Tu ne peux pas "rater", ni "réussir" ta vie.
Tu ne peux que la vivre ....
Faut faire ce pour quoi on est fait… et y en a qui sont faits pour ne rien faire ; c'est tout, c'est comme ça, faut pas se forcer… Oh bah moi, tout petit je savais que je ne voulais rien faire.
Mon raisonnement d'enfant était que la tristesse de la séparation devait forcément être atténuée, voir annulée par le mouvement. Ainsi, dans la vie, mieux valait partir que rester.
Il paraît que, pour s'épanouir, l'individu a besoin de transcender sa modeste existence à travers un idéal, un "grand tout"
moi je me transcende dans le grand fourre-tout de la communication visuelle
J'alimente l'immense fleuve d'images inutiles et superficielles
Et je ne m'épanouit pas du tout
On pétrit notre nature humaine d'héroïsme comme mieux affronter et dépasser notre condition de mortels alors qu'on ne s'en remettra jamais.
Bah ouais : tu subis la torpeur des tropiques, qui donne envie de faire la sieste .
Et ça s'arrange pas une fois que tu te mets au rhum.
« Tu ne peux pas « rater », ni « réussir » ta vie. Tu ne peux que la vivre… »
J'ai retrouvé en moi certains traits de caractère de mon père.
Cette espèce d'exigence qui fatiguait tout le monde, ce "chaque chose à sa place" qu'on prenait pour de la maniaquerie. Cette culture de l'effort "faire ce qui doit être fait" sans se plaindre, pas de laissez-aller et son rapport aux objets : fallait que tout fonctionne, pas d'inutile, pas d'à-peu-près.
Chaque choix dérive d'une multitude de non-choix.
C'est pénible toutes ces questions. T'en es où en ce moment ? T'as fait quoi ce week-end ? Et t'habites toujours dans ton mini studio ? T'as le moral ? T'as de nouveaux projets ? Et les amours ? T'es contente de ce que tu fais ? Qu'est ce que tu vas commander ? On prends du vin ? Allô ?