Salut, je m'appelle Matthew, même si vous me connaissez probablement mieux sous un autre nom. Mes amis m'appellent Matty.
Et je devrais être mort depuis longtemps.
D'une certaine façon, vous pouvez considérer la première histoire que je m'apprête à vous raconter comme un message de l'au-delà, de mon propre au-delà.
...et c'est là que mon côlon a explosé. Laissez-moi répéter pour ceux au fond de la salle : mon côlon a explosé. On m'avait déjà accusé d'être un sac à merde, mais cette fois je l'étais pour de vrai.
C’est étrange de vivre dans un monde où tout le monde serait triste que vous mouriez, mais où personne ne serait surpris.
Mais le problème, c’est que je ne peux pas aider qui que ce soit quand j’ai l’impression de ne pas suffire. Vous ne pouvez pas donner quelque chose que vous n’avez pas. Et la majeure partie du temps, j’ai ces idées insupportables : Je ne suffis pas, je ne compte pas j’ai trop besoin des autres. Des idées dérangeantes. J’ai besoins d’amour mais je n’ai pas confiance en l’amour. Si je tombe le masque, le Chandler, et vous montre qui je suis vraiment, je vous plairai peut-être. Mais il y a pire : je vous plairai peut-être et vous me quitterez. Et ça, c’est impossible. Je n’y survivrais pas. Plus maintenant. Ça me pulvériserait, me détruirait.
Je sais que quelque chose arrive quand on meurt. Qu'on bascule vers autre chose, quelque chose de merveilleux.
Je crois qu’il faut que tous vos rêves se réalisent pour comprendre que ce ne sont pas les bons rêves.
Il y a toujours en moi ce sentiment rampant de solitude, cette faim insatiable, l'idée que quelque chose en dehors de moi me réparera. Pourtant, j'ai eu tout ce que le dehors avait à offrir !
Julia Roberts est ma petite amie. - Peu importe, il faut que tu boives.
Je viens d'acheter la maison de mes rêves avec une vue sur toute la ville ! - OK, mais t'as trouvé un dealer?
Je me fais 1 million de dollars par semaine - c'est bon, j'ai gagné, non ? - Tu veux un verre ? Oh mais avec grand plaisir. Merci beaucoup.
J'avais tout. Mais c'était un leurre. Rien ne pouvait me réparer. (p.17-18)
Mais la magie ne dure pas. Quelles que soient les failles que vous essayez de combler, elles se rouvrent toujours […]. Peut-être que c’était parce que j’essayais constamment de remplir un vide spirituel avec des choses matérielles… je ne sais pas…
Quand on a frôlé l’au-delà autant que moi, la gratitude n’est pas vraiment un choix. Elle est un peu comme un beau livre posé sur une table basse - vous la remarquez à peine mais elle est là. Pourtant, derrière cette gratitude, enfouie profondément quelque part entre l’arrière-goût d’anis et de réglisse du Coca light et la fumée qui emplit mes poumons à chaque bouffée de cigarette, il y a toujours cette souffrance lancinante.
Il n’existe pas de meilleur son sur Terre que le rire d’un enfant.