Son Éminence le cardinal Mazarin rendit à Dieu son âme pécheresse à quelques mois de ces événements, le 3 mars de l'année 1661. (...)
Le puissant édifice de cette existence faite de fidélité et d'un travail incessant n'était pas sans lézardes. On reprochait au Cardinal, non sans raison, son népotisme et sa fortune : une trentaine de domaines, des bénéfices faramineux, une collection de joyaux et d’œuvres d'art... Il avait confondu les finances du royaume avec sa propre cassette. Les fournitures à l'armée, les pots-de-vin et toutes sortes de voleries en avaient fait un maître en matière de péculat. Seule la fortune du surintendant des finances, Nicolas Fouquet, pouvait se comparer à la sienne.
On ne peut rien contre un peuple qui lutte pour sa liberté de conscience. Qu'il en reste un seul et tout est remis en question.
J'étais placé mieux que quiconque, à Versailles, pour savoir ce que cette guerre avait d'atroce : les camisards capturés étaient torturés, des innocents massacrés à la suite d'une embuscade, des femmes et des enfants violés. Jamais Madame de Maintenon ne m'en souffla mot. L'ignorait-elle ? J'en doute, car cette guerre était SA guerre
Une double impression se dégageait pour le roi, de ce spectacle grandiose: d'une part, les finances du pays étaient sujettes à des ponctions mortelles, d'autre part ce chantier donnait du travail à des centaines, à des milliers d'artistes. Ce projet prêtait à la fois à la critique et à la louange sans que l'on sut avec certitude mettre ces deux opinions en balance
Louis XIV
Au cours de l'entretien qu'il a eu dans sa chambre avec des sommités de l'Eglise, il n'a pas eu un mot de repentir pour des erreurs et ses faute : la révocation de l'édit de Nantes, le massacre des camisards, la dispersion des nonnes de Port-Royal, et pour ses guerres.