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sur 539 notes
"Je crois qu'il faut que tous vos rêves se réalisent pour comprendre que ce ne sont pas les bons rêves". Parmi toutes les réflexions intimes que nous livre l'acteur, c'est sans doute celle qui résume le mieux ce que fut son existence : avoir couru après des chimères en laissant passer l'essentiel. Et en le lisant, j'ai pensé à cet excellent Oscar Wilde qui disait que quand les dieux veulent nous punir, ils exaucent nos prières...
On s'apercevra vite en parcourant ce récit que le Chandler qui nous a fait rire n'a lui-même pas tant rigolé que ça et le moins qu'on puisse dire, c'est que si la vie lui a donné la célébrité et le fric, elle ne lui a pas donné le mode d'emploi pour être heureux et rester sain de corps et d'esprit. A l'heure actuelle, le gars s'est quand même découvert un but (aider les autres). Après avoir touché le fond, il cherche Dieu et semble même l'avoir rencontré. Quand on a lu ce récit pleins de redites (mais la vie de cette star n'a-t-elle pas été une immense redite avant de sortir enfin du trou ?), on comprend soudain le détachement et cette distance que l'on a pu ressentir chez l'acteur dans l'épisode assez émouvant des fameuses "retrouvailles" de Friends. Chandler n'existe plus, Matthew Perry l'a remplacé et celui qui était autrefois plein de peurs, de vent et de futilité habite enfin en lui-même et a su trouver un sens à sa vie. On sort plutôt secoué de ce récit poignant qui ne peut laisser indifférent. Hormis cela, c'est un livre (très) mal écrit, on voit que l'auteur est tout sauf écrivain mais ce n'est pas pour ça qu'on le lit.

Lien : https://www.babelio.com/list..
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Friends, mes amours et cette chose terrible de Matthew Perry ; 384 pages ; éditions J'AI LU (08/11/2023)
« Eh oui, l'enfer existe. Ne laissez personne vous dire le contraire. J'y suis allé, il existe, fin de la discussion. »
« – Ton côlon a explosé, a répondu ma mère. En apprenant cette nouvelle, j'ai fait ce que tout acteur comique aurait fait : j'ai levé les yeux au ciel et je me suis rendormi. »
A la fois dramatiques et humoristique…
Un talent rare, qui plus est rare du mélange des deux !;-)
Après ça s'adresse sans doute plus particulièrement aux fans de cet acteur et de Friends. du point de vue d'un « spectateur lambda » ça peut sembler égocentrique, mais bon, n'est ce pas le propre de l'autobiographie ?...
Merci pour Votre attention,
Phoenix
++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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J'ai fini Friends, mes amours et cette chose terrible hier soir et je ne sais absolument pas comment écrire cette critique. J'ai adoré certains aspects de cette autobiographie mais aussi détesté certains passages.

Commençons par le positif : comme beaucoup, j'ai eu envie de lire ce livre car j'adore Friends, c'est sans doute ma série préférée et je ne me lasse jamais de re-re-re-re-re voir les épisodes. Chandler Bing a toujours été mon personnage favori et je l'aime et l'aimerai toujours. Mais Matthew Perry n'est pas Chandler Bing, même s'il prétend qu'ils se ressemblent beaucoup.

Je trouve très courageux la démarche de s'ouvrir et se confier autant sur ses démons, ses addictions, de vouloir s'en sortir avec autant de volonté. Je trouve fabuleux de vouloir aider les gens et d'investir du temps et de l'argent pour aider d'autres addicts. Je trouve incroyable que Matthew Perry voulait vraiment y croire et continuer sa lutte chaque jour jusqu'à cette fin tragique.

Certains critiquent l'écriture du livre, en même temps il est acteur, auteur de scenarios ou pièce de théâtre et non Nobel de littérature, enfin pour ma part, je n'ai pas été choqué du style et j'ai dévoré le livre en 24h sans pouvoir m'arrêter. Il y a quand même quelques blagues un peu douteuses celle de Keanu Reeves a été supprimé mais reste celle de Paul McCartney que je n'ai pas trouvé drôle.

Mais, il y a un gros mais et d'autres choses m'ont beaucoup dérangé : son arrogance et sa misogynie. L'arrogance, je lui pardonne volontiers. Il a énormément d'argent et le succès lui est sans doute un peu monté à la tête. Personnel, si j'étais à sa place, je serais sans doute tout aussi arrogante. Mais sa manière de parler des femmes est écoeurante. Tous les hommes cités dans ses pages sont talentueux, drôles, intelligents, tandis que les femmes sont toujours décrites physiquement (sauf Lisa Kudrow, qu'il décrit comme la femme la plus drôle du monde sous-entendu, elle n'est pas à son gout). Sinon, il cite plusieurs fois Julia Roberts, pour se vanter de l'avoir mis dans son lit, Jennifer Anniston pour l'avoir rejeté et on dirait qu'a 53 ans, il n'avait toujours pas digéré, d'autres femmes ne sont même pas nommées comme celle avec qui il était durant le covid, qu'il a demandé en mariage complètement défoncé et à son retour de rehab « je supportais désormais ses chiens. C'est dire à quel point j'avais peur d'être abandonné. » ou la serveuse Renee « j'aurai baiser de la boue a cette époque ». Bref, c'est immonde…

Le dernier chapitre rattrape un peu le tout, il présente ses excuses aux gens qu'il a pu blesser et on sent une réelle envie de s'en sortir, d'y croire, de rencontrer l'amour (même si sa liste de ce qu'il cherche chez une femme fait penser à un casting d'actrice…). Il est d'autant plus émouvant depuis sa disparition en octobre dernier et a su me toucher au coeur.


Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Un livre bien plus dur que ce à quoi je m'attendais sur la star de « Friends » et de « Mon voisin le tueur ». Je ne vous cite que les deux que je connais et j'avoue ne pas être une grande fan de « Friends », j'ai vu quelques épisodes et j'ai bien aimé mais sans plus.
Alors pourquoi avoir ajouté ce roman à ma PAL ? Pour sortir de ma zone de confort, par ce que j'aime bien, parfois les autobiographies, parce que le personnage m'est sympathique.

Matthew Perry nous raconte toute sa vie, sans filtres.
De la rencontre de ses parents à l'année dernière 2022. Tout y passe.
Comment il est tombé dans l'addiction, très jeune. Bien trop jeune. Et bien avant de devenir célèbre dans cette série qu'il chérit tant.
A l'âge de 1 mois, on lui donnait déjà des médicaments qu'il n'aurait jamais pris de nos jours.
Ses parents se sont séparés et l'affiche « enfant non accompagné » qu'il portait dans les avions pour aller de sa mère à son père, lui a collée à l'âme et au coeur toute sa vie.
Cette peur d'être abandonné. de ne pas être aimé. de décevoir, tout le temps, le plonge dans un désespoir tel à chaque fois, qu'il ne trouvait pas d'autres solutions que de se bourrer d'alcool ou de drogues.
Il dit même que c'est son père qui lui a appris à boire !
Les quantités qu'il a pu ingurgité, m'ont fait tourner la tête ! Comble, moi qui ne bois pas !
Les sommes dépensées sont astronomiques !
Et même la manière dont, parfois, il s'en procurait tellement les doses étaient massives !
Le nombre de cures de désintoxication et des douleurs endurées.
Mais il ne cache rien.

Il parle également des guests qui ont croisé son chemin.
Il est quand même sorti avec The star Julia Roberts et bien qu'il la trouve la plus intelligente et merveilleuse de la Terre, il a préféré la quitter.
Bruce Willis avec qui il a connu un grand succès et un méga flop.
Vous saviez-vous qu'il y avait un second volet à « Mon voisin le tueur » ?
Je vous passe les autres mais je reviens sur l'amitié qui le lie aux autres acteurs de LA série que tout le monde a, au moins, entendu parler.
Il éprouve la plus grande tendresse pour chacun d'entre eux et il a fait de gros efforts pour essayer de s'en sortir pour eux et pour la série.
Cette série et surtout ce rôle qu'il savait être pour lui car il est Chandler Bing.
Il raconte que leurs salaires augmentaient à la même cadence car ils avaient décidé qu'ils étaient 6 à la tirer vers le haut. Pas de star, même par Courtney Cox qui été la plus connue à la base.
Il parle également de son attirance pour Jennifer Aniston.

Lorsqu'il écrit ce roman, à 53 ans, il semble avoir mis tout ça derrière lui mais il a tellement de fois replongé que je me demande s'il arrivera à tenir. Avoir la volonté, la force, le courage, l'envie…
Le besoin de faire rire les autres, d'être en avant, d'être célèbre pour attirer le regard de ses parents finalement. Ses parents qui ont été avec lui, plus une fois adulte que lorsqu'il était enfant.
Et lui qui rêve d'une compagne aimante et intelligente (ça semble le plus primordial pour lui) et qui lui donnera des enfants, car le rire d'un enfant et ce qui est le plus beau au monde.

Pour ce qui est de l'écriture, c'est un peu brouillon.
Des voyages dans le temps qui ne permettent pas trop de le situer avant ou après… ?
Des répétitions de phrases quasi identiques pour raconter le même événement en début et fin de roman.
On sent aussi de la colère et parfois de la vulgarité.
Un besoin d'expier son mal-être.
De montrer la violence de cette maladie.
Il m'a fait de la peine et en même temps, je me dis qu'heureusement que tous les enfants qui ont voyagé un jour avec l'affiche « enfant non accompagné » ne suivront pas le chemin de l'addiction comme il l'a connue.
Je lui souhaite de maintenir le cap qu'il semble avoir trouvé et de dénicher le bonheur auquel, je pense, on a tous le droit.

De mon côté, je vais me plonger dans mon addiction à moi, ma PAL pour dénicher un bouquin qui me fera sortir de ce sentiment de mal-être dans lequel Matthew Perry m'a immergée durant ces quelques jours.
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En tant que fan de Matthew Perry, difficile de rédiger cette critique sans être influencé par l'émotion... Cela dit je vais faire de mon mieux.

Loin de ses personnages drôles et fantasques, Matthew Perry se livre ici de manière brute, à coeur ouvert. Certains passages sont très difficiles à supporter tellement ils sont explicites ; tout est dit, dans les moindres détails. Des situations gênantes à celles complètement horrifiantes, tout est dit, tout est partagé. J'ai dû faire quelques pauses car la lecture de tout ca est dur. Derrière les rires, la gloire, se cachait en fait quelqu'un de profondément meurtri. Sa bataille contre l'addiction et contre lui-même lui aura pris toute sa vie.

Ma sympathie à l'égard de l'acteur se retrouve décuplée par la lecture de ce bouquin. Mais lire ce livre après son décès décuple la tristesse de certains passages, notamment ceux dans lesquels il dit avoir une peur terrible de la mort, ou les nombreux où il nous confie vouloir terriblement une famille. Ici aussi, le sentiment de solitude et de détresse psychologique nous est dépeint de manière violente et brute. Impossible de rester de marbre.

Ce que je regrette toutefois, c'est que Matthew reste dans son personnage. Il a toujours cette carapace de sarcasme, d'humour, qu'on adore chez lui, mais qui ici s'avère inutile. Dieu sait comme je suis fan du sarcasme de Perry, et même si j'ai dû sourire une ou deux fois, la plupart des tentatives d'humour ne sont pas nécessaires. J'aurais aimé avoir un Matthew Perry qui ne se donne plus de mal à essayer de faire rire les autres.

L'effort d'écriture est aussi poussé un peu trop loin. On sent le scénariste derrière l'auteur, cette volonté de garder une trame de fond, d'avoir des références, des running gags. Il y a une volonté de donner un sens à ces "putains d'escaliers" à répétition (alors que quasi tout bâtiment est doté d'un escalier), à cette obsession d'avoir une vue (quelle personne riche n'a pas une maison avec vue?), à son rapport aux femmes (être jeune, beau et riche rime rarement avec stabilité amoureuse). Tout est suranalysé, comme s'il voulait se justifier, ou donner du sens à chaque détail de son histoire. Mais en fait, ce n'est pas nécessaire non plus.

Malgré tout, ce livre est bouleversant et nécessaire. On connait tous quelqu'un victime d'addiction. Et on a tous ressenti l'incompréhension face à ce mal difficile à visualier. Ce récit permet de comprendre un tant soit peu les victimes. Il permet, j'en suis certain, aux victimes de ne pas se sentir seules. Mais surtout, il donne espoir en l'avenir. Car, si nous mourrons tous un jour, nous ne mourrons pas tous avec la chance d'avoir vaincu le principal combat de sa vie. Ce que je retiens de cette lecture, c'est que Matthew a gagné. Matthew a traversé ses combats, il est tombé au plus bas, il s'est relevé avec force, jusqu'à nous livrer son récit avec force et émotion. Une véritable lecon de courage et de perséverance.

Dans ce livre, il écrit qu'il ne veut pas que FRIENDS soit la première chose dont on se rappelle de lui après sa mort, il préfère qu'on se souvienne de la manière dont il a aidé les autres. Mais FRIENDS m'a aidé comme peu de thérapeutes auraient pu le faire. Et je suis loin d'être le seul. Chandler et ses copains ont occupé une grande place dans ma vie. Je parle au passé car je ne suis pas sûr d'être capable de visionner la série désormais. Cela semblera abusé pour certain, mais je sais que les fans de la série me comprendront. Merci pour tout Matthew. Bon dernier voyage non accompagné, j'espère que la vue est belle de là-haut.
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Je ne sais pas si cette autobiographie est "le livre que les fans du monde entier attendaient" comme l'annonce une quatrième de couverture un peu présomptueuse. Pour la simple et bonne raison qu'il ne s'adresse pas aux fans (dont je suis pourtant). Car si "Friends" est mentionnée en premier dans le titre, c'est "cette chose terrible" qui est au centre du récit de la vie de Matthew Perry. L'addiction.

J'ai tendance à penser que l'homme est sujet à l'addiction. Que tout ce qu'il peut faire (dans le meilleur des cas) c'est l'orienter vers un objet pas trop dévastateur.
Matthew Perry entraîne ses lecteurs dans la vraie dure maladie et le combat qu'il a mené pendant des années, et si souvent perdu.

Les téléspectateurs auront remarqué les variations effarantes de poids de l'acteur au fil des saisons (de 58 à 102 kg tout de même). Matthew Perry explique ici avec une sincérité remarquable son histoire, son quotidien et ses tentatives de reprendre le contrôle de sa vie. Malgré l'humour et l'autodérision dont il fait preuve, ce récit est très sombre. Il permet de découvrir les mécanismes de l'addiction, ce qui m'a vraiment intéressée.

[Edit : Depuis son décès, le souvenir de cette lecture prend une teinte particulière. Ses addictions auront usé son corps mais il aura finalement réussi à s'en défaire. Une victoire, qui force le respect.]
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Mon personnage préféré de Friends est et à toujours été Chandler Bing : son humour est connu et reconnu. Rares sont les épisodes où Chandler ne s'est pas démarqué des autres personnages.

A la sortie du livre de Matthew Perry, il y a eu pas mal de retours des bonnes feuilles, avec notamment son attirance pour Jennifer Aniston. Si vous cherchez des scoops sur la série, ne lisez pas ce livre, vous n'en aurez quasiment pas, malgré le titre du livre.

Non, son livre porte en grande partie sur ses problèmes d'addiction, ce qui est honorable en soi. L'objectif est selon lui de donner de l'espoir à des personnes qui n'arrivent pas à s'en sortir.

Je ne sais pas si on peut dire que son objectif est atteint. Matthew Perry a eu une enfance difficile, abandonné par son père, l'absence régulière et le manque d'attention de sa mère. le petit garçon en a souffert. Très jeune, il a bu de l'alcool pour se sentir mieux. Il est très vite passé à la drogue. Depuis, il ne s'en sort plus, malgré ses nombreuses cures de désintox.

N'étant pas moi-même addict, j'ai presque eu envie de boire une bonne pinthe, voire plus, en lisant ce livre. C'est répétitif, déprimant. Je suis mal placée pour le dire mais il n'est clairement pas un "modèle" d'une personne qui s'en est sorti, bien au contraire. Il ne manque pas de volonté mais ses rechutes sont régulières et la façon dont il tente de se sevrer est de tomber sur une nouvelle addiction, comme les médicaments aidant au sevrage mais aussi vers le tabac. Bien sûr que c'est difficile de renoncer à ces addictions, mais je ne vois pas en quoi il serait un modèle, hormis le fait qu'en tant que star, ses addictions ont été étalées dans la presse et qu'il a dû le gérer. Je ne pense pas qu'il soit approprié de faire lire ce genre de livre à des personnes ayant des problèmes d'alcool et/ou de drogues en tout genre.

En réalité, je pense que ce livre est davantage un exutoire pour Matthew Perry, de démontrer combien il souffre, qu'il se bat contre ses addictions, son mal-être et contre lui-même en somme.

Matthew Perry se targue que son personnage de Chandler Bing était fait pour lui, car selon lui, il EST Chandler Bing, de par son humour notamment. Je ne sais pas si c'est la traduction en français, mais à aucun moment, je n'ai été réceptive à son humour : je n'ai pas souri, encore moins ri à ses « blagues ».

Pour en rajouter une couche, il est méprisant envers beaucoup de personnes, même envers les personnes qui tentent de l'aider. Les noms d'oiseaux fleurissent, prenant parfois une tournure disproportionnée au vu de ce qu'il raconte.

Que dire de son égo de star qui ne passe pas les portes… Il dit et répète qu'il voulait très tôt être célèbre, sûr que cette célébrité lui permettrait de combler des vides qu'il ressent en permanence. Une fois devenu star avec la série, il dit et répète en permanence qu'il est une star mondiale, grâce à la série n° 1 mondiale et que grâce à ce statut, il est reconnu de ses pairs et que les propositions de films/série doivent être à la hauteur de son statut. Ses dépenses de riches stars sont étalées en longueur tout au long des pages : ses maisons avec vue, ses voitures de star, ses achats auprès des dealeurs… Dire combien lui coûte ses allers-retours en jet privé a fini par m'achever.

La modestie ne l'étouffe pas trop non plus. Il raconte ce qu'il a ressenti lorsqu'il est sorti avec Julia Roberts : le comédien de la série n° 1 mondiale sort avec l'une des actrices mondiales les plus appréciées.

Bref, je ne comprends pas comment personne n'a pu lui dire que ce livre le desservait à ce point. Je regarderai différemment Friends maintenant. J'ai fini ce livre en diagonal tellement ses plaintes permanentes sont lourdes. Si vous voulez le lire, je vous souhaite bon courage…
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Dans son autobiographie, Matthew Perry, le fameux Chandler de Friends, revient sur son parcours chaotique d'acteur dépendant à l'alcool et aux médicaments.

Sans détour il nous explique tout : ses névroses, ses peurs, ses (trop nombreuses) erreurs, ses chutes et rechutes, son cercle infernal composé d'abus d'alcool, de drogues, de prises de conscience, de centres de désintoxication puis de déceptions qui mènent de nouveau à un abus d'alcool, de dr... et ainsi de suite.

On y découvre un homme touchant dont le point de départ de sa maladie a été un sentiment d'abandon dès l'enfance (parents séparés, père absent) et un barbiturique administré à ses 1 mois. Un homme qui redoute plus que tout d'être seul chez lui et s'épanouit devant des milliers de personnes.

On apprend qu'avant de devenir acteur Matthew s'est rêvé tennisman et que son don pour la comédie, il le doit à sa mère qu'il a toujours eu a coeur de faire rire dans les mauvais moments.

Sans surprise, l'acteur nous délecte de quelques anecdotes de cinéma et de séries : son parcours du combattant pour obtenir LE rôle qui allait changer sa vie, les Friends et les "grands" qu'il a côtoyé tel Bruce Willis.

Au delà de ça, son témoignage offre une plongée dans l'esprit d'un malade et expose les difficultés pour s'en sortir. Il critique les centres de désintoxication hors de prix qui sont dotés de personnels soignants non qualifiés et/ou facile à duper pour obtenir des pillules.

Au final, une lecture intéressante pour celles et ceux qui souhaiteraient connaître un peu plus l'homme derrière "Chandler". Je reprocherai simplement un peu de lourdeur dans l'écriture avec un abus de suspens différés (teasing) où parfois des phrases entières se répètent d'un chapitre à l'autre.
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Quand Matthew Perry est décédé prématurément, j'ai eu un pincement au coeur. C'est tout un pan de ma jeunesse qui commençait à s'effriter. Plus vous avancez dans la vie, plus la mort des célébrités vous est proche car elles ont peuplé votre
imaginaire. Mais de là à avoir envie de lire ses mémoires?

Finalement, elles me sont tombées dans les mains quand même. On ne va pas se mentir, c'est mal écrit. La traduction a été faite au tractopelle et le style est lourd voire répétitif. La chronologie s'emmêle souvent et on ne sait plus très bien où ni quand on en est.

De plus, vous pensiez trouver des anecdotes drôles sur ses tournages, vous en serez pour vos frais. Ce n'est pas la biographie de Chandler Bing, ni même l'autobiographie de Matthew Perry, c'est celle de son addiction. Un texte furieusement autocentré, cathartique et forcément bouleversant. A lire entre deux romans de noël pour ne pas déprimer.
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Celui qui aimait le drame et le chaos

Comme beaucoup, je suis fan de la série Friends.
Pour autant, je ne m'intéresse guère à ses acteurs et j'ai donc abordé cette autobiographie avec un certain recul.

Le livre pourrait (s'il avait une structure -mais j'y reviendrai), se résumer en 3 parties : le drame, Friends et le suicide permanent.

Le drame : le petit Matthew Perry a vu ses parents divorcer. Non ? Si ! Son père a quitté le Canada pour la Californie et sa mère qui avait la charge de Matthew, devenue l'attachée de presse du 1er ministre canadien, était très occupée.
Cette situation a plongé le gamin dans un sentiment d'abandon permanent que seul l'alcool rend supportable. Mais attention, pas un petit verre. C'est en litres de Vodka que ça se traite. Et quand ça ne suffit plus, en pilules, cachets et comprimés.

2ème partie : Friends.
Chandler Bings et lui ne font qu'un. Il est le personnage. Cette série l'a rendu riche et célèbre, lui a permis de sortir avec tellement de femmes que le Popeye des Bronzés est un misérable Jean-Claude Dusse à côté. Bien entendu, comme Matthew est insécure, il foire toutes ses relations (dont la fameuse avec Julia Roberts), avant que ses compagnes ne découvrent qui il imagine être au-delà de l'amuseur public.

3ème partie : la chose terrible.
C'est l'addiction. Alcool omniprésent, pilules en tout genre, cures...Il a beau savoir qu'il court à sa perte, il fonce quand même dans le mur en klaxonnant.

Le livre se termine sur un Matthew apaisé, enfin guéri de ses démons. (sa fin récente démontre qu'il s'agissait d'un mensonge de plus)

A la fin de la lecture (et ça se lit très vite si on saute les interminables énumérations de prise de Suboxone, OxyContin, Xanax, Vicodin, métadone, et autres opioïdes en tout genre), on est partagé entre pitié et compassion pour cette vie gâchée et toutes ces souffrances. Et agacement. Certes, Matthew use et abuse du second degré, joue son Chandler, mais reste furieusement autocentré.
D'abord, il se considère comme un génie du rire, qui aurait inventé quasiment un langage, alors que sa carrière hors-Friends aurait quand même dû lui permettre de relativiser ce talent.
Ensuite, on peut constater que même quand il se flagelle, on trouve en arrière-plan et en permanence, un renvoi de responsabilité vers les autres et notamment papa/maman… Au bout d'un moment, on se dit qu'il est surprenant qu'aucun psy n'ait pu régler ce problème. Un de ses thérapeutes semble d'ailleurs faire le bon diagnostic : c'est parce qu'il aime le drame et le chaos que Matthew a un problème d'addiction. Et là...

Un mot sur la forme. J'ai rarement lu un texte aussi mal écrit et/ou traduit. C'est confus, répétitif, désordonné, rédigé avec les pieds et avec un humour lourdingue. Ça fait beaucoup (ou peu)…

Enfin, cerise sur le gâteau, (p 112 de l'édition de poche) : "si j'ai bien compris, les premiers à choper ce sont les bassistes, parce qu'ils sont flegmatiques et cool et qu'ils savent bouger leurs doigts d'une façon puissante et délicate à la fois (à l'exception de Paul McCartney, lui c'est sûr que ce n'était jamais le premier à pécho)".

McCartney en exemple de bassiste nul et délaissé par les femmes ?! La drogue s'attaque vraiment au cerveau et aux oreilles...

Finalement, le seul passage qui a un peu de tenue, est la préface de Lisa Kudrow. Est-ce que ça pourrait davantage confirmer ce gâchis ?
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