une petite fille m'a également surpris (évidemment, cela permet de faire progresser l'intrigue). Autant j'ai trouvé que son personnage était traité avec respect et subtilité par l'auteur, autant j'ai trouvé son rapport aux hommes et à la sexualité peu crédible. La scène, notamment, où elle se retrouve obligée de partager sa chambre avec Mathieu, qu'elle ne connaît que depuis quelques jours, m'a donné l'impression que l'auteur avait un cahier des charges et voulait précipiter les choses.

Ce bouquin me laisse donc une impression mitigée. Je ne regrette certainement pas de l'avoir acheté et lu. Il m'a fait passer un très bon moment de lecture et je l'ai dévoré en deux jours : c'est un véritable page-turner ! Certaines scènes sont bouleversantes, amusantes, haletantes ou terrifiantes (il y a deux passages vraiment effrayants dans ce livre : cela fait du bien d'avoir peur à nouveau en lisant une histoire de vampires !). Michel Pelini nous secoue sur de grands huit émotionnels avec une grande virtuosité. Mais, malheureusement, il m'a laissé sur ma faim. J'ai trouvé la résolution expéditive et décevante. le déséquilibre entre la subtilité de l'auteur, son originalité, son écriture efficace et maîtrisée et le manque de traitement de certaines scènes ou personnages m'a également surpris. Ce livre aurait mérité au moins cent pages de plus, pour pouvoir prendre son temps.

Une petite note par rapport à l'objet en lui-même, que j'ai trouvé très bien mis en page et illustré. le format et idéal, agréable à tenir en main. Bref, je vous le recommande !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« Oui, oh oui… Jessica… Je te ferai subir plus de tourments que le Diable en personne…
— Vous êtes un peu vantard, non ? »
Il se redressa d’un bond sur son lit. Quelqu’un venait de parler dans sa cellule. Pourtant, il était censé être seul.
Il observa le fond de la pièce, plongé dans le noir total.
« Il y a quelqu’un ? » hasarda-t-il.
Depuis la pénombre, une voix féminine lui répondit :
« Je disais : vous êtes un peu vantard, non ? Croire que vous pourriez faire mieux que le Diable. »
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« Tu as bien changé, tu sais ? J’ai failli ne pas te reconnaître »

L’intrus qui s’adressait à elle restait invisible dans le noir, mais la voix lui était familière. Trop

Mon Dieu, on dirait…

« C’est bien moi. »

Lentement, Léon Schwartz émergea des ténèbres et vint se placer dans un carré de lumière jaune projetée par la fenêtre.

« Bonsoir ma douce, dit-il. Heureux de te retrouver. »
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Lorsque Maxime dormait chez lui, Mathieu lui laissait le lit et prenait le canapé. D'habitude ça ne lui posait pas de problème, mais, ce matin, il se leva courbaturé.

Tu as passé trente ans, mon vieux, c'est le début de la fin.

Il s'étira comme le lui avait montré le coach de la salle de sport qu'il avait fréquentée durant deux semaines l'année précédente. La colonne craqua, ça le soulagea un peu. Il fit le tour d el'appartement pour ouvrir les stores, puis se rendit dans sa chambre pour réveiller son frère.

Le lit était vide.

Son premier réflexe fut de vérifier la salle de bain et les toilettes, mais il ne s'y trouvait pas non plus. Il fouilla toutes les pièces : rien.

Maxime avait fugué.

Encore.
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Elle se pétrifia alors que son cerveau en ébullition cherchait en vain à interpréter le spectacle aberrant qui s’étalait sous ses yeux. Malheureusement, aucune explication un tant soit peu acceptable n’était de mise, à présent.

Un cadavre d’animal reposait sur le marbre blanc, ouvert en deux comme les lapins vendus chez le boucher. Sauf que le pelage blanc tacheté n’était pas celui d’un anonyme futur plat en sauce mais celui d’Uggie. Le petit chien avait été éventré et vidé ; ses organes reposaient à côté de lui en un magma de viscères gluants.
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Maxime songeait souvent qu'il était sans doute plus facile de prévoir la trajectoire d'un électron que de comprendre un être humain avec son incohérence, sa déraison, son absurdité, et ses contradictions à côté desquelles le chat de Schrödinger, à la fois mort et vivant, était un exemple de simplicité.
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