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Critique de Piatka


Autant vous prévenir tout de suite : ce court roman paru en 1966 est inclassable, fantaisiste, répétitif, allumé, poétique, malicieux, inventif, corrosif, génial et...totalement inutile ! Mais que c'est drôle et imprévisible, une parenthèse, un chemin de traverse, en dehors des chemins balisés de la littérature. Préfacé avec tendresse, je trouve, par Richard Bohringer.
Bref, on aime ou on n'aime pas !

Bien sûr, il y a une trame principale, un prétexte à semer " des fleurs et ornements rhétoriques, et, plus précisément, des métaboles et des parataxes que l'auteur croit avoir identifiées dans le texte qu'on vient de lire. ", autrement dit une quantité incalculable de figures de style répertoriées par l'auteur lui-même dans un index en fin d'ouvrage.
Très synthétiquement, pendant la guerre d'Algérie, un groupe de jeunes gens s'ingénient à trouver une solution pour faire réformer un de leur camarade engagé. Mais cela ne suffit évidemment pas à résumer l'état d'esprit de cette pure fantaisie littéraire, deuxième roman de Georges Perec, membre il ne faut pas l'oublier de L'Oulipo - OUvroir de LIttérature POtentielle - ce groupe international de littéraires et de mathématiciens fondé en 1961 que R. Queneau définissait comme des " rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir ".
" Un club de liberté. Liberté d'écrire, liberté de créer "comme le nomme Bohringer dans sa préface.

C'est typiquement le genre de livre qui résiste bien au-delà d'une première lecture, dont on n'épuise pas le contenu si facilement. Comme une balade en montagne ou en forêt que l'on affectionne, on y revient avec plaisir pour découvrir d'autres points de vue, d'autres figures de style savoureuses.
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