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Citations sur Eva (25)

L'épisode lui avait appris une leçon qui allait lui être très utile pour la vie : dans le doute, liquide l'autre. Mieux vaut un « on ne sait jamais » qu’un « si j’avais su ».
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- Je veux vous adresser une requête, commandant Navia. Ou plutôt deux, en réalité. - II avait sorti une enveloppe scellée d’une poche de sa veste, qu'il tint entre ses doigts et regarda. - J'ai une femme et deux enfants en zone nationale. Ils sont à Luarca, je crois. Et j'aimerais que si... Je veux dire... Si le sort vous était favorable, que vous leur fassiez parvenir cette lettre.

Après un moment d'immobilité, comme s'il tergiversait, Navia tendit la main.

- Je ferai mon possible.

- Je vous remercie. La seconde requête concerne mes hommes... l’équipage du Mount Castle.

(...)

Quirôs fit trois pas en direction de la fenêtre. Il regarda la nuit, sortit de sa poche un paquet de cigarettes et en glissa une entre ses lèvres.

- Ce sont de braves gars, vous savez... Des marins comme les autres que la vie a conduits à bord du Mount Castle comme elle aurait pu les conduire à bord de votre destroyer. Une demi-douzaine d'entre eux a des idées radicales, les autres se bornent à rester ftdèles à leur bateau, à leur capitaine et à la République. Qu'ils servent en faisant leur travail aussi bien qu'ils le peuvent... C'est tout.

- Qu'attendez-vous de moi ?

Quirôs s'était tourné vers le commandant.

- Que vous ayez l'humanité de ne pas débarquer les survivants en zone nationale.
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Commandant, je regrette que notre dernière rencontre se soit terminée comme elle s’est terminée, mais je crois que vous comprendrez ma situation. Ce sont là les enjeux d'une guerre que ni vous, j’imagine, ni moi n'avons voulue, mais que nous sommes forcés de livrer. Je vous serais très reconnaissant si vous acceptiez de vous entretenir avec moi une dernière fois. Dans une heure, je serai dans le bureau de mon consignataire, qui se trouve sur le port, en face de nos bateaux. Je vous donne ma parole d'honneur que tout se passera avec le respect que je vous dois, et j'attends la même chose de vous.

Signé : Femando Quirôs Galàn, capitaine du Mount Castle.
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Une ville est toujours neutre, se rappela-t-il. Comme le sont la nuit ou la jungle. C'était ce que lui avait dit Rudi Kreiser, l'un de ses instructeurs de la Gestapo, pendant un cours sur les techniques modernes d'autodéfense qu'il avait suivi à Berlin. Même le côté pour lequel penche la ville dépend de toi, soutenait Kreiser, et Falcô savait que c'était vrai. Un centre urbain populeux comme Tanger ne dérogeait pas à la règle : tout territoire peut être un allié ou un ennemi, selon l'entraînement et les intentions de celui qui s'y déplace.

À proximité de l'hôtel, il s arrêta donc et retourna sur ses pas, attentif. Personne ne le suivait. Puis il passa par une rue étroite surplombée d'un vieil arc mauresque et posa la main sur la crosse de son arme quand un Marocain vêtu d'un bumous et coiffé d'un fez passa tout près de lui. Il se rappela alors un proverbe entendu dans les Balkans : « Quand le risque est grand d'être emporté par les eaux, accroche-toi même au diable jusqu'à l'autre bout du pont. » II savait que le moyen le plus sûr de traverser un pont est d'être son propre diable.
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Die letzte Karte spielt der Tod. C'est la mort qui abat la dernière carte.
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Pour la famille Falco, Lorenzo avait été dès son enfance un modèle de mouton noir, que le bon sens commandait de tenir à l'écart. Mais Basil Zaharoff et l'Amiral, personnes d'une autre trempe, avaient aussitôt reconnu en lui l'un des leurs, avec cette complicité faite de curiosité et de tolérance que les professeurs perspicaces réservent aux sujets brillants qui se démarquent des autres.
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La différence , c'était que dans le camps républicain chaque groupe, milice, faction ou parti agissait à sa guise, sans rendre des comptes à qui que ce soit, et que de l'autre tout était centralisé avec une implacable efficacité militaire.
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- Das Dort ist niemals hier...As-tu lu Schiller un jour ?
- Non.
- Il disait : «Là-bas ne sera jamais ici».
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Et pourtant, il savait - certain qu'elle le savait aussi - qu'il existait encore entre eux un lien singulier si fort, fait de vieille complicité et d'un vague respect de quelque chose d'impossible à définir. Une étrange combinaison de souvenirs, de sexe, de danger et de tendresse. Ce dernier terme ne convenait guère, apparemment, à la femme laconique et dure qui se tenait devant lui, mais convenait parfaitement, en revanche, au souvenir de la nuit pendant laquelle il l'avait étreinte, nue, entre ses bras, alors que les bombes des Savoia italiens explosaient sur l'Arsenal de Carthagène. Peut-être le bon terme est-il loyauté, conclut-il au bout d'un moment.
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- Un jour tu vieilliras, mon ami.
- C'est possible.
- Ou peut-être auras-tu de la chance et mourras-tu jeune. Parce que je n'arrive pas à t'imaginer vieux, en train de regarder tomber la pluie derrière la vitre d'une fenêtre.
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