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Critique de Baldrico


Dans les histoires éditoriales, il est des épisodes poignants. Celui de la publication de l'Art de la joie de Goliarda Sapienza en est un. Écrit entre 1967 et 1976, l'ouvrage ne trouva jamais d'éditeur. Trop subversif. Cela en dit long sur les limites de la liberté d'expression dans la démocratie italienne, et occidentale en général. le refus s'est répété pour Les certitudes du doute.
Le résultat est que le grand livre de Goliarda Sapienza ne fut pas publié de son vivant. C'est seulement deux ans après sa mort que son compagnon, Angelo Pellegrino, l'auteur de ce portrait, se résolut à le publier partiellement et à ses frais. Il évoque avec pudeur la douleur et l'angoisse qu'il éprouva devant l'absence de reconnaissance pour le travail et la personnalité de Goliarda. Ensuite, l'ouvrage fut remarqué et traduit en France, et ce fut le début du succès, posthume.
Pour le reste ce petit portrait porte bien son titre. Angelo Pellegrino décrit au jour le jour celle qu'il a aimée, une femme libre, droite, excessive, joyeuse, mélancolique, sociable, intense. Nous devons à l'auteur de ce portrait de connaître cette oeuvre si importante. Rien que pour cela je lui suis infiniment reconnaissant. Les auteurs qui portent aussi haut l'exigence de liberté et d'humanité ne sont pas si nombreux. Et on aimerait tant que Goliarda ait pu connaître le succès qui est le sien aujourd'hui. Malheureusement cela lui a été refusé.
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