Citations sur Oeuvres, tome 2 (20)
LA BELLE ABSENTE
I
Daphné fit le visage que j'ombre
Plomb figé devenu torche jusqu'
Au don fragile, vasque, jubé, champ,
Blancs qu'âge de jade rompt à vif
Jusqu'au flambant pavot d'or, gâchis
Déjà fléchés : manque. Boive ta page
Humble, grave, l'aspect que je fonde,
Qui défit cet aplomb gravé hors jeu
Champ d'or gravi jusqu'au but final.
p.796
L'ÉTERNITÉ
Venue de l'imperceptible
convexité de l'œil
— ce par quoi on sait que la terre est ronde —
l'éternité est circulaire
mais plate
p.809
L'ÉTERNITÉ
l'horizon dans son absence
est une hésitation émoussée
la préfiguration tremblante
du corral
où se tapit sa catastrophe
p.813
MÉTAUX
(extraits)
1
Instar du plomb et du bronze
Sa limpide brûlant somnambule
Tris d'oxydes
Laiton brume
Angström du billon
Strie du Cambrien
Tombacs d'ultimes jours
dans blindages
mort lubrique, blond mastoc, lambris net
dur tocsin déambulant
Rhumb d'œils
p.777
La Clôture et autres poèmes
ULCÉRATIONS
6
Luis, contrainte à l'or succulent,
rasoir où stance illustre a coincé
nous l'artiste ciron,
l'Auteur
(son calicot sur aliénation)
cruel
(S.S. ? Lucre national et ru socialiste ?)
On crut au roc sénile, au sort incliné, au col
strict roulé sans trace (nouille ou crins,
tartine, cal ou sceau).
Son litron l'éructa, sinistre clou à la
tonsure
(cicatrisé : un loin coutelas, rature, clin,
ossature.)
L'inconsolé :
articulation crue sous la crétine nuit…
Alors ? Crois-en ta culture laconiste,
Oural inscrit, Lune, Cosa nostra,
le cuit (colin saur) et le cru.
p.789-790
La Clôture et autres poèmes
ULCÉRATIONS
4
L'un, czar, est un :
l'iconoclaste ruiné cita l'ours consul étirant
l'oiseau crâneur :
s'il t'occulte (air sonore), un Castillan croûte ;
s'il t'ancre,
ou si, lit à cornues, la nuit rose coltine sa cruciale,
nous traiterons, cluse, art-cul inoui, osant l'écriture,
la consolante sciure,
l'oursin tactile à sûr nocturne clos,
aileron au sic transit cloué sur l'étain consolateur,
cyclone au triste Caruso,
linceul à son tiroir lancé, suturé (l'os intact)
p.788
La Clôture et autres poèmes
ULCÉRATIONS
3
À toi,
nà nu,
le scrutin,
la rose crainte,
locus où s'encra, littéral ou inscrit,
socle au naturel soin,
cet an sourcillant,
ce soir urtical.
(Nous étions l'âcre usure, la nicotine, l'art cousu, l'art né cosinus,
l'art coi, escale ou introit, le sûr canular…)
Ton siècle tourna si court la sincère action,
l'usine à trucs,
l'outrance solitaire :
nul scolaire contus ne t'a souri, clairon tu,
sclérose, canut illusoire,
cantate,
sourcil noué,
crin saltatoire !
p.787-788
La Clôture et autres poèmes
ULCÉRATIONS
1
Cœur à l'instant saoul,
reclus à trône inutile,
Corsaire coulant secourant l'isolé,
crains-tu la course intruse ?
Calotin nul, ta sorcière s'inocula
son lucre si tacite
(l'ours naturel, Caïn solaire,
scout nanti, ruse collante,
sourcier, cousin…)
La trace luit
Son éclair nous ternit
là où scrute l'Inca soliste,
où carne suit l'arçon net (coulis rance).
Oui, l'astral tournis
ce larcin où te sourit l'ancestral souci
ne tua
ni l'escroc
ni la souterraine locuste.
p.786
L'ÉTERNITÉ
des silhouettes se superposent
le long de cette arrête fictive
immobiles dans leur mouvement
chaque instant est persistance et mémoire
p.812
L'ÉTERNITÉ
une ligne imaginaire va parcourir
ce balancement oblique
on sait que les eaux
s'y partageraient s'il y avait
de l'eau
mais il y a seulement
cette soif de pliure
p.811