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sur 48 notes
Eugène habite dans le pays basque à Saint-Jean de Luz. Il exerce la profession de comptable mais l'auteure nous fait savoir que cette profession n'incite pas au rêve.
Lors d'un anniversaire, il observe un botaniste et cette profession est enviable pour lui.
Par correspondance, il commande une cocotte en fonte rouge. Celle-ci n'arrive pas et une correspondance s'amorce avec la responsable de la vente, Elise.
Celle-ci, très contente d'être tirée de son anonymat va lui envoyer son adresse mail.
On saura ainsi qu'elle s'appelle en vérité Lucia et habite les côtes normandes.
Un jour, elle prend le chemin du sud pour rencontrer Eugène qui, dès le début, s'était fait passer pour un botaniste. Quelle idée, comptable, ce n'est pas si mal mais c'est vrai que ses descriptions des plantes risquent plus d'intéresser sa correspondante. Ce sont les illusions du net.
Parallèlement, on suit une émission de téléréalité animée par des seniors.
Au début de la rencontre de Lucia et Eugène, un incident de l'ordre du fantastique va se produire.
Roman bien amusant qui sort des normes de l'anonymat des personnes qui d'habitude y restent.
Beaucoup d'humour dans le roman avec par exemple, à la fin de chaque mail d'Eugène ses salutations ...excédées, inquiètes, confiantes, colorées... et un ton léger marquent ce roman de Nathalie Peyrebonne. Le style est très agréable à lire, très vif, avec beaucoup d'esprit.

Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour m'avoir fait découvrir ce roman tout à fait original.
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C'est la rencontre entre un homme, Eugène, et une femme Lucia. Une rencontre fortuite, grace a une cocotte en fonte rouge.
Mais cette rencontre n'est que prétexte pour l'auteure. le récit va doucement basculer du réel vers le fantastique.

Un roman qui commence doucement, par un échange d'e-mail, assez droles au demeurant. Qui semble léger, voir très légér au premier abord. Mais qui en fait est une critique de la société actuelle. du manque d'intérêt qu'ont les hommes pour notre planète, pour leurs semblables. La vie fait qu'aujourd"hui on ne prend plus le temps d'apprécier les gestes simples, la beauté de la nature...

J'avoue que la première moitié du roman m'a un peu laissée perplexe parce que l'auteure a mis du temps (un chouia trop à mon goût) a faire basculer le réçit vers le sujet réel du roman. mais ensuite j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Une plume facile et agréable. Un sujet de fond que j'aime réellement, avec néanmoins un petit bémol . En effet, l'auteure reste très douce avec ce sujet j'aurais apprécié quelque chose de plus incisif, de plus mordant.

Un roman qui reste du fantastique que je qualifierais de soft , que même les lecteurs non féru de SFFF peuvent lire sans sortir de leur zone de confort.

Je remercie fortement babelio et les éditions Albin Michel pour l'envoi de ce roman. Je découvre une auteure que je suivrais volontier.
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Une rencontre tient à peu de chose finalement, même à une commande d'une cocotte en fonte rouge qui n'arrive pas. Un échange de mails, et Eugène qui se disait biologiste alors qu'il est comptable rencontre Elise qui est en réalité Lucía.

Le début m'a laissée un peu perplexe, j'ai eu du mal à voir où l'auteure voulait en venir. Récit de vie ? Romance ? Mais, plume agréable aidant, j'ai poursuivi ma lecture, ma curiosité étant malgré tout piquée.

A la moitié du roman, le récit bascule et l'on voit clairement les intentions de l'auteure. Ce n'est pas une histoire d'amour qu'elle veut nous conter, mais plutôt une histoire d'hommes et une histoire des hommes. le fantastique fait son entrée, de mystérieux court-circuits vont mettre la vie entre parenthèse, tout comme cette baleine qui semble vouloir visiter les eaux du Pays Basque.

Tout cela vous semble décousu ? Une histoire de cocotte, un comptable, une femme qui répond aux mails sous une identité qui n'est pas la sienne, une baleine, un monde qui oscille... Sans doute l'est-ce un peu, mais cela n'empêche que la critique de la société est bel et bien présente. L'égoïsme des hommes, l'indifférence face à autrui, face à l'environnement mais aussi le voyeurisme de la télé-réalité sont bien présents dans cette histoire qui se voulait légère.

Le seul regret que je peux avoir tient à ce qui m'a pourtant fait continuer ma lecture : l'écriture. J'aurais aimé que le rythme suive quand le récit bascule et quitte par moments le contemplatif qui l'habite. Mais ce sera le seul, j'ai vraiment apprécié cette lecture.

Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour m'avoir fait découvrir ce roman.

On pourrait naturellement avoir envie de le classer dans le genre littéraire des « romans qui font du bien » et des romans d'amour.

N'étant pas une adepte de ces genres, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le style joute épistolaire et prémisses d'une histoire d'amour. D'autant plus que le tout est imbriqué dans une sorte de compte-rendu d'une télé-réalité pour aînés sous forme d'analyse sociologique de la société actuelle.

En bonus l'auteure fait un détour sur des phénomènes fantastiques.

Effectivement il est intéressant de constater que nous vivons dans un monde pressé, où les gens ne prennent plus le temps de regarder ce qui se passe juste à côté, une société devenue indifférente et superficielle. Je n'ai pas accroché car je n'ai pas su saisir le message qui avait derrière un style assez simple un peu chargé de lieux communs.

On se perd un peu parmi trop de thèmes amorcés et pas développés qui finissent par lasser et freiner la curiosité.


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PETITE TENTATIVE DE RÉENCHANTEMENT DU MONDE (UN CHOUÏA)...

Avant de poursuivre, merci aux éditions Albin Michel et à Babelio de m'avoir sélectionné à cette Masse Critique un peu particulière. Ceci étant dit, poursuivons !

Quel est, en ce XXIème siècle post-moderne, le meilleur moyen pour son prochain de rencontrer enfin sa prochaine ? C'est bien plus simple que ce que l'on pourrait imaginer : il suffit, pour se faire, de commander, via internet, une de ces bonnes vieilles cocottes en fonte. «Une cocotte Irone, fonte émaillée intérieur et extérieur, couleur rouge, vingt-huit centimètres, utilisable sur tous les feux dont induction et au four, répartition homogène et progressive de la chaleur, lavable au lave-vaisselle, garantie à vie», pour être parfaitement précis.

Une pure merveille de cocotte.

Ce qui l'est franchement moins, c'est la vie fade et solitaire d'Eugène, l'acheteur de ce parfait ustensile de cuisine. Eugène - Eugène Benengeli, c'est son nom exact - vit à St Jean de Luz, charmant petit port de pêche de la côté basque, presque à la frontière avec l'Espagne est comptable. Il vit seul, aime se cuisiner des petits plats - il rêve de son agneau aux herbes dans SA cocotte -, regarde la télé sans y prêter vraiment attention, se retrouve parfois dans le bar d'à côté, n'est pas botaniste. Ne fait rêver personne. Achète sa cocotte sur internet. Ne la reçoit pas. Attends. Attends encore. Plus que de raison. Décide finalement d'écrire une réclamation au service après vente...

C'est ainsi qu'Eugène va croiser l'existence de Lucia - alias Elise Dubois, ci-devant "Conseillère clientèle Irone" -, à l'occasion d'un échange assez truculent de mails de réclamation auxquels font invariablement suite des mails d'explication, mais le comptable - sans doute aidé par l'anonymat facile de l'écran - se lâche peu à peu, entraînant la conseillère dans sa gentille folie, jusqu'à ce que cette dernière lui avoue son véritable prénom confie au basque son adresse personnelle. Lucia vit à l'autre bout de la France - dans les quartiers populaires de Boulogne sur mer -, seule avec ses deux enfants, et un frère prof de yoga qui lui donne, ici et là, des coups de main. Lucia est une femme terriblement seule, mais qui s'est peu à peu faite à cette solitude, celle où l'on ne s'en rend même plus vraiment compte, celle où l'on oublie qu'on a pu être jolie, se pomponner, s'aimer... Alors, lorsqu'un botaniste (sic !) du pays basque semble s'intéresser à elle, imaginez le branle bas !

Pendant ce temps là... Et bien, oui, pendant ce temps-là, le monde continue d'avancer, et se fiche pas mal des cocottes, même en fonte. Alors, ce qui fait la une comme on le dit, c'est une émission de "télé-réalité" d'un genre (presque) révolutionnaire : fini les bimbos blondes délurées, les cagoles sexy, les badass ou les boloss d'ici ou d'ailleurs, has been, les djeun's dopés aux boissons sur-vitaminées ou au dérivé de semence de taureau (sic !) ; l'idée qui a germé dans un de ces cerveaux d'une chaîne de TV c'est de mettre dans quelques dizaines de mètres carrés plus un parc et sous l'oeil impitoyable de la caméra des... Vieux ! Pardon : des Seniors. Manque de chance - ou de jugeote - il semblerait que les bons vieux adages tiennent toujours la route et que ce ne sont décidément pas à de vieux singes qu'on apprend à faire la grimace. Et en effet, sous le regard outré et dépité du directeur de chaîne, voila que nos anciens, n'ayant à la fois rien à perdre et pas plus à prouver, retournent le jeu contre lui-même, en font une véritable vitrine politique, un lieu où les choses de la vie des vrais gens peuvent enfin se dire et s'exprimer, au grand dam de certains politiques qui commencent à n'en plus pouvoir mais ! Et bien oui, tout de même ! Ne sont-ils pas, professionnellement, les seuls dépositaires reconnus de la vraie vox populi, non mais ?

On avance, on avance, on avance. C'est une évidence, etc... Souvenez-vous de la chanson de Souchon. On fait de même dans ce roman pourtant court mais dans lequel, très vite, on se contente de s'acheminer inexorablement vers la dernière page parce que, tout de même, il n'est pas bien épais, qu'on s'est engagé - qu'on ne regrette pas de l'avoir fait, malgré tout -, qu'on se sent cependant un peu gêné de ne s'ennuyer à ce point, parce qu'il faudra bien l'exprimer, malgré tout. Que l'on préfère tellement dire du bien lorsque c'est possible. Sauf que. Alors, on avance.

Nos Seniors fichent donc une pagaille pas possible dans le poste et, puisqu'il est bien connu que nous sommes tous totalement hypnotisés sans exception ni recours possible par ce qu'il se passe dans la "petite lucarne", c'est à un véritable phénomène de société que nous assistons, ébahis. de fil en aiguille, c'est dans le pays tout entier que ces rebelles chenus amènent une sorte de doux vent de révolte et de folie allégée de maison de retraite en goguette. On a bien entendu droit à la part d'aveux intimes de ces anciens modestes et charmants, dans le confessionnal obligé de ce type d'émission. Ne sommes-nous pas à l'époque de la transparence absolue, universelle et obligatoire ?

Bien entendu, de leur côté, nos deux paumés qui s'ignorent se sont bien trouvés - c'est madame, malgré ses deux enfants, qui fait l'effort du coup de folie véritable. Mais on la comprend : Pour qui connait St Jean de Luz et le pays basque, on peut affirmer sans crainte de vexer qui que ce soit que c'est une région parmi les plus belles de notre hexagone -. Eugène, dans le secret douillet des confessions nocturnes, avoue son mensonge. Hélas non, il n'est pas biologiste, mais c'était de bonne guerre, n'est-ce pas ? Une longue et belle balade dans les Pyrénées ; un apéro-discussion avec un écrivain anar', ami d'Eugène, dans sa cahute ; Un refuge de montagne solitaire et vide, on s'installe pour la soirée, on prend son temps, on sait quelle sera la conclusion de toute cette escapade "métrosexuelle".

C'est en redescendant de la montagne que tout bascule, brutalement, sans prévenir, comme si le temps s'était brusquement arrêté, diffracté, entré dans une zone de vide. Et c'est l'ensemble de la planète qui s'est mise à hoqueter. Qui hoquette d'ailleurs de plus en plus régulièrement, de plus en plus fort, sans qu'aucune explication satisfaisante ni solution ne puissent être données. L'ambiance est à la fin du monde et même nos anciens télévisés du haut de leur invariable sagesse n'ont plus de réponse à apporter.

Rassurez-vous, tout se termine globalement bien dans ce monde rose pâlichon, grâce à l'intelligence humaine des plus généreux, au sens de la solidarité retrouvé, à la participation de tous à l'émergence d'un nouveau bien commun, alléluia. Car il faut bien essayer de réenchanter notre univers (le vrai), dont on ne peut pas toujours exprimer qu'il nage invariablement dans le meilleur des mondes possibles. Ainsi, la planète-mère, symbolisée, semble-t-il, par une baleine débonnaire et sans rancune, apparaissant régulièrement à proximité de notre côte atlantique, semble bien vouloir pardonner tous nos excès, nos dérives, notre surexploitation, notre impéritie.

On referme ces quelques deux cent pages sans y avoir cru beaucoup, à l'exception d'un ou deux moments (étrangement, l'échange internet du début, qui pourrait sembler du dernier quelconque, s'avère être rétrospectivement le passage le plus subtilement drôle et intéressant de l'ensemble) . On ne peut s'empêcher de pousser un soupir de soulagement, déçu, terriblement déçu, en refermant l'ouvrage. Des personnages peu ou mal exploités, sans aucune force psychologique et, plus encore, sans originalité vraie ; une multitude de thèmes apparaissant sans aucun lien logique les uns avec les autres, et dans un même temps, chaque épisode de ce roman s'annonce des plus convenus, prévisibles ; l'impression quasi permanente de déjà lu - et en beaucoup mieux. On pense, entre autres, à Anna Gavalda -, l'ensemble surnageant dans une espèce de salmigondis de sauce new-age (qui ne s'avoue pas vraiment) à la mode 2.0. Un style pas désagréable mais relativement transparent et truffé de lieux communs. Un texte qui ne parvient jamais à savoir s'il est une belle romance contemporaine, un ouvrage à la conclusion vaguement fantastique mais qui n'ose pas franchement plonger dans ce genre-là (la peur de dérouter ?), une critique très édulcorée de notre époque "post-moderne", l'ensemble entremêlé d'une sorte de nostalgie au futur antérieur d'un avenir souhaité, espéré et impossible à la fois. Au bout du bout, un "chouïa" - mot attachant que l'autrice semble apprécier et que nous n'avions plus entendu depuis des siècles - trop de tout avec pas assez de profondeur pour ce livre se lisant très vite mais qui a semblé très long.

Déception, donc, pour ce roman d'une jeune autrice, Nathalie Peyrebonne, qui n'en est toutefois pas à son coup d'essai, son Rêve Général en particulier ayant eut assez bonne presse et trouvant place, avant les célèbres éditions Albin Michel pour ce nouveau récit, auprès des excellentes éditions Phébus dont les choix éditoriaux sont généralement remarquables. Sans avoir jamais lu ses textes antérieurs, l'accroche pour celui-ci était des plus alléchantes. On se retrouve, en fin de compte, avec quelque chose de maladroit, de mal abouti, mélangent trop de genres pour satisfaire à toutes les exigences. Un peu comme si l'on se retrouvait avec, dans les mains, le véritable premier roman écrit par cette romancière, avec toutes les maladresses inhérentes à ce difficile et terrible exercice, - les deux précédents rédigé se faisant alors publier antérieurement. Ce n'est qu'une hypothèse - , mais qu'on ressort des placards le temps de se remettre de toutes ces émotions parfaitement justifiées, afin de se donner le temps de souffler et de repartir d'un bon pied.

Demeure ainsi un roman, léger, qu'on lira peut-être sur la plage, entre chichis, papotages et baignade, histoire de ne pas bronzer trop idiot en s'occupant l'esprit sans trop lui en demander. Juste un chouïa...
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Une bonne poignée d'embarras du quotidien, une grosse pincée d'humour, un soupçon de fantastique et une dose de hasard forment les ingrédients de ce délicieux roman concocté dans une cocotte en fonte rouge.
Car c'est cet ustensile de cuisine qui va servir d'objet transactionnel et permettre la rencontre – très improbable – d'Eugène et de Lucia. Commandé en ligne et dûment payé, l'objet n'arrive pas du côté du Pays Basque. Aussi Eugène décide-t-il de s'adresser au service des consommateurs afin d'éclaircir la situation.
Après de premiers échanges dans un jargon administratif décourageant et des positions aussi tranchées qu'opposées «votre commande a bien été expédiée» contre «La cocotte ne m'est toujours pas parvenue», les deux parties vont finir par trouver un terrain d'entente. du coup Eugène s'enhardit et, tout en remerciant son interlocutrice, va inviter cette dernière à goûter la cuisine mijotée dans la belle cocotte.
Lucia, qui va bien finir par avouer son prénom, va aller au-delà des espérances d'Eugène en décidant un beau jour de quitter le Nord de la France pour rejoindre cet aimable client.
Il faut dire que l'un comme l'autre ne mènent pas vraiment une vie exaltante, mais pourraient fort bien adopter le slogan de la nouvelle émission de télé-réalité qui fait grimper l'audimat et rassemble des vieux «remuants, bavards, rigolards, galvanisés» : «Senior Story: et la vie reprend de plus belle» !
Si Eugène vit seul, Lucia a des enfants qu'elle confie à son frère Kamel le temps de son escapade. Partie la fleur au fusil, elle va trouver un hôte attentionné. Dans sa cuisine où la cocotte ronronne doucement sur le feu elle se sent exister « il ya de l'air dans ses poumons, du sang dans ses veines, des émotions dans son coeur, son corps est plein de tout ce qui y circule, il est délicieusement lourd, le poids de l'évidence. »
Alors que l'on prend gentiment le chemin d'une délicate romance, Nathalie Peyrebonne choisit de faire basculer son roman dans une dimension beaucoup plus grave. Eugène et Lucia sont témoins d'événements aussi étranges que déstabilisants. Il semble bien que le monde commence à se dérégler. Au bistrot les conversations vont bon train: « Moi, je crois que le monde, on l'a peut-être usé, épuisé. Rien n'est éternel, les gars, il faut bien qu'un jour ou l'autre tout cela s'arrête. » Alors que la psychose s'installe, Eugène accueille Kamel, Adèle et Oscar qui, comme beaucoup d'habitants ont choisi de trouver refuge du côté du Pays Basque. Mais là aussi, les déraillements vont se poursuivre…
Voici l'heure des remises en cause, du questionnement sur l'écologie et sur les migrants, quand brusquement «l'exil redistribue les cartes».
Je vous laisse découvrir si la fin du monde approche où s'il y a encore une porte de sortie. Mais, vous l'aurez compris, ce roman habilement construit est bien davantage que l'histoire d'une rencontre improbable. Sans jamais avoir l'air d'y toucher, il nous appelle à la vigilance.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Ça commence comme du feel-good, ça continue par de la romance, ça s'invite dans la dénonciation de la société des médias actuels et ça se termine dans du fantastique un peu absurde… Quelle soupe curieuse que l'on trouve dans cette cocotte en fonte rouge.

Malgré des pages sympa, ce ragout d'agneau m'a semblé un poil indigeste.
Lien : http://noid.ch/votre-command..
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Eugène, comptable de son état, ne reçoit pas la cocotte en fonte qu'il vient de commander sur internet. Il décide d'écrire au service après-vente et commence tout doucement un échange épistolaire avec Lucia, employée de la marque, échange qui transforme petit à petit leurs vies à tous les deux. Pendant ce temps, une nouvelle télé-réalité voit le jour mettant en scène des séniors mais, là aussi, rien ne se passe comme prévu et cette bande de joyeux drilles décident de parler à coeur ouvert et de n'en faire qu'à leur tête. Mais un beau jour, quelque chose se détraque et tout change...
J'ai vraiment bien aimé ce roman qui, sous couvert d'une histoire légère, met en avant quelques travers de notre société : le manque de relations humaines et le retour à des choses simples.
C'est aussi en premier lieu, l'histoire d'une rencontre improbable entre deux êtres solitaires qui vont apprendre à se connaitre, à s'apprécier : leur amitié est empreinte de beaucoup d'humour, de douceur et de poésie.
Mais ce que j'ai le plus aimé ce sont les seniors : ils n'ont plus rien à perdre, disent ce qu'ils pensent et ne font que ce qu'ils veulent comme ils veulent. J'ai adoré leurs messages philosophiques pleins d'humour et de bon sens sur la vie.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour cette lecture distrayante faite dans le cadre de Masse Critique.
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Tout d'abord je tiens à remercier les éditions Albin Michel, et Babelio, qui m'ont fait confiance et permis de découvrir ce roman en avant-première dans le cadre d'une Masse critique exceptionnelle. Je les remercie de leur confiance.
C'est donc un roman que je n'ai pas choisi et que je n'aurais sans doute pas emprunté spontanément en médiathèque (vue la couverture !), mais que j'ai accepté de bon coeur de recevoir et de lire.

L'histoire commence au mois de janvier...
Eugène, comptable depuis 19 ans décide de commander par internet une cocotte en fonte rouge pour mitonner de bons petits plats. Sa vie n'est pas trépidante et il se sent souvent seul, aussi attend-il la réception de sa cocotte avec impatience.
Parfois il se rend dans un bar proche de chez lui ou traîne un peu sur internet et il rêve en lisant les commentaires des autres...En se promenant au bord de la mer à Saint Jean-de-Luz, où il habite, il se prend à imaginer qu'il est quelqu'un d'autre. Il trouve que botaniste est un métier qui fait davantage rêver les femmes...que comptable alors il se met à se documenter sur les plantes, la protection de l'environnement et la nature en général.
Pour se distraire le soir, il regarde la télé et en particulier cette émission de télé-réalité qui fait la une des médias, "Senior Stories" dans laquelle vous l'avez deviné, ce sont des seniors qui tiennent le public, surpris mais conquis, en haleine.
Désespérant que la cocotte arrive un jour, il se décide à faire une réclamation auprès du service après-vente qui se trouve en Normandie. La réponse arrive sous forme d'une lettre-type dans laquelle, on lui demande encore de patienter...
Au fil de ses réclamations, il noue une relation avec Lucia, l'employé du service clientèle des cocottes Irone.
La cocotte arrive enfin à la fin du mois d'avril mais tous deux vont continuer à communiquer et à échanger sur leurs régions respectives et sur leurs vies.
C'est alors que Lucia décide de répondre favorablement à l'invitation d'Eugène qui lui propose de venir chez lui déguster un plat mijoté avec la fameuse cocotte.

Mais, alors qu'elle a traversé la France pour venir le rejoindre, que leur rencontre est à la hauteur de leur attente, et que tout va pour le mieux, la terre se met subitement à vibrer...
Le monde n'était donc pas invulnérable, s'étonnent certains ?

Voilà un roman léger et qui se lit en une soirée. Les chapitres sont courts et bien rythmés. le texte est empreint de douceur, de poésie et, vous l'avez deviné, de bons sentiments. L'intervention d'événements surnaturels, mais qui pourraient ne pas l'être un jour, apporte une note de fantaisie dans le déroulement des événements mais peuvent surprendre le lecteur.
C'est avant tout l'histoire d'une rencontre entre deux personnes solitaires et toutes deux discrètes qui n'hésitent pas à modifier leur quotidien et leur comportement pour profiter du bonheur qui leur est offert. Ils saisissent la vie telle qu'elle se présente et en toute simplicité.
L'échange épistolaire entre Eugène et Lucia, est très touchant et empli de générosité et de douceur...
Ce roman est aussi une critique, certes légère mais bien réelle de notre société incapable de se contenter de ce qu'elle a et qui en veut toujours plus sans que les hommes ne soient plus capables de réaliser leurs rêves de bonheur...
C'est donc une lecture facile mais plaisante, à la fois moderne, tendre et emplie d'humour, mais pour laquelle je ne peux pas m'empêcher d'avoir une impression de déjà vu...
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Une histoire d'amour et de fin du monde, une histoire de seniors enfermés dans une maison 24h/24h sous le regard du monde entier, une histoire de baleine… et tout cela commence avec la commande d'une cocotte en fonte rouge.

Eugène est comptable et vit à Saint Jean de Luz. Dans sa vie étriquée et tristounette, le voilà pris d'un coup de folie : il décide un jour de commander une cocotte Irone sur Internet ! Trois mois plus tard, toujours pas de cocotte à l'horizon. Eugène prend donc contact avec le service client et c'est ainsi qu'il commence à échanger des mails avec Lucia, conseillère clientèle dans le Nord. Dans le même temps, une émission de téléréalité fait un tabac : Senior story. 12 vieux sont enfermés pendant 12 semaines dans une luxueuse maison, scrutés non-stop bien sûr par l'oeil des caméras. D'étranges phénomènes font alors leur apparition, des baisses de tension subites qui causent des ruptures avec la réalité…

Si le début de l'histoire n'est guère original – un échange épistolaire banal qui se transforme en relation amoureuse -, le style de l'auteur m'a suffisamment séduite pour que je me lance pleine d'optimisme dans ce roman. Une écriture fine, simple et souvent touchante, souvent ironique. C'est plaisant à lire, c'est sûr, Nathalie Peyronne écrit joliment. Une histoire ensuite de téléréalité avec des retraités, là encore, bonne surprise, c'est plutôt inattendu. Ils sont sympathiques ces vieux, surtout lorsqu'ils se rebellent contre la production pour dicter leurs lois.

Le thème qui est au coeur du roman est à n'en pas douter notre société moderne, où tout se dit via des forums ou des mails pré formatés, où l'on redécouvre finalement ce qui est essentiel via une émission de téléréalité détournée de son premier objectif : assouvir le voyeurisme des gens. Car ce sont finalement nos anciens, plus expérimentés et donc plus armés, qui trouvent le moyen de nous rappeler qu'il faut débattre et se parler les uns en face des autres. Hommes politiques, grands penseurs, économistes, producteurs, sont dépassés par ces séniors qui ne suivent pas les règles… Mais tout continue d'aller trop vite aujourd'hui et la planète n'en peut plus. Elle se dérègle, elle « zappe » elle aussi.

Un roman de notre époque donc, dénonçant avec légèreté les nuisances d'une communication à outrance, d'une communication virtuelle mais grâce à qui parfois, des gens se rencontrent et se parlent. Un roman qui nous parle aussi des puissants de ce monde qui n'ont guère d'égards vis-à-vis de la santé de notre planète.

Le thème est donc intéressant mais, j'avoue, plus je lisais, plus je perdais le fil. J'attendais plus de cette histoire qui à mon goût aurait mérité un peu plus de profondeur. Ensuite, les personnages, d'Eugène à Lucia, en passant par les locataires de Senior story, sont attachants mais du tout assez creusés. On voudrait en connaître plus sur eux. L'auteur, qui par ailleurs décrit beaucoup les charmes du très beau pays basque, s'attarde plus sur ces derniers que sur ses personnages. Enfin, la fin est abrupte.

Il me reste donc une impression de survol et d'inachevé. Voire d'ennui dès le milieu du livre. Dommage car j'ai apprécié par ailleurs le style de l'auteur.
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