Comme
Philippe Besson dont le roman"
L'arrière-saison" prend comme point de départ un tableau d'
Edward Hopper ou
Tracy Chevalier et sa " Jeune fille à la perle",
Camille de Peretti a construit son roman autour d'une oeuvre de Klimt.
Cette " Jouvencelle" devenue , après avoir été remaniée par le peintre lui-même ( eh oui!) et rebaptisée " Portrait d'une dame", est déjà un mystère, avant même de devenir un sujet de roman! le fait d'avoir repeint le tableau est d'abord étrange. Ensuite, il a été volé puis retrouvé ! Ce sont ces faits qui ont inspiré l'auteure.
le lecteur est tout de suite pris par cette histoire qui commence en 1910, lorsque Klimt fait le portrait d'une jeune fille pauvre, Martha. Nous suivons ensuite , après la mort de celle-ci, jeune , de la grippe espagnole, le destin de son fils Isidore, qui devient un magnat des affaires aux Etats-Unis.
Bien sûr, son destin et celui de sa descendance seront liés intimement à cette fameuse oeuvre de Klimt. Si la fin m'a un peu déçue, trop rocambolesque, et si certains détails m'ont paru peu vraisemblables, notamment le syndrome
De Stendhal qui touche deux personnes de la même famille, j'ai pris grand plaisir à accompagner le parcours pour le moins particulier des personnages, complexes et secrets. Et j'avoue que les extraits de
poèmes de l'autrichien
Georg Trakl ont ajouté encore au charme du livre.
Voilà donc, malgré quelques réticences, une lecture réjouissante, pleine d'imagination fiévreuse et d'ombres mystérieuses...