Frère Cadfael, tome 5 : Le lépreux de Saint-Gilles

Je continue ma découverte de l'univers d'Ellis Peters et des aventures de Cadfael. A raison d'un ou deux tomes par an, je ne suis pas au bout du chemin, mais peu importe. C'est toujours un plaisir de se replonger au sein d'un moyen âge où les intrigues, meurtres et vengeances se succèdent tout en nous initiant à la connaissance des monastères anglais au moyen âge.
Dans ce cinquième tome, nous nous apprêtons à assister aux noces d'une jeune fille orpheline, mais néanmoins argentée, poussée au mariage par un oncle et une tante sans scrupule, plus intéressés par la main mise sur les biens de leur nièce que par son bonheur matrimonial. Rien de profondément anormal à cette époque. Mais la jeune promise a un autre prétendant décidé à tout mettre en oeuvre pour faire échouer ce mariage. Prêt à tout, mais jusqu'où ? Au vol ? Au meurtre ?
Frère Cadfael, toujours légèrement en retrait en apparence, va tout faire pour faire éclore la vérité et rétablir les honneurs déchus...

Ce n'est pas le meilleur que j'ai lu, mais je suis toujours aussi sensible au charme qui émane de cette lecture et des personnages.
Le prochain tome suivra dans quelques mois, et les autres à la suite au fur et à mesure des saisons et de mon envie... jusqu'au dernier.

La petite ville de Shrewsbury est en émoi : elle va être le témoin d'un mariage des plus hauts intérêts. La jeune mariée est soumise au mariage, contre ses aspirations. Vendue au plus offrant. Mais voila que son fiancé est assassiné, un coupable idéal désigné : son amoureux à elle. Frère Cadfael doit une fois de plus sortir de son herbarium pour s'occuper des affaires du siècle. Avec des alliés inattendus : les lépreux de la maladrerie.
S'il se laisse lire comme une petite gourmandise, ce n'est pas le meilleur de la série. Mais cet Hercule Poirot du Moyen Age est attachant et drôle, et j'y reviendrais avec plaisir. Après tout, personne n'abandonne un paquet de chocolats sous prétexte que l'un d'eux était un peu moins bon !

Plutôt pas mal dans le style policier historique... avec les bons franchement bons et les méchants très méchants.
ça ne doit pas être mon style.

C'est bien la première fois que je suis un peu déçu par un épisode de Cadfael.
Pas par l'intrigue elle même ni par les personnages mais plus par le rythme et la quasi absence de Cadfael lui même. Lui qui d'habitude profite de ces récits pour partager ses expériences passées dans l'armée et celles en tant que frère
il m'a semblé qu'il brillait ici par son absence justement. Et cela sans mettre plus en avant un autre personnage .Au contraire, même son compère Hugh Beringar semble avoir déserté Shrewsbury.
Il n'en reste pas moins que l'histoire se lit sans ennui et pose toujours un regard critique sur la société anglaise du 12em siècle. Une société vivant au rythme des guerres religieuses ou de pouvoir, placée sous le joug de l'argent et du pouvoir qu'il nous donne.
Bonne lecture.