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Au beau milieu de nulle part, un cowboy solitaire mène son troupeau de dinosaures. le soir venu, il trompe son ennui en tchatant sur les réseaux sociaux, et le lendemain il perd tout à cause d'un camion météo nucléaire et d'avions à réaction aux ailes en bois et en toiles... WTF ? Où est-ce qu'on est ? Quand est-ce qu'on est ???
Le Nouvel Incal est arrivé ! Vincent Perriot habitué de la littérature blanche s'essaye à la Science-Fiction, et c'est avec bonne volonté et grande humilité qu'il nous offre un stand alone de 208 pages qui ressemble peu ou prou à un pot-pourri : on est pile-poil entre Jack Vance et Pierre Bordage, entre Mad et Métal Hurlant, donc pile-poil chez Julia Verlanger, Druillet et Moebius d'où les faux airs de "La Planète des singes", de "L'Âge de Cristal", de "Soleil Vert", de "THX 1138", de "Mad Max"... Si on rajoute les clins d'oeil conscients ou inconscients à "Terminator", "Totall Recall" et "Matrix" et le grand final digne de l'"Avatar" de James Cameron, il ne me reste plus qu'une chose à dire : Oh Yeah !!!

Dans un monde sans eau Jarri Tchapalt veut trouver le responsable de son malheur, et dans la très controversée Station 3703 il découvre une humanité hyperconnectée, mais totalement déconnectée de la réalité et entièrement soumise au Réseau à la fois dieu et dictateur technologique... Personne ne sait qui est le Réseau ou ce qu'est le Réseau, mais on obéit à des machines qui se régénèrent à l'infini dans l'espoir de monter en grade, de gagner plus d'argent et finalement d'être un peu au-dessus des autres. Tout le monde est donc prêt à tout et au reste pour rester dans ses bonnes grâces, et les élus vivent dans de gigantesques villes flottantes ravitaillées par des tuyaux et des escaliers géants qui sont autant de gigantesques pompes aspirant les ressources humaines et les ressources naturelles avant de rejeter morts et vivants par milliers parmi tous les autres déchets qu'il faut retraiter... Il rencontre le prophète Kam, le général déchu Alice et l'ingénieur surdouée Korienzé : ils ont un plan pour tout changer, mais peut-on vraiment lutter contre le système ? Youri Mic Igoma est supraprogrammateur, Karin Ron Noeme est géographe interespace, Brina Saad Michaa est spécialiste en furtivité, Nati Jalo est médecin d'urgence, Henri Dvak est pilote chevronné, Grez Abou Mdala est technicien en armement lourd, Colo Ybuoshi est astromécanicien, Wendi Twara est ingénieur système, Dan Zlan est espion réseau... Jarri qui parle aux animaux et qui est peut-être le dernier être humain connecté à la nature est-il leur sauveur ou leur fossoyeur ???

Bravo à Casterman d'avoir oublié les grosses ficelle du métier en publiant la série d'un seul bloc au lieu de recourir au bon vieux « tant qu'on gagne on joue » (donc on arrête au tome 1 les séries qui ne se vendent pas bien, et on continue ad vitam eternam les séries les séries qui se vendent bien). Alors certes pas entièrement emballé par les graphismes, mais une telle maîtrise de son art force le respect (mises à part quelques onomatopées superflues), car on mélange Mark Schultz, François Schuiten et Jean-Claude Mézières avec grand talent (et je ne peux que souligner le chouette travail de Florence Breton sur les couleurs)... OMG quel excellent film cela ferait ! 200 pages ne sont pas assez pour mettre en scène la relation de Jarri avec la nature et avec la civilisation, les liens entre Kam et Alice, entre Jarri et sa famille, entre Korienzé et sa famille, entre Jarri et Korienzé, ou la nature du Réseau vide absolu miroir de nos âmes et de ses désirs démesurés et contradictoires...
La pile a été dévalisée dans ma petite librairie, et les recommandes sont aussitôt arrivées aussitôt achetées : assurément l'un des albums de cette rentrée ! (contrairement à d'autres artificiellement promus et soutenus par l'establishment culturel)
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Dans un monde minéral ravagé évoluent des dinosaures qui ont du mal à trouver de quoi brouter et boire ...on est dans un post apocalyptique écologique, dans lequel l'auteur nous fait peur avec nos excès.

Vincent Perriot réussit à construire tout un univers cohérent sur la disparition des ressources et leur captation par « ceux d'en haut » , le pouvoir de l'intelligence artificielle et la déshumanisation des villes.

La quête du berger Jarri qui se révolte contre la destruction de son troupeau à cause d'un camion météo est le fil directeur de ce récit qui de rencontres en péripéties finit par nous faire comprendre les ressorts de ce monde, dans un scénario bien rythmé, avec des combats, des sentiments, de l'espoir et des désillusions.

C'est de la bonne SF , et j'aime beaucoup la gamme de couleurs de cette BD, de l'ocre au pourpre en passant par des gris bleu magnifiques . J'aime moins le bruit ! Les onomatopées qui viennent de la grammaire des Comics me paraissent bizarres dans ce contexte. Trop de petites cases aussi... j'aime que le dessin soit à l'aise et explose le cadre.

Le volume est épais, et j'apprécie d'avoir la totalité de l'histoire en une seule fois , au lieu d'attendre deux ans que paraisse le tome 2 pour en connaître l'issue...et finalement oublier tout dans l'intervalle.

Il sera sûrement encore plus compliqué d'expliquer aux gamins que les humains n'ont jamais vécu au temps des dinosaures, mais le choix de cette espèce qui fut victime d'une grande extinction est assez annonciateur de ce qui nous attend aussi.







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La couverture annonce déjà le type d'univers dans lequel nous allons pénétrer : un monde dans lequel les grandes plaines sont peuplées de dinosaures mais où les villes sont surpeuplées et hyper technologiques.
Très vite, nous rencontrons Jarri, qui vient de perdre la totalité de son troupeau à cause d'un camion météo et qui va tout faire pour se venger.
J'ai beaucoup aimé le mélange entre monde préhistorique et société ultra connectée avec une fable écologique, de l'aventure et des réflexions sur nos sociétés actuelles.
Les dessins ne m'ont pas enthousiasmée plus que ça mais ça ne m'a pas dérangé non plus.
L'intrigue est prenante et j'ai aimé évoluer dans ces deux univers très différents mais peut-être pas autant qu'on le croit.
La science-fiction à la sauce crétacé est un plat que j'ai dévoré avec enthousiasme.
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C'est avant tout l'aspect visuel qui m'a attirée vers cette B.D. Cette superbe couverture a su éveiller ma curiosité. Je n'ai pas été déçue, "Negalyod" est une bien belle oeuvre.

Dès les 1ères pages à l'ambiance western j'ai été séduite par l'univers mis en place par Vincent Perriot, univers qui va peu à peu s'étoffer de façon très intéressante.
Le dessin est clairement influencé par Moebius, ce qui est une fort jolie référence et si Perriot n'atteint pas le niveau d'excellence de son maître, il s'en sort très bien. Certaines planches sont vraiment de toute beauté. Perriot maîtrise aussi bien les grandes étendues sauvages que la ville grouillante.
Quant au scénario, il est lui aussi une vraie réussite. L'auteur, tout en abordant des thèmes classiques en SF, fait preuve d'inventivité et l'histoire qu'il raconte est très intéressante.

Il y a bien quelques défauts dans le traitement de l'intrigue. Certains éléments ne sont qu'effleurés et auraient mérité d'être approfondis ou développés, tout comme les relations entre certains personnages. Il faut dire que 200 pages c'est finalement peu pour un projet aussi dense et ambitieux.

Avec "Negalyod", Vincent Perriot signe une oeuvre passionnante, ambitieuse, sans jamais faire preuve de prétention. Une belle lecture qui me donne envie de m'intéresser aux autres ouvrages de l'auteur.
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En haut il y a les riches, les importants, en bas sur la terre ferme il y a les autres, pauvres, voyous, petits ouvriers, agriculteurs, bergers, en résumé le petit peuple. L'eau est contrôlée par ceux d'en haut, la vie est contrôlée par l'eau, donc, ceux d'en bas n'ont pas le contrôle, si ce n'est d'eux même à leurs risques et périls.

Negalyod est un univers dystopique intéressant dans son contexte du contrôle de l'eau, le scénario est bien ficelé et est servi par des dessins vraiment originaux, des traits fins et beaucoup de détails, notamment sur les structures d'architecture qui m'ont fait rêver. le rapport entre la ville d'en haut, propre, classieuse, luxuriante, et la ville d'en bas, la même mais aux propriétés inversées est saisissant.
Puis les couleurs !! de toute beauté.

Différents thèmes et genres se croisent ici, de la SF bien entendu mais dans le style également, des dessins intemporels, vaisseaux au visuel steampunk, personnages au look de western SF, des dinosaures font ici office de bétail, le mysticisme et la rebellion sont là, le thème de la vengeance est un des plus présent mais aussi celui de l'aventure, celle des paysages urbains mais aussi des grandes étendues désertiques.

Du haut de ses 208 pages, Negalyod se lit finalement assez rapidement car il y a peu de textes, il y en a tout de même mais Vincent Perriot pèse ici ses mots pour aller à l'essentiel et cela m'a plu.

Cet album attirera certainement les amateurs de SF, de dystopies, d'aventure et d'esthétique.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Un très bel album, dont l'intrigue commence assez banalement, pour se terminer par une surprise. La Terre est devenue désertique, des villes divisées en bas quartiers misérables et ville haute luxueuse, abritent le Réseau, machine tyrannique qui contrôle tout. Ailleurs, les déserts sont parcourus par des troupeaux de dinosaures guidés par des bergers et des "camions-météo" provoquant des orages au petit bonheur. En somme, le décor idéal pour une fiction révolutionnaire et pour le triomphe du bien sur le mal. La surprise finale nuance ce plat manichéisme.

Le dessin, les personnages, les paysages, tant urbains que naturels, sont admirablement faits et conçus. le texte est rare, la narration se fait par les actes des personnages plus que par des paroles (il y a beaucoup d'action), et le style graphique a été rapproché de celui de Moebius (qui s'y connaissait en beaux personnages). La vue de la cité m'a rappelé l'Incal et les villes merveilleuses de Schuyten et Peeters. J'arrêterai là le défilé des références et des ressemblances, car la patte de l'auteur se voit très nettement et son talent n'est pas le produit de synthèse de mille influences.
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J'ai tout d'abord été attiré par le graphisme qui ne cache l'admiration de l'auteur pour le grand Moebius/Gir. Les décors et les costumes des personnages en sont directement inspirés, le trait est parfois un peu moins adroit, mais demeure tout de même de bonne tenue. Les décors de villes en particuliers sont assez impressionnants. le livre est parsemé d'illustrations pleine page qui ponctuent et qui apportent une dimension lyrique au récit.
L'histoire, quant à elle, puise un peu dans toutes les directions, le style n'est pas tranché, entre post apocalyptique et planet opéra. On passe du monde d'Edena à Mad Max, il y a un peu de Blueberry, de Nausicaa de la vallée du vent.. mais la profusion des genres ne nuit pas, l'histoire ne se disperse jamais, sa construction est même très solide. le récit est complet, riche et passionnant, parfois un peu bavard, là où les images auraient suffit à la compréhension. Certains points d'explications, s'ils donnent de la clarté au monde imaginé par Vincent Perriot, n'apportent pas au récit lui-même et rendent les dialogues légèrement raides et sclérosés. J'aurais aimé qu'il laisse un peu plus les images parler d'elles-mêmes, car quand il le fait, ça donne une dimension épique, lyrique et majestueuse. Et je tiens à souligner aussi que c'est vraiment appréciable d'avoir un récit complet et consistant, même si on peut reprocher que les caractères des personnages ne soient pas plus ténus, plus approfondis. Ce livre fait plus de 200 pages et je trouve judicieux de l'avoir édité en one shot, personnellement, je suis agacé de cette obstination (pécuniaire) à vouloir tout éditer sous forme de séries où l'on ne sait si le récit finira un jour. Je ne connaissais pas cette auteur et j'ai tout de suite envie de découvrir d'autres aspects de son oeuvre.
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Jarry traverse le désert avec son troupeau de dinosaures quand celui-ci est décimé par l'arc électrique d'un camion meteo. Il a tout perdu et décide d'aller en ville trouver des réponses.

Nous sommes dans un recit de science-fiction où la Terre est une planète desertifiée. le Reseau veille sur l'humanité et y contrôle les éléments. La moindre goutte d'eau circule dans de vastes canalisations et la pluie est déclenchée par impulsion atomique. Une espèce de Big Brother hyper connecté hyper technologique qui voit tout.
Jarri, notre éleveur de dinosaure, va apprendre tout ça en arrivant dans la ville et bien vite se joindra au réseau de résistance. Leur but : detruite la tour de contrôle suprême et revenir à un monde moins contrôlé.
J'ai bien aimé ce mélange des genres et la dynamique du récit. A la fois lutte des classes et dénonciation un environnement hyper contrôlé. Peut-être même un petit message climatique.
Les personnages sont assez sympathiques. Jarri est un peu naïf, il va découvrir l'ampleur du problème un peu brutalement et se fera embarquer un peu malgré lui dans la révolution. Il a un fond généreux et touchant. Korienzé quant à elle est plus déterminée et sûre d'elle, rien ne l'empêchera daller jusqu'au bout de ses idées quitte à entraîner quelques victimes collatérales.

Le dessin est assez intéressant. Je ne peux pas dire que le trait soit élégant mais il y a un vrai souci du détail dans les décors. Les costumes des habitants sont très travaillés, la ville est une surenchère de constructions et la nature regorgent de plantes. L'album fait plus de 200 pages, l'auteur prend son temps pour bien planter le décor en nous offrant de pleines pages silencieuses particulièrement réussies.
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Voici certainement l'un des best-sellers de la fin d'année qui s'annonce ! Negalyod est une bande-dessinée comme on aime en découvrir de temps en temps : un one-shot qui allie un scénario bien maitrisé à de superbes graphismes.
Ce titre est ambitieux, à raison car Perriot a réussi son pari. Toutefois, j'aurais aimé que certains aspects du récit soient approfondis : la Rébellion, la personnalité de Korienzé et surtout l'histoire familiale de Jarri. J'aurais aussi ajouté la présence des dinosaures à la liste si je n'étais pas tombée sur l'interview Télérama de l'auteur, dans laquelle il indique que les dinosaures "incarnent une forme de poésie un peu brute" ; je suis d'accord avec ça et finalement, ils sont à leur place alors à quoi bon chercher la petite bête ? Je suis déjà ravie qu'ils aient un rôle important à jouer.
Pour finir, j'ai été moins sensible aux graphismes des personnages, mais l'ensemble visuel reste très beau. Ma préférence va à la profusion de décors désolés entre temps des dinosaures et post-apocalypse qui forment le désert. Et bien évidemment, il doit être fait mention des couleurs qui apportent profondeur et vie, tout simplement, au récit.
Un excellent titre qui fera un bon bout de chemin !
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Avec Negalyod, Vincent Perriot nous offre une oeuvre de toute beauté. Son trait, ses couleurs, ses paysages, sa mise en page m'ont beaucoup plu. Les personnages sont soignés dans un style qui n'est pas sans rappeler celui de Moebius.
En revanche, le scénario ne m'a pas convenu.
Les incohérences sont nombreuses (par exemple : des dinosaures dans un monde désertique) et les révélations trop rapides (à peine arrivé en ville, notre berger devient déjà l'un des héros de la révolution, etc.)
J'évite de trop en dire pour ne pas vous spoiler mais, à mon avis, l'histoire aurait gagné à paraître en plusieurs volumes, en série mieux construite pour plus de profondeur. C'est dommage car il y a beaucoup de bonnes idées et le dessin vaut vraiment le détour.
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