Philippe Soupault la défend. Paul l’encourage et Louis Aragon la comprend. Man Ray la désire et la photographie.
Ses carnets, ses pages, ses feuilles volantes sont remplis de pensées libres.
Et elle trouve grâce à ces deux défauts, l'orgueil et l'insolence, la force de survivre.
La séduction est sa délicieuse drogue.
Ce besoin de complicité, de penser, de transcender le réel et non d'un vulgaire amant.
Sur les feuilles des arbres, dans le chant d'un oiseau, un reflet, surgit le merveilleux.
Lise effleure une autre reliure comme on caresse une joue très douce.
Lise pose la main sur la poignée de la porte et pense à cette phrase de La Fontaine : "Les ennuis d'amour ont cela de bon qu'ils n'ennuient jamais."
Lise et les surréalistes rejettent le fantastique car il désigne une irruption inopinée du surnaturel dans un réel bien établi. Il souligne donc l'impermeabilité des deux univers. Alors que le merveilleux les réconcilie. Lorsque le surnaturel et le réel se frôlent, que leurs dimensions s'unissent, voici ce que la poétesse appelle l'invisible.
Au columbarium du Père-Lachaise, les cendres de la dame aux gants bleus sont introuvables. Elles ont disparu...