On dit que la vie des femmes est sans danger. Qu'elles restent chez elles, bien tranquilles, pendant que les hommes vont à la guerre. Quelle stupidité!
Mieux vaut partir trois fois au front que mettre au monde un seul enfant.
On s’imagine qu’aimer passionnément un être nous donne des droit sur lui. Mais c’est faux. L’amour n’est pas un droit. C’est seulement un miracle qui, souvent, se transforme en mirage.
À certains l’amour donne une force qui les emporte au-delà d’eux mêmes et les rend capables de tous les courages, de tous les sacrifices. À d’autres, l’amour, si sincère soit-il, ne procure pas cette force.
Seules celles d’entre nous qui ont la curiosité et l’audace de traverser les broussailles connaissent ce secret. La liberté se mérite. Nous sommes peu nombreuses à avoir ce privilège. Mais toi, je savais que, tôt ou tard, tu y arriverais.
Chacun a ses secrets. Certains sont terribles à porter. D’autres nous réconfortent… nous rattachent à une vie qu’on ne peut vivre au grand jour. Une vie inavouable sans laquelle l’existence serait insupportable.
Parvenue au terme de ma trop longue vie, j'ai moins peur de la mort que de mes souvenirs. Tel est mon privilège et ma malédiction.
Tant de crimes ont été commis au cours des siècles. Pourquoi me présente-t-on comme un monstre unique, insurpassable ?
Est-ce parce que je venais d'une terre barbare ? Parce que j'étais une femme refusant de n'être que victime ? Ou bien est-ce pour oublier les crimes dont d'autres son chargés ?
Mon fils, je vais te dire une chose que je crois vraie par dessus tout - la seule, au fond, qui mérite qu'on ne l'oublie pas : même si tout laisse penser le contraire, chacun a le droit de décider de son destin.
Ensuite, j'ai couru vers ma mort.
C'est tout ce que je désirais, pour en finir avec cette douleur.
Mais la mort n'a pas voulu de moi.
Cela aurait été trop facile. Après ce j'avais fait, je méritais bien pire.
Après ce que j'avais fait, je méritais de vivre...
... en portant jusqu'à mon dernier souffle le poids de mon crime.
Vivre. Ce serait mon châtiment.
Je n'imaginais pas qu'il durerait si longtemps.
On s'imagine qu'aimer passionnément un être nous donne des droits sur lui. Mais c'est faux. L'amour n'est pas un droit. C'est seulement un miracle qui, souvent, se transforme en mirage.