Petit traité d'écologie sauvage, tome 1

On m'a offert ce livre et les 2 suivants, donc comme je suis poli, je les ai lus, dans la souffrance à la fin.
Je les aurais bien mis au compost, mais pas compatible en fait.
Dessins pas franchement intéressants de mon point de vue. L'idée du renversement de perspective et de valeurs, si elle n'a rien de novatrice, n'est pas inintéressante, notamment l'anthropologue jivaro qui étudie un village de Seine-et-Marne, mais la répétition des mêmes situations est lassante.
Le mythe du bon sauvage affleure régulièrement quand même...
Ce qui m'a le plus frappé c'est la violence sous jacente. Sous couvert d'une idéologie "bonne " où tout être vivant (plantes, animaux, etc.., voire éventuellement des choses inanimées) est un "sujet", on voit apparaître une logique où ceux désignés comme des "ennemis" (l'Etat et ses représentants essentiellement) sont justement transformés en objets que l'on peut haïr, mépriser, violenter, tuer. Il s'agit exactement du même processus mental que celui qui est à l'oeuvre dans les logiques racistes et antisémites.
De là apparaît que l'idéologie sous jacente, soit disant promue, de respect infini pour toutes les formes de vie est en fait une immense bouffonnerie. Il n'y a en fait pas vraiment d'humour dans ces livres, juste de la méchanceté moqueuse. Les textes de fin montrent bien à quel point l'auteur se prend au sérieux, ainsi que sa déconnection du monde réel, notamment via son apologie idéologique sans nuances de la ZAD de Notre Dame des Landes. À ce niveau d'aveuglement, on est proche d'une propagande de style stalinien.
Bien sûr on veut être hors des circuits marchands mais on vend son livre via le système honni, et à la fin il y a même un lien vers une cagnotte en ligne.
La bouffonnerie à son apogée.
Bref, ne perdez pas votre temps et votre argent.