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3,87

sur 228 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Et si les hommes politiques s'intéressaient à la nature et aux animaux au lieu de à l'argent et au pouvoir ? Si c'est l'homme occidental qui était examiné sous l'oeil d'un anthropologue Jivaro ? J'ai aimé ces petits tableaux mettant en scènes hommes politiques, mères, Indiens. Tableaux : c'est bien cela, les personnages peints, identiques sur plusieurs vignettes, sans réel regard, mais avec un discours bien rodée sur les animaux, les hommes, la communion entre eux.
Petit traité d'écologie sauvage est une bande dessinée, qui dit beaucoup de choses avec très peu de mouvements. Alessandro Pignocchi aborde le thème de l'homme et la nature avec intelligence et humour.
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Que ne sommes-nous tous des jivagos, nous contentant de cultiver ce qu'il suffit de terre pour nous nourrir.
N'élevant pas d'animaux, nous contentant de chasser selon nos besoins.
Une BD édifiante sur notre manière absurde de coloniser la faune et la flore, sur l'aberration de nos politiques et de nos modes de vie.
Une leçon de sagesse offerte par les jivagos.
Les illustrations sont juste très belles.
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Dès les premières planches j'ai été décontenancée, et c'est cette sensation qui m'a fait, au final, apprécier cette Bd.
En effet l'auteur inverse les mondes. L'ex- président de la République français est contemplatif et honore la nature, l'Occident a fait sienne une partie des croyances indiennes et aboli la distinction entre nature et culture. D'ailleurs à la fin de cette histoire, les présidents des pays membres du G20 décident d'un commun accord de quitter leur pouvoir (ce que refusent les peuples à chaque fois qu'ils en font la demande) pour une réincarnation en grèbe. N'y aurait-il pas ici, subrepticement, de "la Société contre l'Etat" de Pierre Clastres ?
Au milieu de ce récit, un indien jivaro vient jouer les anthropologues en Occident, ce qui n' est pas sans rappeler les Lettres Persanes de Montesquieu. Bref, dans cette BD le monde semble nouveau, avec la tête à l'envers. Les dirigeants occidentaux sont animistes, les Amazoniens sont anthropologues, nature et culture vont de pair.
Cette vision du monde m'a surprise et j'avoue avoir rencontré quelques difficultés au départ pour comprendre le sens de ce renversement.
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L'auteur est un chercheur en sciences cognitives et philosophie qui s'est lancé dans la BD sur un blog. Il s'appui notamment sur les travaux de l'anthropologue Philippe Descola auprès des Indiens Jivaros de la forêt amazonienne.
L'album est constitué de courtes scènes de la vie politique occidentale où l'animisme est devenu une référence mondiale, les plantes et les animaux étant unanimement perçus comme des égaux et pouvant même devenir ministres ou présidents. D'autres scènes montrent un Indien Jivaro anthropologue en train d'observer les coutumes d'un peuple presque éteint à Bois-le-Roi pour tenter de comprendre leurs moeurs étranges à ses yeux.
Un album décalé, à l'humour proche de l'absurde; qui offre un pas de côté pour réaliser que le monde n'est pas tel que nous le percevons, que c'est nous qui en créons une vision (parmi d'autres), que d'autres manières de le percevoir et de l'organiser sont donc possibles. le rôle du politique est également remis en question et le texte d'épilogue est très intéressant.
Graphiquement, les images à l'aquarelle sans bordure et sur fond blanc sont plutôt jolies et font penser à la ligne graphique de certains albums chez Futuropolis.
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Que serait le monde s'il adoptait les préceptes de la culture jivaro, c'est le postulat de l'auteur et l'on peut dire que c'est décalé, caustique tout en interrogeant sur l'absurdité de nos sociétés consuméristes. Faire de la nature une compagne de tous les instants plutôt qu'un faire valoir à notre bonne conscience, quelle riche idée. Mise en abyme riche et touchant juste.
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Après la découverte de cet auteur par le volume deux du petit traité d'écologie sauvage, je reste un peu sur ma faim avec ce premier volume. Même principe de décalage et inversion des valeurs, la culture occidentale, plutôt la société française profonde, devient un objet d'étude pour les ethnologues et anthropologues afin de sauvegarder ce qu'il en reste (le bar-tabac, les jeux à gratter, l'élevage intensif,...). L'animisme est devenu la culture et la philosophie de base des sociétés, les politiques dirigent le monde sur ces valeurs. C'est amusant et cela permet de mettre en perspective nos valeurs, nos modes de vie face à la nature. Une dénonciation douce et ironique de nos travers et du fait que nos sociétés occidentales basées sur l'ethnocentrisme fait fausse route. La quatrième de couverture résume et donne le ton de ce petit album : "Maman à quoi ça sert la nature ? - A rien mon chéri, tout comme toi."
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Le monde occidental a adopté le point de vue des indiens d'Amazonie sur la nature. Humains, animaux, plantes, à tous on reconnaît l'existence d'une âme. A partir de ce postulat, Alessandro Pignocchi suit, sur un mode mi-humoristique, mi-réflexif, trois lignes narratives : il raconte comment les grands dirigeants sont amenés à prendre des décisions en accord avec cette nouvelle vision du monde (ah... le président russe annonçant son mariage avec une papaye), comment un anthropologue jivaro essaie d'étudier les nouveaux et anciens comportements des Français, et enfin comment la vie quotidienne de tout à chacun est bouleversée. Comme il l'évoque dans sa postface, son objectif est avant tout de faire réfléchir en tirant certains fils jusqu'à l'absurde. Qu'est-ce qui justifie qu'une vision et un rapport au monde serait plus valable qu'un autre ? Cette BD m'a provoqué de francs éclats de rire ! La mise en scène des politiques, tout comme celle des tentatives d'analyse de nos habitudes quotidiennes par l'anthropologue jivaro sont savoureuses.
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Merci à l'opération Masse Critique et aux éditions Steinkis pour l'envoi de ce livre 👍

Dans ce roman graphique, l'auteur a imaginé un monde où notre Terre et l'environnement prennent une place plus importante au sein de la société au point où "les rainettes reçoivent enfin la considération qu'elles méritent" !

On y retrouve donc ça et là au fil des pages des extraits de situations quotidiennes, des prises de décisions gouvernementales rocambolesques ou autres observations anthropologiques menées par un Jivaro. Par l'humour et en poussant le trait, l'auteur nous invite à penser autrement notre vision occidentale de la nature et notre relation avec elle.

J'ai aimé le format ainsi que le trait de l'auteur, même si j'aurais préféré que certaines petites histoires soient plus développées.

Merci encore pour cette belle lecture de vacances !
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Cette bande dessinée aborde notre société contemporaine d'un point de vue différent de celui dont on a l'habitude. En effet, ici c'est un anthropologue Amérindien qui vient visiter l'Europe et nous livre ses propres constations sur nos comportements.
L'auteur fait preuve de beaucoup d'humour tout en nous invitant à remettre en question notre société actuelle.
D'ailleurs, Alessandro Pignocchi a également écrit une BD sur son expérience à la ZAD de Notre Dames des Landes. Je ne peux que vous recommander d'y jeter un oeil !
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Nous sommes à Paris, mais dans un monde inversé. Un monde où les plantes et les animaux ont le statut d'êtres vivants au même titre que les hommes, un monde où les responsables politiques sont préoccupés en leur chair par les écosystèmes, pouvant être obsédés par une sous-espèce de rainette et l'aubaine d'observer des espèces menacées. La course n'est plus à la finance à outrance. Les élus politiques rêvent de quitter leur poste. Les rares personnes n'ayant pas adopté la vision animiste des Jivaros, vivant encore selon le mode traditionnel occidental, sont observés en tant que peuple menacé par des anthropologues.

Un petit traité d'écologie en forme de bande-dessinée de science-fiction....

L'auteur nous livre avec un regard amusé une vision très originale, un retournement de point de vue, une proposition d'anticipation écologique.

(............)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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