AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Nuits nantaises, tome 2 : Le Sicilien (17)

Je me suis réveillé au même endroit, la porte de la discothèque était ouverte, la brune avait disparu. Incapable de savoir ce qui s'était passé à son départ, je me suis senti minable et souillé. Mes sinus me faisaient un mal de chien. Il m'a fallu dix minutes pour vérifier les mégots dans les cendriers et comptabiliser la recette : presque huit mille francs dont trois mille en billet que j'ai collés dans une enveloppe.
Commenter  J’apprécie          110
Carl Pineau est un auteur qui a une place toute particulière dans mon cœur de lectrice.
Tout d’abord, parce que son premier livre « L’arménien » m’avait bluffé, retourné et m’avait réconcilié avec la lecture, passion dont je m’étais éloignée faute de trouver des livres qui me transportaient.
Son deuxième livre « Le sicilien » est tout autant un chef d’œuvre à mes yeux.
Certes, c’est un polar mais pas que…
Nous voilà plongés dans le Nantes des années 90 avec l’histoire de Dario, gérant de discothèque qui va être accusé de meurtre. L’histoire nous plonge dans le banditisme des années 90.
I va se retrouver face à l’inspecteur Greg Brandt, personnage dont on a fait la connaissance dans l’Arménien et qui garde son côté humain et attachant.
La narration se fait à la première personne, Dario nous raconte son histoire. C’est un personnage qui n’est pas épargné. Les scènes sont décrites avec beaucoup de détails, de vie, et c’est tellement bien fait que j’ai vraiment eu l’impression d’être spectatrice de chaque scène du livre.
L’ambiance des années 90 est si bien retranscrite qu’elle nous transporte et nous dépayse. Le temps de la lecture, j’ai voyagé 30 ans en arrière.
Carl Pineau a ce talent de créer une ambiance, une atmosphère propre dans chacun de ses livres qui vous emportent tout au long de l’histoire et dont vous ne pourrez vous défaire.
Il est fait référence quelques fois à l’Arménien mais le fait de ne pas l’avoir lu avant n’est pas handicapant du tout (je vous conseille toutefois de le lire si ce n’est déjà fait !!).
Enfin, Carl Pineau est un auteur qui est accessible et ça, j’apprécie énormément !
Foncez, vous ne serez pas déçus.
Commenter  J’apprécie          30
Quelqu’un a cogné à la même porte à peine quatre heures plus tard. J’étais perdu au milieu du cauchemar dans lequel mon père me hurlait dessus. Ce cauchemar me hantait depuis l’enfance. Mon père m’accusait d’être l’assassin de ma mère, morte durant l’accouchement. Nous étions dans notre maison de Malaspina à la lisière de Palerme. Je revivais ce qu’il m’avait fait subir tant de fois. Il me frappait le dos avec son ceinturon, répétait que j’étais né cent ans jour pour jour après le massacre de la Conjuration des poignardeurs, ce qui faisait de moi une graine de mafieux, un moins que rien. Un parasite ! Une âme maudite qui avait tué sa femme. Il me dérouillait jusqu’au sang, ne s’arrêtait que lorsque je perdais connaissance.
Les coups ont redoublé sur la porte. Il m’a fallu une minute pour revenir à la réalité.
Commenter  J’apprécie          20
J’ai eu la certitude que les paroles de ma tante m’avaient fait perdre conscience. Comme si un fusible de mon cerveau avait disjoncté pour m’éviter de revivre une réalité insupportable. Mais quel pouvait être le contenu de ce tiroir de ma mémoire qui avait refusé de s’ouvrir.
Commenter  J’apprécie          20
 J'aurais tout donné pour rayer d'un trait ce que j'avis fait. Mais je savais que c'était illusoire, cette nuit allait demeurer enfouie dans mon crâne. J'ai écrasé mon mégot dans les restes du sandwich. Leila est réapparue en blouse de travail, la mine préoccupée. J'ai de nouveau voulu tout lui raconter. Mais comment confesser une trahison rempli d'amnésie éthylique ?
Commenter  J’apprécie          20
Je me suis arrêté à un étage de chez moi, à bout de forces, devant la porte de mon voisin.Je suis resté à reprendre haleine, songeant aux mois durant lesquels j'avais tourmenté ce chirurgien que je prenais pour un dépressif au motif qu'il habitait seul sans recevoir personne.
Commenter  J’apprécie          20
Ému, je m’étais montré brouillon comme un écolier. Elle avait souri de ma nervosité.
Notre nuit avait été d’une tendresse que je n’avais jamais connue. Après sa première jouissance, Leïla avait blotti sa tête contre mon torse, elle s’était accrochée à mon buste, me procurant une sorte de dignité. Nous avions refait l’amour plusieurs fois, je savais déjà que je ne pourrais plus me passer d’elle.
Commenter  J’apprécie          10
Tout en me répétant que j’étais le pire connard de la terre d’avoir trompé Leïla, je me suis mis en marche. Les rues étaient désertes, je me torturais le cerveau sur ma perte de connaissance. L’absence de souvenirs me tourmentait. Soudain, j’ai entendu un bruit et je me suis retourné. Je suis resté à guetter, l’oreille tendue. Une furieuse rafale m’a cinglé au visage. J’ai cru discerner une forme humaine, à une cinquantaine de mètres. L’ombre brouillée par la pluie paraissait solide, et en même temps trop évanescente pour que je puisse affirmer qu’elle était réelle.
J’ai attendu dix secondes, puis je suis reparti en pressant le pas, plein de répugnance contre moi-même, l’esprit taraudé par la fin de nuit et cette mystérieuse Albanaise.
Commenter  J’apprécie          10
– Raconte-moi ton histoire fissa que je comprenne ce que tu attends de moi.
– Un mâle dominateur, j’adooore… a-t-elle minaudé en rejetant la tête en arrière.
J’ai jeté un bref coup d’œil sur la rondeur de ses seins, sous son chemisier. Il m’a semblé qu’elle maîtrisait le tempo de l’excitation qu’elle avait fait naître depuis son apparition.
– La confiance ne suffira pas, a-t-elle dit. Je cherche un homme qui saura combler mes désirs. La perle rare qui me traitera comme une reine. Je crois que ça pourrait être toi. Tu y gagneras une fortune… Mais avant, il va falloir me montrer ce que tu as dans le pantalon…
Je n’ai rien trouvé à répondre à cette fantaisie surréaliste. Elle a écarté les jambes et saisi mes hanches pour me coller contre elle. Elle m’a embrassé sur la bouche. J’ai laissé sa langue se fondre à la mienne. Elle m’a caressé le sexe à travers mon jean, j’ai senti le sang affluer dans ma verge. J’ai interrompu notre baiser, elle a glissé la pointe de sa langue entre ses lèvres, comme si elle savourait la texture de ma salive.
– Désolé, ai-je dit, mais ça ne marche pas comme ça.
Ses yeux luisaient d’un désir ravageur.
Commenter  J’apprécie          10
Lorsqu’il se mettait aux platines, le pusillanime quinquagénaire se transformait en phénomène d’exubérance. Le casque sur les oreilles, il accompagnait la musique de la tête, sa queue-de-cheval virevoltait en suivant ses coups de menton de droite à gauche.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (98) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz sur le livre "L'arménien" de Carl Pineau.

    Où Françoise trouve-t-elle une valise dans l'appartement de Luc ?

    sous son lit
    dans une commode
    dans la cheminée

    10 questions
    3 lecteurs ont répondu
    Thème : Nuits nantaises, tome 1 : L'Arménien de Carl PineauCréer un quiz sur ce livre

    {* *}