C’était une phrase en serbe.
"Non, aucune forme connue et précise ne pouvait représenter l'amour ; il est comme la vapeur d'un arc-en-ciel, insaisissable mais omniprésent, comme le sfumato de ses dessins."
J'ai lu le roman d'une seule haleine.
"Que dois-je noter ...camarade Stérène? m'a demandé Kossana avec une moue, tenant prêts crayon et bloc-notes.
--Rien, cette fois-ci ma foi ...Il n'y a rien ici qui mérite attention... Pas d’événements réels... Pas d'action...Même pas de personnages ... Du fantasme oiseux ... De l'imaginaire ...ai-je répondu, pensif, et la secrétaire m'a jeté un regard déçu.
Les livres sont pareils aux éponges. Leur tissu alvéolaire, poreux, de dimension apparemment modeste, est capable d'absorber d'innombrables destinées, d'abriter même des peuples entiers. Que sont les livres sur les civilisations disparues, sinon des éponges qui ont condensé en elles des époques entières ? Jusqu'à la dernière goutte de vie, jusqu'à ce qu'elles-mêmes aient commencer à se dessécher, à se pétrifier ...
Les livres ressemblaient à cette fente de la femme qui d’abord s’ouvre avec réticence, puis totalement, afin de donner à nouveau la vie…
La vision est toujours plus forte que la réalité, si tant est que la réalité existe pour l’artiste !
Le jeune homme se disait qu’en guise d’études le propriétaire n’avait certainement suivi que des cours d’anatomie, pour apprendre à écorcher quelqu’un sans le tuer tout à fait, afin qu’il puisse continuer de payer.
Les livres sont pareils aux éponges. Leur tissu alvéolaire, poreux, de dimension apparemment modeste, est capable d'absorber d'innombrables destinées, d'abriter même des peuples entiers. Que sont les livres sur les civilisations disparues, sinon des éponges qui ont condensé en elles des époques entières ? Jusqu'à la dernière goutte de vie, jusqu'à ce qu'elles-mêmes aient commencé à se dessécher, à se pétrifier...
Il y avait dans ses yeux, en ce lundi de décembre, quelque chose d'une canicule d'août, d'un friselis de feuilles de saules et d'osiers, des frissons d'oisillons dans un nid construit à la proue d'une barque tirée sur la rive, puis oubliée là ; quelque chose de ces soleils scintillants qui couronnent les vaguelettes d'une rivière, de la brume de chaleur sur la roselière de la rive d'en face et de la grisaille bleutée d'un massif montagneux ramassé sur lui-même, des clairières lointaines sous les neiges éternelles ... Il y eut aussi, lorsque la vieille dame bougea la tête, le contour tremblé d'une maison solitaire d'un étage et d'un ocre clair-obscur, dans un isolement irréel, sur une douce élévation au milieu d'une vallée boisée. Il faisait maintenant plus chaud dans la pièce qu'au moment où elles avaient commencé leur lecture, on y sentait les immensités des eaux qui, depuis des siècles, depuis la création du monde peut-être, coulent on ne sait d'où, vers on ne sait où ...
Les livres sont pareils aux éponges. Leur tissu alvéolaire, poreux, de dimension apparemment modeste est capable d'absorber d'innombrables destinées d'abriter même des peuples entiers. Que sont les livres sur les civilisations disparues, sinon des éponges qui ont condensé en elles des époques entières ? Jusqu'à la dernière goutte de vie, jusqu'à ce qu'elle-mêmes aient commencé à se dessécher, à se pétrifier [...]