Le Prix de l'orgueil

Petite déception arrivée à la fin de ce récit. Anne Perry est une de mes autrices préférées. Pour autant, plus j'avance dans sa nouvelle série, plus j'y trouve des faiblesses. J'ai même l'impression que les défauts s'amplifient au fur et à mesure des récits.
Centré sur le personnage de Daniel Pitt, Anne Perry a du mal à s'écarter de ses premiers héros, tout du moins de Pitt. Ainsi, à chacune des enquêtes , des avancées sont faites par ce dernier, éclipsant un tant soit peu le protagoniste principal. S'ajoute à cela que le profil d'avocat de Daniel semble lui poser problème. En effet, son métier fait que son implication dans les enquêtes peut sembler artificielle. Ici ça n'a pas manqué et pourtant la solution était toute trouvée mais pas assez mise en avant. En effet, pourquoi ne pas annoncer d'emblée que l'inspecteur a l'air corrompu et que c'est ce qui motive Daniel a éclaircir l'affaire? Pourquoi chercher à tout prix à sa raccrocher aux cordes avec un pseudo scandale pour le cabinet qui sort d'on ne sait où? . C'est d'autant plus dommage qu'elle y était bien parvenue avec le personnage de Rathbone et que j'imaginais donc de réelles intrigues sur des innocences à prouver durant le procès et non des enquêtes en amont...
Le personnage n'étant pas dans son élément mais étant dans le rôle clé, inévitablement, on lui accorde des passages qui n'apportent que peu de choses si ce n'est des longueurs.
Quant à l'enquête en elle-même, si elle est restée plaisante dans l'ensemble avec une bonne reprise de rythme sur le dernier tiers, on a tout de même une résolution d'énigme quelques peu capillotractée qui est loin de me paraître convaincante.

En définitive, je lirai la suite de cette série, mais sous un format numérique. Ainsi je suis, en tant que fidèle de l'autrice, mais sans que cela prenne de place dans ma bibliothèque avec des enquêtes qui ne me marqueront peut-être pas plus que cela...

Je suis toujours ravie lorsque je trouve un nouveau roman d'Anne Perry. Après avoir lu tous ceux dont Thomas Pitt est le héros, je lis maintenant ceux avec son fils Daniel. Daniel a 25 ans, il est avocat dans le cabinet fford Croft et Gibson, sous la direction de Marcus fford Croft.
Un matin, la police lui demande de venir reconnaître le corps d'un homme tué dans le quartier malfamé de Mile end. Daniel se rend sur place et reconnaît un des plus anciens avocats de son cabinet, il s'agit de Jonah Drake. Celui-ci a été sauvagement poignardé. Mais que faisait-il dans ce quartier ? Qui a pu lui en vouloir à ce point ? Par conséquent, le jeune Daniel aidé de son collègue Kiteridge, va enquêter sur les dernières affaires de Drake, notamment celle à laquelle est mêlée le jeune Evan Faber, fils de l'armateur Erasmus Faber, cet homme étant très important sur le plan militaire et économique pour l'Angleterre, la police est un peu réticente à enquêter et deux affaires de meurtres restent irrésolues.
Daniel va demander l'aide de son père, Thomas Pitt, chef de la Special Branch et ensemble, ils vont se retrouver confrontés à des affaires de violence et de corruption.
Un bon suspense, quelques longueurs peut-être mais un moment de lecture plutôt agréable.

Une nouvelle enquête de Daniel qui le mène assez loin et risque de compromettre sa relation avec Miriam, la fille de son patron. Peu à peu, les crimes s'enchaînent et Daniel se retrouve sur les pistes d'une vieille affaire défendue par son défunt collègue. Comme toujours, il peut compter sur l'aide de son père pour démêler l'écheveau, cependant malheureusement en poussant son enquête trop loin, Daniel va mettre en danger la vie de sa propre mère. La fin est sans surprise mais le suspense bien mené.

Ce que j'aime : la relation entre Daniel et Thomas, la manière dont ils se soutiennent et s'épaulent. Les sentiments de plus en plus évidents de Daniel pour Miriam

Ce que j'aime moins : le fait que Miriam ressemble trop à Charlotte et à Hester. le fait que les personnages soient toujours érudits et bienveillants

Pour résumer

Encore une enquête passionnante où le personnage de Daniel prend de l'ampleur

Ma note

8/10
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Un polar à l'époque victorienne, voilà une proposition de Masse Critique qui ne se refuse pas. Surtout que l'auteur Anne Perry est un auteur prolixe qui a obtenu de jolis succès d'édition. Dès les premières lignes, le lecteur est baigné dans une atmosphère délicieusement British, où la civilité entre les personnages est au sommet et le rituel du thé rythme les journées. C'est curieux que les pages du livre ne montrent pas de dépôt, tant il est souvent question de ce breuvage. Toutes les relations humaines sont aseptisées. Oui assurément, on est bien dans la vieille Angleterre. le récit nous plonge vite dans un meurtre d'avocat, et l'incompréhension que cela suscite parmi tous les membres de son cabinet. L'un d'eux mène l'enquête, secondé par son père qui officie dans un service de police spécial. Nous voilà partis pour quelques dizaines de pages d'interrogations diverses sur le pourquoi du comment. le récit se traine avec les différentes hypothèses des enquêteurs. Jamais, je crois n'avoir lu un livre avec autant de points d'interrogation. Tous les états d'âme des protagonistes sont étalés complaisamment, c'est interminable... Si les enquêteurs patinent, le lecteur a lui vite compris l'auteur du crime. Reste à convaincre les enquêteurs qui ne sont pas très réactifs. Pour réveiller son lecteur, Anne Perry imagine quelques rebondissements improbables. de quoi maintenir de la tension jusqu'au bout, mais le lecteur est pressé de conclure... Vous l'aurez compris, je ne suis pas fan de cette littérature sans génie qui n'a de mérite que par le relatif dépaysement offert par une époque lointaine. Mon premier échec à l'occasion d'une Masse Critique. Dommage !

Londres, les années 1910,

Daniel Pitt est le deuxième enfant de Charlotte et Thomas Pitt. A vingt-cinq ans, il est un avocat qui commence à se faire une belle notoriété et travaille dans un grand cabinet tenu par le directeur Marcus fford Croft. Dans cette affaire, il est confronté à la mort d'un proche, l'avocat Jonah Drake, dont le corps a été découvert dans le quartier mal famé de Mile End, dans l'East End. Criblé de coups de couteau, le visage presque défiguré, Daniel est appelé à la morgue pour le reconnaître. Que s'est-il passé et que faisait-il là ?
Le défunt était un avocat talentueux qui gagnait la plupart de ses affaires en évitant la pendaison à ses clients. Il était un homme distant, discret, secret, pas facile à approcher, et Daniel le connaissait peu, mais avec son ami et collègue Toby Kitteridge, il reprend les dossiers de Drake pour savoir si l'un d'eux ne serait pas à l'origine de sa mort.
Deux affaires retiennent son attention et après s'être renseigné, il décide d'orienter son investigation sur le cas Evan Faber qui avait été accusé d'avoir tué sa maîtresse en la rouant de coups. Evan est le fils d'Erasmus Faver, un armateur riche et puissant qui est en relation étroite avec le gouvernement. C'est donc à pas feutrés qu'il devra enquêter et demander conseils à son père Sir Pitt, directeur de la Special Branch.
Crime de vengeance ou crime commandité par la concurrence, les pistes sont minces et très vite d'autres mobiles apparaissent en mettant dans la ligne de mire Marcus fford Croft susceptible d'être impliqué dans des subordinations de témoins, des malversations, de la corruption et du chantage… Mais à la mort d'Evan, assassiné lui aussi à l'arme blanche, il est difficile pour Daniel de tout concilier et de trouver le point convergeant de l'histoire, un mystère qui l'envoie du côté de Whitechapel sous la juridiction de l'inspecteur Litterman…

Ce quatrième tome de la série Daniel Pitt est un bon cru. L'auteur prend son temps (beaucoup de temps) pour dérouler l'intrigue et l'étoffer de plusieurs indices menant à de différentes trajectoires. Nous avons le plaisir de retrouver Charlotte et Thomas qui ont des rôles très actifs et qui entourent leur fils d'attentions aimantes et protectrices, car Daniel qui cherche à gagner son indépendance et à tracer son chemin sans l'aide paternelle, sollicite malgré tout souvent leurs conseils.
Avec cette série, nous sommes projetés dans la deuxième décennie du XXème siècle. de l'époque des sagas Monk et Pitt, la condition de la femme n'a guère évolué et l'East End est toujours un endroit miséreux, crasseux et coupe-gorge. On lit toutefois une avancée dans différents domaines (les premières automobiles et le relevé des empreintes digitales dans les enquêtes).
Anne Perry ne faillit pas et nous livre encore une fois un bon roman policier… A suivre !

J'aime de plus en plus les cosy murder alors j'étais très contente quand j'ai appris que j'avais été sélectionnée pour ce titre lors de l'opération masse critique de Babelio ! Je les remercie, ainsi que les éditions 10/18 pour l'envoi de ce livre !

On fait la connaissance de Daniel Pitt, avocat, qui est sur le point d'identifier le corps d'un illustre collègue. Il a été retrouvé dans une ruelle mal famée de Londres...ce que ne comprends pas le jeune avocat.
Il est bien décidé à élucidé ce mystère et découvrir ce qui est arrivé à ce ténor du barreau !

Il s'agit du 4ème tome de la série "Daniel Pitt". Je n'ai pas senti qu'il s'agissait d'une suite...mais je pense que j'aurais mieux cerner les intentions du héros à vouloir à ce point découvrir la vérité !
On apprend très vite qu'il est le fils de Charlotte et Thomas Pitt, qui ont aussi eu droit à leur série. Thomas Pitt étant policier, j'imagine que Daniel a hérité de la curiosité de ce dernier !

J'ai découvert Anne Perry avec ce livre-ci et j'ai beaucoup aimé ! J'ai bien entendu aimé l'enquête qui prend son temps (parfois un peu trop)...jusqu'à la révélation finale !
J'ai surtout beaucoup aimé l'écriture de l'auteure qui est très fluide et qui n'appelle qu'à tourner les pages ! Les descriptions nous plongent dans le Londres du début du XXème siècle. C'est vraiment le point fort de ce livre, surtout pour les amoureux de l'Angleterre de cette époque mais aussi des Cosy Mystery.

Je dirais donc que le prix de l'orgueil a été une très bonne lecture, dans laquelle j'ai adoré suivre l'enquête, malgré quelques longueurs !

J'ai retrouvé avec plaisir la famille Pitt dans cette nouvelle intrigue et il ne faut surtout pas oublier les personnages du cabinet d'avocats qui sont toujours très présents. Cette intrigue est très prenante qui mêle avocat et policier afin de la résoudre. j'ai beaucoup aimé ce livre et je vous le recommande.

Le prix de l'orgueil - Anne Perry *** fini le 16 mars 2023.

Anne Perry est une des plus prolixes écrivaine de polar historique, à travers ses « sagas », celle de William Monk, celle de Pitt père et celle, qui concerne le livre en question, de Daniel Pitt, son fils, devenu avocat. Sans en dire plus, quand on lit son histoire personnelle, cela rajoute au piment de la lecture…

En l'occurrence, et pour en lire d'autres en parallèle, le Prix de l'Orgueil, n'est pas son meilleur, en particulier parce que Anne Perry se répète beaucoup, sans doute pour être plus didactique. L'histoire même (un avocat réputé mort dans des bas-fonds de Londres) n'est pas très forte et on sent que Mme Perry tire un peu « à la ligne », en particulier en mettant en scène l'enlèvement de la femme du père de Pitt, qui prend finalement beaucoup de place dans le livre, comme si elle n'arrivait pas à se débarrasser véritablement de son héros pour passer à autre chose. Sa « libération » est d'ailleurs hautement rocambolesque et les morts se succèdent sans que l'on comprenne bien l'intérêt de tout cela. Au final, le coupable est tout désigné, comme dans ces séries françaises où vous voyez dès le début qui est le coupable car vous avez un acteur très connu qui semble jouer un rôle effacé et timide…

Bref, Mme Perry (toujours vivante !) a déjà fait mieux…

Un collègue de Daniel est assassiné et c'est tout le cabinet de Marcus qui est sans dessus dessous. Un tome qui tourne essentiellement autour de suspicions, de non-dits, de sous entendus. La moralité, l'ethique, fondements du métier de Daniel sont mises à mal. de même, pour Thomas, confronté à son patriotisme et à son amour éperdu pour Charlotte dans un combat éternel pour la justice et la vérité. Un roman intimiste.

Et c'est reparti : direction les quartiers glauques de la Londres victorienne… Cette fois l'action se déroule à Mile Ends, quartier décrit de cette manière dans le roman « Toutes sortes de commerces prospèrent à Mile End : maisons closes, monts-de-piété, fumeries d'opium, ateliers de contrefaçon. Plus ou moins tous les vices y sont représentés. Et il y a plus de profit à faire que le simple prix de ces commodités, si on est prêt à recourir au chantage. »

Et Thomas Pitt et Charlotte sont réintégrés dans le scénario ! Pas seulement en tant que parents, mais en tant que personnages à part entière ! Trop bien !
Daniel et Thomas vont mener l'enquête en parallèle, même si Thomas ne le fait pas officiellement et même contre l'avis de sa hiérarchie (ce qui n'est pas nouveau) qui le prie de s'en tenir aux préoccupations du moment, à savoir enquêter sur un réseau anarchiste coupable d'attentats contre des usines, et ne pas toucher à un entrepreneur très puissant, propriétaire d'un chantier naval…

Marcus, du cabinet d'avocats fford Croft et Gibson qui emploie Daniel est au centre de l'histoire avec son avocat vedette « Drake » qui est retrouvé assassiné. Pas évident pour Thomas et Daniel d'enquêter sur lui. C'est en effet un ami de Thomas depuis bien des années et le patron de Daniel.

Une enquête passionnante dans le monde de la corruption, des petits arrangements entre le pouvoir et la pègre, dans le monde du chantage, des pots de vin… Glaçant à souhait !

J'ai bien aimé l'incursion dans l'univers de Lewis Caroll – : Bonnet Blanc et Blanc Bonnet (Tweedledum et Tweedledee) , le roi rouge , le chat du Cheshire

Comme j'ai suivi dès le début les aventures de la famille Pitt et que j'adore l'Angleterre Victorienne, c'est toujours un plaisir de les retrouver, eux et leur descendance… Et j'aime l'ambiance dans laquelle les personnages d'Anne Perry évoluent …