D'ordinaire, en politique, on part du sujet pensé comme liberté, et dans le sillage de Thomas Hobbes, on conçoit la socialité comme l'association d'individus qui ne voient pas spontanément le bien commun mais sont en rivalité les uns avec les autres [...] Lévinas prend le contre-pied de Hobbes en déclarant que la paix précède la guerre, c'est-à-dire que l'humanité est là dès que je regarde autrui. (p. 194)
Lévinas ouvre la voie à celles et ceux qui essaient de trouver une alternative à la fois à l'abstraction philosophique, aux philosophies de la liberté qui n'ont pas su nous préserver du mal politique, aux théories de la justice qui sont trop maigres pour définir le bien commun, et aux pensées de l'être rivé qui sont aussi des pensées rivées à l'être, caractérisées apr l'obsession du pouvoir, de l'identité et des origines. (p.268)
Lévinas fait de la responsabilité ce qui constitue le sujet et ne définit plus ce dernier par le rapport réflexif à soi ou par la liberté: "la présence d'autrui ne met-elle pas en question la légitimité naïve de la liberté?" (p. 221)
la responsabilité est une altérité en moi (p. 197)
C'est cette présence de l'humanité en autrui qu'il importe de faire sentir, au lieu d'apprendre aux humains à respecter un rincipe abstrait, comme si la justice était un supplément d'âme introduit après-coup dans un monde où l'avidité et la cupidité règnent sans partage. (p. 160-161)
Car dans les périodes de confusion et de chaos, où ce qui appartient au monde bien assis , aux institutions, n'estr plus d'aucune aide, la conscience morale est le seul bastion permettant de résister à la folie qui s'empare du monde et d'espérer combattre les entreprises visant la destruction. (p.145)
Il écrit: "Poser la métaphysique comme Désir, c'est interpréter la production de l'être - désir enggendrant le Désir - comme bonté et comme au-delà du bonheur." (p.225)
La relation avec autrui remlet en question ma liberté (p.196)
La société "perd le contact vivant de son vrai idéal de liberté pour en accepter les formes dégénérées [...] ne voyant pas ce que cet idéal exige d'effort" (Quelques réflexions sur la philosophie de l'hithlérisme, 1934). (p. 160)
Ainsi, le nazisme contredit toutes les prémisses de la civilisation occidentale car celle-ci ... a toujours défendu un arrachement de l'humlain à la nature (p.158)