Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 31 : L'attentat de Lancaster Gate

On ne peut pas se défendre contre une accusation qu’on ignore.

Certes, des policiers mouraient dans l’exercice de leurs fonctions de temps à autre. Comme tout un chacun, ils pouvaient être victimes d’accidents de la circulation, ou de déraillements, qui causaient un grand nombre de victimes. Des immeubles étaient la proie d’incendies, des ponts s’effondraient, parfois des inondations provoquaient des dégâts épouvantables. La différence, c’était que cet incident avait été un acte délibéré, né de la volonté et de l’imagination d’un homme, et dirigé spécifiquement contre la police.

La vie est pleine de petites choses qui comptent énormément.

Il n’était pas rare que des jeunes gens issus de milieux riches et privilégiés éprouvent de la compassion à l’égard des classes pauvres et aspirent à un changement de politique. Ils voyaient là une cause juste au nom de laquelle se rebeller.

Les gens haïssent le gouvernement et pensent qu’ils pourraient faire mieux. La plupart haïssent ceux qui ont plus d’argent qu’eux, jusqu’au jour où ils en ont aussi. Et après ils haïssent les impôts.

La vengeance, c’est un acte personnel. Si on se trompe de victimes, les gens visés vont se retourner contre vous. On s’est trahi.

Comme d’habitude, l’essentiel des conversations se déroulait en français, la langue de la passion et de la réforme.

Tout le monde a peur. Le climat est incertain. C’est comme si on sentait qu’il y a de la violence dans l’air, sans savoir d’où viendra la prochaine attaque.

Il n’est pas difficile de se procurer de la dynamite si on a les connaissances qu’il faut.

L’opium est une drogue qui touche tous les milieux.