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3,67

sur 314 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
👑Troisième tome de la série Thomas et Charlotte Pitt.👑


Une année est passée après les événements ayant eu lieu dans Callander Square. Thomas Pitt et Charlotte sont les heureux parents d'une petite fille, Jemina. Emily Ashworth, la soeur de Charlotte attend son premier enfant ; et comme chaque été, les Ashworth passent la saison dans leur maison d'été à Paragon Walk.
Malheureusement, le crime ne prend jamais de vacances. Pitt est amené à enquêter dans ce quartier suite au viol et l'assassinat de Fanny Nash, jeune fille de 17 ans. La suspicion et les regards en biais deviennent rapidement très pesants entre les différents résidents de ce quartier.
Charlotte Pitt, inquiète pour la santé d'Emily, décide de lui venir en aide et, par la même occasion de mener son enquête afin d'aider son époux.


Troisième tome et toujours le même plaisir à suivre le récit. Anne Perry nous dresse ici un portrait peu reluisant de la société anglaise avec ses codes et ses secrets. C'est très simple, tout est permis et toléré du moment que cela est fait dans la plus stricte discrétion. Ce mot d'ordre par contre ne concerne pas les femmes. Anne Perry ouvre son récit par le viol et le meurtre d'une jeune fille. Rapidement, le ton est donné avec l'idée qu'ELLE l'aurait cherché, qu'ELLE a dû provoquer son agresseur, qu'ELLE en avait envie... Bref, la victime passe à l'état d'accusé. Pire, les habitants du quartier semblent peu désireux de découvrir qui de leur voisin aurait commis le crime.🤨
Ne parlons pas non plus de la sphère "artificielle" de ce petit monde qui se résume à choisir de belles robes, donner et se rendre à des réceptions, cancanner sur les autres, afficher son argent, et tenter de trouver une alliance maritale financièrement acceptable. L'oisiveté est à l'ordre du jour et donne des êtres imbus de leur personne, et incapables de se donner des limites.
Bref, le côté sociétal dans cette série est vraiment passionnant et lève le voile sur pas mal de fantasmes que les films ou séries véhiculent sur cette société chic anglaise de l'époque victorienne.


Un des autres aspects positifs de cette série concerne la sphère féministe. Comme dit précédemment, il est effarant de voir comment est perçu le viol dans cette société anglaise. Les femmes ne sont que des trophées exhibées par leurs maris et n'ont vocation qu'à se pavaner et enfanter, si possible de fils afin de transmettre le titre. Anne Perry aborde d'ailleurs cela de manière saisissante avec les différents personnages féminins rencontrés dans le récit.


Enfin, l'enquête policière est certes intéressante, mais elle n'est pas mise en avant. En effet, l'inspecteur Pitt ne faisant pas partie de cet univers très select, son enquête est entravée par de nombreux non-dits. L'aide apportée par sa femme et sa belle-soeur lui permet de pousser les investigations sur l'un ou l'autre des personnages. Par contre, Anne Perry nous propose comme toujours une succession de crime et manie le suspens avec brio afin de garder son lecteur captif. La scène de la cheminée est horriblement sinistre.


Au final, un troisième volet tout aussi captivant que les précédents. La société anglaise très select de l'époque victorienne est décortiquée cyniquement par Anne Perry. Un vrai régal à lire.😊
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Cette troisième enquête de l'inspecteur Pitt et de son épouse Charlotte se déroule, comme très souvent, au sein d'un quartier très huppé de Londres, dans les années 1880.
Une jeune fille de très bonne famille, Fanny Nash, âgée d'à peine 17 ans, a été violentée (il faut comprendre "violée" mais cela était trop choquant et vulgaire à l'époque pour le dire ainsi) et assassinée.
Cela jette l'opprobe sur toute la rue car il est totalement inenvisageable que le coupable soit un habitant du quartier, il ne peut s'agir que d'un domestique saoûl ou d'un fou.
L'inspecteur ira de maison en maison afin d'interroger tout le monde mais n'obtiendra que de piètre résultat car la bonne société ne souhaite pas divulguer quoi que ce soit qui les concerne.
Heureusement que son épouse et la soeur de celle-ci ont des relations dans le grand monde, en se faisant recevoir chez les uns, en allant à des soirées ou en échangeant des ragots, elles aideront l'inspecteur à y voir plus clair.
Ce volume a le mérite de parler du viol et montre bien qu'à l'époque, toute la faute retombait sur la victime et faisait retomber la honte sur toute sa famille.
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Je retrouve avec plaisir Charlotte et Thomas Pitt pour une nouvelle enquête. Cette fois, les faits se déroulent dans le quartier où vit la soeur de Charlotte, Émilie. Une jeune fille, Fanny Nash, a été violée puis assassinée.
Thomas est officiellement chargé de l'enquête tandis que Charlotte mène ses investigations sous prétexte de soutenir sa soeur. de nouveaux faits étranges viennent bientôt s'ajouter à la situation de départ: disparition, agressions.
Le plaisir de cette série réside dans l'ambiance de fin de XIXème siècle de la société anglaise et dans la galerie de personnages décrits par l'auteure. L'enquête suit son cours grâce aux avancées de notre couplé d'enquêteurs jusqu'à sa conclusion que je n'avais pas vue venir cette fois-ci.
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Une jeune fille de bonne famille est retrouvée violée et assassinée dans le très huppé quartier de Paragon Walk. L'inspecteur Pitt est dépêché sur les lieux pour mener l'enquête. Charlotte et sa soeur Emily vont encore une fois se liguer pour l'y aider.

Si le schéma continue d'être le même, la recette fonctionne toujours aussi bien avec moi. Là encore, on se retrouve dans une sorte de huis-clos, formé par la communauté de riches oisifs de Parangon Walk, qui ont tous leurs petits secrets, certains plus noirs que d'autres. La galerie de personnages que nous rencontrons n'est pas très différente de celles des tomes précédents. Un peu comme Agatha Christie, Anne Perry s'amuse avec ces archétypes et les combinaisons de relations qu'ils entretiennent.

Finalement, la police est très peu présente, ce sont les dessous de cette bonne société trop polie pour être complètement honnête qui nous sont dévoilés, avec ses travers et sa vision condescendante du monde qui l'entoure. Beaucoup de faux-semblants et d'hypocrisie, mais aussi beaucoup de souffrances cachées. On s'attarde avant tout sur la psychologie des personnages et le poids de la société victorienne.

Dans ce tome, l'autrice insiste un fois encore sur la condition des femmes à l'époque et aborde en plus le thème de la culture du violeur, de la victime désignée coupable par la société.

J'ai apprécié cet opus autant que les précédents, j'étais immergée dans ma lecture. J'ai eu beau me creuser la cervelle, je n'ai pas réussi à résoudre l'énigme par moi-même. Pourtant ça coulait de source une fois révélé, même s'il y avait quelques facilités à mon avis.

Le seul reproche que j'aurais à faire à ce tome, c'est sa fin trop abrupte (c'était déjà le cas dans le 1er tome), alors qu'un thème intéressant venait d'être abordé sans être développé un minimum (peut-être dans un prochain tome?). D'autre part, la révélation finale est très rapidement mise en place, sans qu'on sache réellement comment elle va être résolue concrètement.

Très bonne lecture malgré quelques défauts, j'ai été très rapidement embarquée et j'étais impatiente de découvrir le fin mot de l'histoire.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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C'est mon 3e roman de cette collection et je l'ai encore plus apprécié que les deux premiers.

Pour resituer l'histoire, nous sommes à Londres, dans les années 1880. Charlotte et Thomas Pitt, qui se sont rencontrés dans le premier tome, forment un couple plutôt atypique, puisqu'elle est issue de la grande bourgeoisie, et qu'il n'est qu'un simple inspecteur de police, ce qui signifie, pour les critères de l'époque, qu'elle s'est mariée bien en-dessous de sa classe sociale.

Mais Charlotte, féministe avant l'heure, curieuse de tout, et un peu trop franche par rapport aux exigences de bienséance de l'Angleterre victorienne, se moque bien de ces considérations. Elle est heureuse dans son couple, malgré le peu de moyens financiers dont ils disposent et les privations que cela engendre - ce qui représente un changement radical par rapport à sa vie d'avant -, et n'a de cesse d'aider et d'épauler son mari dans ses enquêtes, grâce notamment aux facilités qu'elle rencontre, de par sa naissance, pour côtoyer la bonne société, là où un policier se heurte la plupart du temps à un mutisme de classe.

D'autant plus que sa soeur Emily, elle, a fait un très bon mariage et est devenue Lady Ashworth, ce qui permet à Charlotte de continuer à fréquenter la "bonne" société londonienne alors que, normalement, elle n'en fait plus partie.

Et c'est d'autant plus vrai dans ce tome, où le meurtre perpétré au début de l'histoire a lieu dans la rue où habite Emily : Paragon Walk. La victime, une jeune fille de dix-sept ans, qui a été violée puis poignardée, est la jeune soeur d'un des voisins d'Emily. Ce meurtre choque bien sûr tout le quartier, mais c'est surtout le viol qui fait parler les gens, car la pauvre Fanny - la victime - était complètement innocente et naïve, aux dires de ses proches et en tout cas, pas du tout le genre à aguicher les hommes, même involontairement.

Ce qui n'empêchera pas certaines mauvaises langues d'aller insinuer que si elle a été violée, c'est qu'elle a fait quelque chose pour, car, c'est bien connu, il ne peut rien vous arriver de tel si vous êtes une jeune fille comme il faut. Et à travers ces propos, on reconnaît là toute l'hypocrisie et les préjugés de la société pudibonde et bien-pensante de cette époque (quoi que depuis, les mentalités n'aient pas tant évolué que ça à ce sujet, hélas).

L'enquête de Thomas piétinant, Charlotte décide de lui donner un coup de main, tout en prudence et discrétion, bien sûr, en s'appuyant sur son lien de parenté avec Emily. Elle se met donc à la fréquenter assidûment, et tantôt en organisant des réceptions, tantôt en se rendant chez les uns et les autres pour des soirées ou de simples visites de courtoisie, elles mènent toutes les deux leurs propres investigations.

Je ne voudrais pas donner l'impression que Charlotte profite de l'affection et de l'hospitalité de sa soeur à son insu pour arriver à ses fins. Les deux soeurs sont totalement complices là-dessus, et Emily est d'autant plus motivée à trouver le coupable que son mari fait partie des suspects au même titre que tous les hommes de la rue, étant donné qu'il n'a pas été capable de donner un alibi pour l'heure du meurtre.

Ce que j'aime le plus, dans ce genre d'enquêtes, c'est la galerie de personnages que l'on ne manque pas de rencontrer. Et là, pour le coup, on est servi ! Il y a de tout : du plus sympathique au plus odieux, la palme de l'aigreur et de la méchanceté revenant au frère aîné de la victime (pas celui chez qui elle vivait mais un autre, qui habite quelques maisons plus loin).

Pour cela l'auteur est très forte ! Les personnages sont assez stéréotypés, pour certains, mais tellement bien campés que c'en est jubilatoire. Quand je pense par exemple à ces deux soeurs vieilles filles, l'une grande et maigre, l'autre petite et ronde, mais qui s'habillent pareil, j'en ai encore le sourire. Il y a aussi la veuve qui ne pense qu'aux hommes, le couple qui organise des soirées dont l'excentricité fait jaser tout le quartier, le veuf inconsolable qui s'abîme de plus en plus dans l'alcool, le séduisant célibataire, soi-disant français, dont toutes les femmes raffolent...

Et puis il y a la famille de la victime : le frère qui l'hébergeait et son épouse, une femme à la beauté stupéfiante mais également glaçante, et deux autres frères : le plus âgé, dont j'ai parlé plus haut, et le plus jeune, dont les sarcasmes et les sous-entendus malveillants aiguisent l'aversion des gens à son égard. Quant à la femme de l'aîné, elle est tellement terrorisée par ce qui se passe, qu'elle en devient presque folle.

Mais ce qui frappe le lecteur, c'est que dans cet univers-là, tout n'est qu'apparence et souci du qu'en dira-t-on. Et que quand on gratte un peu, on se rend compte que tout n'est pas joli-joli, et que tout ce beau monde est aussi corrompu et rempli de vices (voire bien plus !) que les gens des classes modestes qu'ils méprisent tant et dont ils se croient si supérieurs !

A chaque tome, l'auteur ne manque pas d'égratigner cette société et de montrer leurs faces cachées, mais j'ai trouvé que c'était encore plus vrai dans celui-ci. le ton est grinçant et acide, et l'auteur fait bien ressortir les rancoeurs et les animosités que tous essayent de cacher sous le vernis de la bienséance. Cette ambiance d'hypocrisie est vraiment très bien rendue, avec les dames en belles robes qui ne se soucient que de leurs toilettes, du qu'en-dira-t-on et des derniers potins, qui se reçoivent pour le thé et se font des amabilités à n'en plus finir alors qu'elles se détestent, se jalousent et se critiquent dès qu'elles ont le dos tourné. A quelques exceptions près, il n'y a pas un personnage pour rattraper l'autre.

Heureusement, certains personnages sont vraiment sympathiques et ramènent un peu de fraîcheur dans toutes ces comédies et ces faux-semblants. Je pense ici à la tante Vespasia, qui est la tante du mari d'Emily, et qui est en vacances chez eux. Elle est d'une telle franchise et d'une telle lucidité sur sa propre classe sociale et sur les gens en général (y compris elle-même) que cela procure comme un souffle d'air frais en même temps qu'un sentiment de réconfort. On se dit : "Enfin un personnage honnête, qui ne vit pas dans le mensonge et les apparences, et qui dit tout haut ce que l'on pense si fort". de plus, elle est un très bon juge de la nature humaine et est capable de reconnaître les qualités des gens au-delà de leur allure ou de leur place dans la société. Alors bien entendu, l'entente avec Charlotte sera immédiate, les deux femmes se ressemblant étonnamment, malgré la différence d'âge. Et moi, j'aurais adoré la rencontrer pour de vrai !

Au sujet de l'intrigue elle-même, elle tient la route et on ne s'ennuie jamais même si, pour moi, dans cette série, les enquêtes ne sont quasiment que des prétextes à une peinture des moeurs et des mentalités de la "bonne" société victorienne et à une galerie de portraits hauts en couleurs. Il y a des révélations, des rebondissements et même un peu de suspense et au final, si j'avais plus ou moins deviné, par déduction, l'identité du coupable, je n'avais aucune idée de son mobile et j'ai été surprise en l'apprenant. Donc, si je n'ai rien vu venir, c'est que l'auteur a bien mené sa barque, et je suis satisfaite.


Conclusion : Un 3e tome plus sombre et grinçant que les deux premiers, où l'auteur égratigne un peu plus cette "bonne" société victorienne, qui se croit supérieure à tout le monde et traite les gens des classes modestes comme des sous-êtres humains, mais qui est en réalité remplie de défauts et de vices. L'enquête, bien que ne cassant pas trois pattes à un canard, finit par aboutir en une conclusion logique et pertinente, et qui sait surprendre le lecteur. Un très bon tome donc, qui me donne envie de continuer la série.

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3e enquête du couple Pitt. Voilà quelque temps déjà que j'ai lu les 2 premiers tomes et je n'en ai gardé que peu de souvenirs. Pour autant cela n'a gené en rien ma lecture.

J'ai passé un bon moment de lecture, les pages défilent et se tournent toutes seules. L'écriture est agréable et le personnage de Charlotte très sympathique. On suit pas à pas nos enquêteurs et on relève avec eux les indices pour trouver le coupable.

Bref, une série sympathique et des personnages que l'on retrouve avec plaisir.
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3ème volet de la longue série des Pitt qui heureusement continue !
On suit non seulement charlotte et thomas mais également Emily !
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Comme toujours, Anne Perry nous plonge dans la haute société londonienne avec tous les us et les faux semblants qui y affèrent. Les batailles se font à coup de piques et de bon mots. On se balade au milieu de ces familles à première vue respectables mais le vernis n'est pas long à se fissurer et découvrir leur plus vils noirceurs. La solution n'est donnée qu'à la toute fin du roman, alors qu'on avait presque oublié le crime pour se concentrer sur notre étude sociologique.
Le seul regret que j'ai (mais c'est valable avec tous les romans anglais) c'est d'avoir besoin de faire un pense bête avec les noms de tous les intervenants.
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Un policier victorien savoureux qui nous entraîne dans le sillage de Charlotte et Émiliy sur la piste des noirs secrets de Parangon walk après le meurtre et le viol de Fanny, jeune fille de la bonne société. Riche fresque sociologique, l'histoire tourne toutefois un peu en rond d'un point de vue policier. Par ailleurs les révélations sont trop concentrées sur le dernier chapitre. Et petit détail, je ne comprends pas pourquoi il est dit que Charlotte n'est jamais venue chez Emily alors que c'est le cas dans l'opus précédent. Ça reste une lecture délicieuse avec en prime l'implication personelle d'Emily et George et l'entrée en scène de Vespasia.
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Encore une réussite.

Le bal des sourires hypocrites est ouvert dans ce volume ou plus que jamais Charlotte pénètre dans la High Society.

Encore une fois une thématique d'enquête assez horrible... horrible aussi est l'attitude des "proches" de la victime qui du fait qu'elle ai été violée, remette immédiatement en cause sa vertu.

Des personnages vraiment bien construis et une intrigue fort bien menée même si certaines choses sont plutôt aisément devinable. le fait que le meurtrier et le violeur soient deux personnes distincte, je l'ai deviné dès l'absence de trace de sang, et donc l'identité de la meurtrière était relativement logique. le violeur moins. le fait que Selena est monté de toute pièce son agression est aussi assez transparent.

Et un style toujours aussi fluide au dialogue savoureux.

Bref un très bon moment à passer.
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