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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nathan a quitté assez jeune le domicile de ses parents : il a voulu mener sa vie, ailleurs, loin d'eux. Après quelques années d'études, il ne fait que vivoter en exerçant des petits boulots alimentaires qui ne l'intéressent pas vraiment. Ses retours au pays ont été assez rares et le temps est passé. Ainsi, Nathan n'a-t-il pour ainsi dire pas connu son frère. La seule image dont il se souvienne est celle d'un ado distant, de quinze/seize ans, avec lequel il n'a jamais vraiment parlé. Gabriel fréquentait déjà, à l'époque, une troupe de saltimbanques avec laquelle il faisait des spectacles. Nathan n'en a vu aucun et maintenant, c'est trop tard puisque Gabriel est mort dans un accident de voiture peu de temps après avoir passé ses épreuves du bac.
Nathan est donc revenu pour les obsèques de son frère. S'il sait bien qu'il ne pourra jamais rattraper le temps perdu, il va tout de même tenter de comprendre qui était ce frère, cet étranger. Encore lui faudra-t-il poser les bonnes questions… Pas si simple...
Ce sont d'abord des parents terrassés par la douleur qu'il retrouve. Commence alors une errance autour de ce frère disparu : aller sur les lieux qui étaient les siens, rencontrer ceux qui l'ont connu et comprendre ce qui l'a amené à prendre cette voiture sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants.
Saltimbanques est un roman d'atmosphère : les personnages semblent évoluer dans un monde qui n'est pas vraiment le leur et dans lequel ils ont du mal à trouver leur place, comme s'ils avançaient constamment dans une semi-obscurité les privant de repères. Rien dans ce monde ne semble les retenir, les intéresser, les impliquer. Ils sont de passage, songent peu à l'avenir et vivotent au jour le jour dans une brume qui semble pénétrer leur âme. « Est-ce qu'il y a seulement une histoire ? Une vraie histoire ? » s'interroge Bastien, un ami. Est-ce que ces jeunes parviennent à se construire une vie ? À être heureux ? Pas sûr.
Qui sont-ils, ces jeunes ? Pourquoi cette désillusion permanente, cette fuite constante, cette tristesse insondable qui imprègne tout leur être ? Une très grande mélancolie émane de chacune de ces pages disant l'impossibilité d'être heureux, le malaise d'un désenchantement permanent dans un monde silencieux et triste.
François Pieretti, primo-romancier, a su rendre ce sentiment presque d'abandon que peuvent ressentir des jeunes sans avenir, « des enfants perdus », abandonnés même, trouvant encore peut-être dans l'amitié quelque refuge possible.
Comme je le disais, Saltimbanques est un roman d'atmosphère qui a su capter l'air du temps. L'écriture est fluide et tout en nuances. J'avoue cependant avoir peut-être moins aimé la dernière partie qui se passe en Bretagne et qui m'a semblé plus convenue (la Bretagne est tellement « cliché » : c'est le lieu où, dans la littérature actuelle, échouent tous les jeunes bobos qui veulent recommencer leur vie…) Par ailleurs, je la ressens comme se rattachant un peu artificiellement à un récit formant un tout. C'est un point de vue, il se discute bien entendu !
Des premiers pas très prometteurs en littérature, c'est certain ! Un auteur à suivre, assurément !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Suite au décès accidentel de son frère, Nathan veut rattraper le temps perdu loin de lui. On suit donc son cheminement pour essayer de se rapprocher de ce quasi inconnu. Pour se faire, il s'immisce dans le cercle fermé de ses anciens acolytes.

Et là, il entre dans l'ambiance féérique qui règne autour de ce groupe d'amis. Débordant d'insouciance, elle souffle un vent de liberté sur le livre. On a envie de laisser nos problèmes de côté et de tracer la route aux côtés de cette jeunesse désinvolte. le narrateur, envoûté par les différents phénomènes qu'il rencontre, se livre aussi corps et âme à cette communauté. Il découvre le monde du cirque, un monde hors du temps et de la réalité.

Mais cette histoire est aussi celle d'un deuil. Il plane sur les protagonistes. Ils vivent tous cette disparition de manière différente. Certains s'enferment dans le chagrin, d'autres se mettent en danger pour oublier leur culpabilité, et d'autres encore, continuent leurs vies comme si de rien de n'était. N'ayant que peu de souvenir de son passé, le héros va chercher sa tristesse auprès des autres.

L'auteur s'attarde également sur les liens du sang qui lient les êtres malgré eux. Nathan le solitaire, ressent le besoin de s'unir à son cadet, même après sa mort, comme s'il avait fallu ce drame pour le rappeler à l'ordre.

Le premier roman de François Pieretti trouve sa force dans l'atmosphère et les sentiments qu'il sait parfaitement retranscrire. Grâce à une plume adaptée au récit, il fait vivre au lecteur une expérience d'immersion dans un univers à part, où tout est atemporel. Au milieu des jonglages, des roulades, des envolées, des flammes, le lecteur est emporté dans une multitude d'émotions qui reflète la puissance des rapports familiaux et amicaux. « Saltimbanques » est un livre à la fois triste et aérien. C'est un long chemin de tristesse vers un retour à la réalité !
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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C'est un roman dont le héros est en permanence sur un fil, d'ailleurs, lorsque je m'apprête à en parler à quelqu'un je me trompe de titre et dis Funambule au lieu de Saltimbanques... Lapsus révélateur de la trace laissée dans mon esprit. Un fil tendu entre passé et avenir, un fil nommé présent, sur lequel Nathan, puisque c'est son nom tente de garder l'équilibre pour gagner l'autre rive. C'est un roman tout en impressions, en instantanés, servi par une très belle écriture qui déroule lentement une mélancolie réchauffée de quelques rayons de lumière.

Cela fait huit ans que Nathan a quitté le sud-ouest et sa famille lorsque survient le décès de son petit frère Gabriel. Celui-ci avait à peine huit ans quand Nathan est parti et ils ne se sont pas vraiment revus depuis. Nathan ne sait rien de Gabriel, du jeune homme qu'il était devenu à part la tristesse qui imprègne désormais les murs de la maison familiale. Parents peu causants. Amis perdus de vue. Nathan traîne ses questions et finit par rencontrer la bande d'amis de Gabriel. Une troupe de spectacles de rue, jongleurs, acrobates à laquelle il se mêle, une manière pour lui d'aller à la rencontre de son frère, de se glisser dans ses pas. Il y a Bastien, le plus âgé, qui semble prendre soin des autres. Apolline qui fut très proche de Gabriel. Il y a le spectacle, l'art de la représentation, la discipline, une sorte de seconde famille. Un style de vie, en communauté. Pourtant, la quête de Nathan ne suit pas la bonne route. A travers Gabriel, c'est lui-même qu'il tente de saisir. C'est le vide béant qui l'habite qu'il tente de remplir. Et c'est en repartant vers le nord que les réponses apparaitront.

L'auteur saisit ce temps, celui du deuil, qui agit comme un révélateur. Réminiscences du passé. Affleurement des failles et des blessures non cicatrisées. L'absent devient une sorte de fantôme et le questionnement permanent empêche ses proches de s'en affranchir. La route que parcourt Nathan est un long tunnel ponctué de rencontres, comme autant de flashs de lumière... jusqu'à la clarté, tout au bout. C'est justement au pied d'un phare, en Bretagne, que son chemin bifurque.

Étonnamment, ce livre n'a rien de triste. L'ambiance qui s'en dégage est enveloppante, presque envoûtante. L'histoire passe au second plan, ce sont les rencontres qui comptent, ces individus que l'on observe avec les yeux de Nathan, désireux d'en saisir l'âme. Une arabesque, un rituel autour d'un feu de bois sur une plage, une séance de jongle, un corps qui s'enroule comme une liane autour d'une corde, la lente ascension vers le sommet du phare. Autant d'étincelles de vie.

Un premier roman qui charme par sa langue à la fois classique et moderne d'où jaillit un univers singulier, une atmosphère marquante, une petite musique bien à lui. Une jolie découverte.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Gabriel est mort. Nathan dont la vie est morne et sans relief revient au domicile parental pour assister aux obsèques. La maison, les parents, les souvenirs, le vide, tout le sonne. La culpabilité l'assaille. Il ne connaissait plus ce jeune frère.

L'histoire se tisse autour du deuil et du désir de connaître Gabriel. de le trouver parmi ses amis, des saltimbanques rencontrés lors de l'enterrement dont le contact permet à Nathan de retracer peu à peu les derniers instants du défunt, la liberté et l'audace, le désenchantement, la perte d'insouciance.

Aucun pathos. La quête est lumineuse et, au-delà des rencontres, va permettre à Nathan de découvrir qui il est. La vie prend enfin un sens.

Ce premier roman est profondément émouvant. L'écriture est fluide et vive, la tension fine, le récit habile. François Pieretti croque avec brio des personnages contrastés et délicats et restitue toute la complexité de l'âme humaine.

Un beau roman.


Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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Connaîtra-t-on jamais la vérité des êtres qui nous étaient proches, qui nous étaient chers - ou qui auraient dû l'être - ? Quand la mort a mis un point final à notre relation avec nos parents, nos frères et soeurs, est-il possible de revenir en arrière pour combler ce vide incommensurable, cette impression navrante d'être passé à côté d'eux sans vraiment les découvrir ?

C'est un des thèmes de ce roman : Nathan est un jeune adulte qui, après les obsèques de Gabriel mort dans un accident de voiture, va partir sur les traces de ce jeune frère, tout juste âgé de dix-huit ans, bachelier à titre posthume et épris d'arts du cirque. Le voilà parti à la découverte des lieux, des gens, des pratiques de jonglage, qui ont fait la vie de Gabriel après que Nathan a quitté le domicile familial. De multiples différends avec un père exigeant et qui n'exprime que des émotions négatives, ont poussé Nathan vers la porte. Sans que jamais il ne revienne sur ses pas. Se coupant ainsi définitivement de ce frère et de cette mère silencieuse.

Et maintenant...Se plonger dans le vécu de Gabriel, tomber amoureux de la même fille, la romanesque et évanescente Apolline, se mettre au jonglage, découvrir l'amitié de Bastien, le « chef » de la petite troupe circassienne qui crache le feu et fait danser les massues enflammées, le soir, dans les villages : telle est l'expérience choisie par Nathan. Un chemin nouveau, une plongée dans sa propre nature, une réflexion sur la vie, des rencontres étonnantes parmi lesquelles celle d'un vieil homme atteint de la maladie d'Alzheimer et qui prépare sa fin.

Le roman est bien construit, touchant, bien écrit. On y fait de belles rencontres, notamment celle d'un milieu qui me touche particulièrement, celui des gens du cirque.
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Dépression, deuil, errance... sont les premiers mots qui viennent après la lecture de ce premier roman, mots qui, même s'ils correspondent vraiment à notre époque, ne sont quand même pas des plus vendeurs. Reconnaissons à François Pieretti le bon goût de ne pas sombrer dans une facilité mercantile. Reconnaissons-lui aussi, et il faut le dire, que son récit, malgré sa tonalité grisâtre, accroche tout de même le lecteur.
Nathan, presque trentenaire, héros parisien solitaire, dont on s'accrochera aux déambulations plus que mélancoliques, retourne dans la petite ville de sa jeunesse pour les obsèques de son jeune frère qui n'est pour lui qu'une silhouette restée vague. Rongé par une envie de construire un portrait plus précis de ce jeune homme mort prématurément, il se rapprochera d'un groupe de jeune gens passionnés de jonglage et finira par créer quelques liens avec deux ou trois d'entre eux.
Roman du deuil, de la désillusion, mais aussi d'un mal de vivre contemporain que certains ont appelé "ultra moderne solitude", " Saltimbanques" , grâce à une écriture fluide qui n'essaie jamais de surjouer, distille une jolie musique à l'inspiration modianesque. Nathan semble échapper à la réalité, perdu à essayer de recomposer un passé qui lui a échappé et qui trouvera une sorte d'apothéose miroir dans un dernier tiers très émouvant au milieu des embruns bretons. Sa vie floue croisera d'autres êtres tout aussi désemparés que lui face à une existence qui leur glisse entre les doigts et dont ils n'ont pas la volonté de les refermer pour en retenir un tant soit peu de consistance. On pourrait sentir son attention glisser sur ces personnages un peu paumés mais c'est le contraire qui se produit, l'auteur arrivant à nous les rendre attachants et diablement romanesques. Une jolie prouesse pour un premier roman sur le fil du rasoir qui sait jouer une jolie petite musique des bleus de l'âme.
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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Mauvais timing peut-être, voilà un roman avec lequel j'ai eu un peu de mal et si je ne l'avais pas lu dans le cadre des 68 Premières Fois, j'aurais sans doute abandonné ma lecture. Et maintenant que je l'ai terminé, je peux vous dire que cela aurait été dommage.

Nathan a quitté sa famille depuis longtemps. Il vit à Paris de petits boulots qui ne lui apportent d'autre satisfaction que lui payer le gîte et le couvert. Lorsqu'il est parti, son petit frère Gabriel avait 8 ans. Dix ans après, il revient pour l'enterrement de Gabriel. Une chape de tristesse s'est abattue sur la maison familiale et il réalise que c'est comme s'il venait enterrer un inconnu car il ne sait pas quel jeune homme était devenu son frère.

La première partie du roman voit un Nathan complètement paumé tenter de découvrir qui était son frère, en vivant notamment avec la troupe de saltimbanques que fréquentait celui-ci, en se laissant séduire par sa copine, incapable de poser les bonnes questions... Ce Nathan m'a terriblement agacée et j'ai eu du mal à ressentir la moindre empathie pour lui. Je l'ai trouvé immature, très passif...

Ensuite, diverses rencontres vont lui permettre d'avancer, de pouvoir faire le deuil de ce frère qu'il a si peu connu et de reprendre sa vie en mains. Au lieu de se regarder le nombril, il s'intéresse à autrui. La relation qu'il noue avec un vieil homme est magnifique et lui permettra de réfléchir, de trouver l'apaisement, et peut-être le chemin de la réconciliation familiale...

A lire si vous aimez les histoires d'introspection et pour la dernière partie, superbe, qui m'a enfin permis de ressentir envers Nathan l'empathie qui m'a manqué au début du roman.
Tout cela ne m'a pas empêchée de trouver l'écriture fluide et de penser que l'auteur sera à suivre attentivement ...
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Nathan n'a jamais vraiment connu Gabriel ce petit frère qui disparaît dans un accident de voiture à 18 ans. Il ne l'a même jamais vu grandir puisqu'il a quitté le domicile familial depuis dix ans. Aujourd'hui, malgré tout ce qui le sépare de ses parents, Nathan est revenu pour enterrer son frère. Mais comment peut-on faire son deuil d'un inconnu, dans une maison où rien ne vous le rappelle, ni sa vie, ni son enfance, et surtout que retenir d'un adolescent qui n'est au fond qu'un étranger ?

Arrivé dans le sud-ouest de son enfance, il y fait un temps d'enterrement et l'ambiance n'est pas propice aux confidences. Nathan cherche malgré lui les traces de vie de ce frère inconnu. Il essaie de s'approcher d'une bande de jeunes gens, les amis de son frère. Une fille en particulier va l'attirer, la jolie Apolline.

Au contact d'Apolline et des autres, il découvre des pans de vie de son frère. Dans ce groupe d'ados qui joue les saltimbanques, Gabriel savait jongler comme personne, pilier du spectacle que la troupe doit donner pendant l'été. Cette troupe de jeunes est aussi déboussolée que Nathan et doit affronter la mort de leur ami à l'âge où la vie s'ouvre devant eux, c'est une cruelle épreuve.

Repartir à Paris, rester auprès de la belle et mystérieuse Apolline et de Bastien, même s'il ne trouve pas sa place ? Nathan va se poser, le temps d'aimer, de douter, d'apprendre à connaître celui qui n'est plus, au contact de ces jeunes qui auraient pu être ses amis. Et si, de rencontres en questionnement, de fuite en errances, c'était lui-même que Nathan réussissait à trouver enfin ?

Écrit sans pathos, sans tristesse au fond, malgré les temps qu'il évoque, ce roman interroge doucement avec émotion et délicatesse sur le temps qui passe, sur la quête de l'autre et de soi, sur ce que peut signifier réussir une vie…

chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/04/13/saltimbanques-francois-pieretti/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Une histoire de fratrie, une histoire d'amitié, touchée au coeur par la mort accidentelle de Gabriel, le saltimbanque. Gabriel a le prénom d'un ange, l'ange déchu trop jeune, laissant tout le monde en deuil. A commencer par Nathan, son grand frère, parti il y a bien trop longtemps de la maison qui découvre à l'occasion de ses obsèques sa bande d'amis. Il admire ce groupe et cherche à travers eux ce frère qu'il n'a connu qu'enfant et dont il ne sait rien de l'homme qu'il était devenu. Il le voit partout sans jamais parvenir à se projeter, Gabriel restant pour lui l'enfant qu'il a laissé 8 ans auparavant.
Et puis il y a Appoline, la fascinante, la fuyante et Bastien le protecteur rassurant. C'est la fin de l'insouciance pour cette jeunesse égarée et meurtrie qui doit trouver les moyens de passer à autre chose.
Mais Nathan est un être complètement paumé qui n'a jamais vraiment rien fait de sa vie. Sa culpabilité face au deuil de son frère semble le pousser à avancer- mais il ignore comment- Gabriel s'impose comme un vide dans sa vie qu'il ne pourra combler, mais dans le souvenir de son jeune frère il cherche des réponses pour avancer.

Ce livre finalement est une forme d'éloge à l'altruisme, ce besoin des autres, d'une main tendue pour avancer, ce besoin de s'occuper des autres pour s'accomplir, se sentir utile quand on ne sait plus où aller.
Il raconte aussi la complexité de l'homme face à la mort, face à lui même- que chacun est en proie aux doutes, aux hésitations, aux abandons, que chacun a besoin de se révéler...
François Pieretti raconte très bien cette tristesse, ces regrets, sans pathos mais avec beaucoup de délicatesse et une forme de mélancolie . Une belle écriture fluide guidant le lecteur dans les méandres de l'expérience de Nathan.
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Mon ressenti est assez mitigé.
Nathan, jeune homme sans réelles ambitions et qui a tout quitté pour monter à Paris, doit revenir chez lui pour l'enterrement de son petit frère, Gabriel.
En suivant Nathan, on se rend vite compte qu'il est perdu et son vagabondage est une sorte de voyage initiatique où il essaye de se rapprocher de ce frère longtemps perdu de vue ou plutôt depuis longtemps abandonné.
Et c'est tout au long de ce voyage que j'ai ressenti un certain malaise à la lecture, cet adulte qui entre dans le quotidien d'une bande de jeunes et qui les suit sans réel but à part celui de se rapprocher d'un frère qu'il ne connait plus, qu'il n'a jamais vraiment connu ? Des déambulations parmi les personnes qui ont le mieux connu son frère mais qui sont tout autant perdues.
J'ai par contre vraiment apprécié « l'épilogue », le retour à la vie de Nathan, sa proximité avec Christian et la beauté de leur relation.
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