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Dmitry Glukhovsky disait dans Métro 2034 : « Rien ne menace l'Homme. Les Hommes, ce sont des survivants comme les cafards. Alors que la civilisation… c'est elle qu'il faut préserver. »

Lorsqu'on lit ce genre de récits (Plop) qui inventorient de manière romancé, les pires vices de l'humanité, on est en droit de se demander ce que l'auteur a bien pu vouloir nous transmettre, autre que le dégoût. Car ce roman a évoqué en moi majoritairement du dégoût. Attention, j'ai été prévenue avant, je savais dans quoi je m'engageais.
Et durant ma lecture, je repensais à cette citation de Metro 2034, et je me suis dit, oui mais c'est quoi la civilisation ? Parce que dans le roman Plop, malgré toutes ses barbaries ignobles, il y a des règles à respecter, des tabous, des hiérarchies. Alors est-ce que la civilisation suffit pour nous convaincre que nous sommes mieux que d'autres ? Et ce sont qui les autres ? Les gens des autres groupes ?
L'être humain est-il un animal qui fait tout pour survivre ou est-il en réalité un guerrier belliqueux en quête permanente d'horreur ? Pour de l'argent ? Pour des ressources ? Pour la religion ? Pour rien ? Pour rien juste parce que c'est un vampire ? Est-ce que le mythe du vampire ne viendrait tout simplement pas de l'être humain qui aime voir le sang couler ?
Ce n'est pas le cannibalisme qui m'a le plus choqué dans ce roman (à vrai dire, ce sera le moins choquant), mais les viols à répétition et la froideur. A un moment, je me suis dit, ce roman est trop long, on a compris le message merci. Ou alors peut-être ne l'ai-je pas compris.
Sommes-nous toujours vivants, lorsque nous naissons dans la boue et que la vie se résume à la survie dans un monde terriblement hostile ? C'est quoi un être humain ? Après l'apocalypse, lorsque la civilisation aura disparue, y ‘aurait-il une différence entre celui qui naît dans la boue et celui qui naît dans les fleurs ? Celui qui naît dans la glace et celui qui naît dans la forêt?
Du pure vitriol en page. Pour plus de contenance, je vous invite à lire la chronique de Kikiberard22.

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J'imagine que pour écrire ce "Plop", Rafael Pinedo a dû se dire que verser dans l'ultra-violence et le trash était certainement le plus sûr moyen de se faire remarquer et de sortir du lot. Il a dû ensuite se dire que placer son récit dans un contexte post-apocalyptique pouvait justifier la violence la plus racoleuse. le thème du retour à la barbarie a dû lui paraitre bien pratique. Et tans pis si l'univers dépeint l'est à la truelle et s'il n'est pas crédible.

Je ne suis pas hostile aux récits violents qui remuent le lecteur. Encore faut-il que ça raconte quelque chose, que la volonté de l'auteur soit simplement de distraire ou bien de servir un propos. Ici, tout n'est que prétexte. La violence est là pour elle-même, elle est la base et le but du récit. Ni ludique, ni ne portant aucune idée.

Parfois le récit semble vouloir aborder un thème intéressant (le pouvoir du savoir, la conquête du pouvoir) mais à chaque fois l'auteur abandonne ces esquisses de développement de l'intrigue sans les exploiter pour retomber dans ses travers et sa vacuité abyssale.

Les personnages sont anecdotiques, inintéressants. Il n'est pas nécessaire de s'attacher aux protagonistes d'un roman pour le lire avec intérêt (le personnage d'"Un enfant de Dieu" de McCarthy ou les personnages du "diable tout le temps" de Pollock ne sont guère attachants par exemple). Mais il faut alors qu'ils soient bien caractérisés et qu'ils aient une certaine épaisseur. Ce n'est pas le cas dans "Plop". Les protagonistes ne sont pas attachants, ils n'ont aucune profondeur, ils indiffèrent.

Le récit est creux, vide, ne raconte rien. L'écriture est plate, sans originalité, aussi vaine que l'histoire qu'elle raconte. En moins de 170 pages, le roman de Pinedo réussit à être ennuyeux. Presque un exploit. Si je l'ai lu à toute vitesse, ce n'est pas parce que j'ai été emportée par le récit mais bien pour m'en débarrasser au plus vite.

Challenge Petits plaisirs 14
Challenge variété 6 (catégorie "un livre que vous pouvez terminer en une journée)
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Prix Casa América 2002

Il s'appelle Plop, comme le son qu'a fait son corps de nourrisson lors du passage du ventre de sa mère au sol perpétuellement boueux... Dans son monde cruel, les gens vivent en tribus afin de ne pas finir dévorés par les rats et les chats. Chacune a ses propres règles, ses tabous qu'il est interdit de transgresser au risque de finir lapidé ou dépecé puis donné en pâture aux porcs !

Dans cet univers de désolation, plus d'eau potable si ce n'est celle qui tombe directement du ciel, le reste n'étant bon qu'à nourrir la terre pour toujours plus de boue. Mais, ça tombe bien, car, de la pluie, il y en a tout le temps ! Elle tombe sans discontinuer sur ces peuples qui ne se protègent qu'à l'aide de vieux métaux rouillés et meurent les uns après les autres de terribles maladies quand ce n'est pas de la faim ou d'un accès de violence… Mais Plop, lui, va survivre. Et, loin de se contenter d'une vie d'esclave, il va apprendre et tenter d'accéder à un pouvoir pour le moins fragile, quitte à tout détruire sur son passage…

Avec ce texte court mais incroyablement incisif et brutal, Rafael Pinedo nous ouvre les portes d'un monde post-apocalyptique terrifiant dans lequel, en dépit de certains codes, tout semble permis… Viols, meurtres et cannibalisme font partie du lot quotidien de chacun. Les rares démonstrations d'affection ou d'amour paraissent incongrues et complètement déplacées dans cet univers où seule règne la loi du plus fort et l'assouvissement des besoins primaires. L'ambiance est sombre, glauque, voire oppressante par moments et le rythme de lecture effréné, en raison de la brièveté des chapitres, contribue à accroître une tension déjà bien présente.

Dans cette histoire aux allures de fable cruelle, l'auteur fait ressortir les pires travers de l'âme humaine. Dépossédé de tout, l'homme parvient tout de même à recréer un semblant de civilisation sur laquelle exercer sa tyrannie, son fanatisme et sa barbarie. Ici, pas de manichéisme, ni de morale, la violence est dans chaque geste et c'est pourquoi le lecteur ressort éprouvé, presque mal à l'aise après cette lecture dérangeante mais néanmoins étonnante. Avis aux amateurs qui aiment être bousculés…

Challenge ABC
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C'est le premier livre du genre post-apocalyptique que je lis et j'avoue que celui-ci ne m'a pas plût, heureusement que le récit est cours en 170 pages. Cela dit je retenterai certainement avec un autre livre du genre pour me faire un avis plus précis et il est difficile de juger avant d'avoir pu comparer. On suit ici la destinée de Plop qui est le personnage principal il se nomme ainsi car quand il est né il a été trainé dans la boue d'ou le Plop. Celui-ci a été recueilli par la vieille Goro dans leur tribu on ne peut ouvrir la bouche, tirer la langue ect ceci est punissable de peine de mort, on mange par groupe de 2 ou 3 uniquement et on doit marcher en baissant les yeux.

Il ne fait pas bon de naitre albinos (l'enfant est de suite bûlé vif) et la mère qui le met au monde est considéré comme une pestiférée

Je n'ai pas réussi à rentrer totalement dans ce genre qui sans le challenge multis-défis ne m'aurait pas du tout intéresser mais c'est ce qui fait l'intérêt de celui-ci nous faire lire différents genres auquel nous ne sommes pas habitués.
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Pour la lecture de PLOP, prévoyez : une paire de bottes afin de pouvoir patauger librement dans la boue.
une veste de qualité et imperméable...eh non ! Pas d'éclaircie prévue le temps de la lecture...
Pour les estomacs les plus fragiles, il pourrait s'avérer utile d'avoir à portée de main, un sac à vomi...Euhhhh.. non !..Deux !
Une machette, une feuille de boucher, voir, un Katana, pourront devenir salvateurs en vue d'un éventuel agresseur. Si vous ne possédez pas d'une telle arme, un long couteau correctement aiguisé, sera toujours utile.
Mais surtout ! Surtout !
Gardez toujours la tête baissée et n'ouvrez jamais la bouche ! En aucun cas !

Un jour, ou peut être plus tard ???
La terre n'est plus qu'une pauvre planète boueuse, ultra-polluée et dangereuse.
Que s'est-il passé ? (l'homme certainement).
Les règles n'existent plus. Un monde sans foi ni loi.
Des survivants se sont réorganisés. Ils vivent en groupe. Plusieurs groupes. Chaque groupe à son tabou. Chaque groupe est nomade. Chaque groupe survit tant bien que mal. Chaque groupe se démerde comme il peut.
Le groupe de PLOP n'est pas pire que les autres. Mais il n'est pas meilleur non plus.
Le danger est omniprésent. Au sein des groupes. Hors groupes.
Plop, lui, c'est rêvé plus malin.
La raison du plus fort est toujours la meilleure, a t-il crû.
Mais le grand tabou, reste le grand tabou...et c'est valable pour tout le monde.

L'ambiance ? ......

Phrases courtes. Chapitres courts. Tension. Pluie. Sang rouge. Viol. Un Chat. Cannibalisme. Pluie. Décapitation. Utilisation. Amour. Un chien. Ferraille. Gerbe. Pluie. Masturbation Collective. Utilisation. Ennemis. Sang noir. Des rats. Défécation (sur les autres, pourquoi pas). Champignons. Démembrement. Rouille. Recyclage. Testicules. Pluie. Mongoloïde. Hallucinations. Des chats...Grrrr !!!

......Toujours là ?

Pour public averti !
Une lecture post-apo, qui peut se lire comme une dystopie ou comme un vilain conte cruel pour grands enfants dégénérés, psychopathes avérés, ou tout simplement pour amoureux de beaux romans noirs et bien glauques.

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J'ai lu ce matin Quinzinzinzili de Méssac. C'était le premier livre publié par L'Arbre Vengeur qui me tombait entre les mains. Ni une ni deux, j'ai été chez mon libraire me procurer un autre livre du même éditeur. Ce livre, c'est Plop. Là encore, les mêmes qualités éditoriales sautent aux yeux : c'est de la belle ouvrage (chouette couverture cartonnée avec rabats, bonne qualité du papier, etc).

Là encore, on retrouve les mêmes ambitions : une oeuvre de fiction courte, s'inscrivant dans l'imaginaire sans renoncer au style. Dans Plop, le monde est recouvert de boue, les moeurs étranges sont également souvent sordides. Rafael Pinedo ne ménage pas son lectorat : ces pages sont effectivement dures, parfois insoutenables pour les âmes sensibles. Pour ma part, cela ne m'a pas paru insupportable mais je suis sans doute un ami des ambiances les plus sombres.

Le roman raconte la vie de Plop, ainsi nommé en référence au bruit qu'il fît à sa naissance en passant directement de la vie utérine... à la boue. Plop comme le bruit d'un corps tombant la boue, donc. Ambiance glauque qui ne se dissipera jamais et ira même grandissante à mesure que la tyrannie de Plop s'étendra. le récit est particulièrement âpre, Rafael Pinedo adopte un style souvent clinique et expose les pires abjections sans sourciller : toutes ces horreurs (viols, sévices divers et variés, tueries, etc.) sont simplement des faits qu'aucun jugement moral ne vient condamner. Dans les mondes post-apocalyptiques, l'Humanité fait rarement dans la dentelle... La morale n'a pas totalement disparu mais elle porte sur des actes insignifiants pour le lecteur (l'intérieur de la bouche et la langue sont les interdits majeurs du roman, et on ne saurait les montrer sans risquer une condamnation à mort) ce qui renforce encore le sentiment de malaise.

En ce sens, Plop est définitivement une réussite à recommander à ceux qui aiment les récits incisifs et dérangeants.
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Le récit de Plop est glauque et tout à fait sinistre et on trouvera probablement assez peu d'agrément à sa lecture. Toutefois, l'on peut s'interroger sur ce qui peut amener un auteur, être sensible à priori, à concevoir une telle vision du futur, si désespérée et désespérante. Et à regarder le cours des choses, leurs évolutions rapides sur notre petite planète, on se dit aussi que cette projection du devenir humain et de sa fin annoncée est loin d'être impossible. En effet, une part notable de nos contemporains, et plutôt de ceux qui sont aux commandes de notre néo-société et de sa forme idéologique, (en profitent comme ils disent), se conduisent déjà régulièrement comme des porcs et en occultant systématiquement les causes de l'actuelle débâcle sociétale et écologique. D'autres encore y voient quelque chose d'enviable. Comme Plop, et même s'ils veulent l'ignorer, ils vivent déjà dans la boue de leurs propres esprits; et comble d'absurdité, cela participe à les convaincre qu'ils appartiennent à une élite. En cela le Plop du roman est plus réaliste : il sait qu'il est né dans la boue et est logiquement destiné à y retourner.
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Quant à Plop dans l'histoire, je n'ai pas tellement envie d'en parler c'est un personnage qui évolue beaucoup au cours du récit. Je m'étais forgée une opinion totalement erronée de lui, c'est finalement cette évolution qui donne l'intérêt à ce récit. Et il serait dommage de dévoiler la personnalité de Plop.

Lire « Plop » c'est comme manger une soupe à l'oignon, c'est bon mais c'est long à digérer …Ça n'en reste pas moins un très bon roman post apocalyptique, mais toutefois il faut avoir le coeur bien accroché pour accepter, digérer tout ce qu'on y lit.
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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Un livre bizarre et dérangeant, pas forcément dans le bon sens. de la violence pour rien, des personnages creux, une intrigue sans but. C'est glauque et ennuyeux, je n'ai absolument pas saisi le message que voulais transmettre l'auteur. Vite oublié, next.
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Un monde post-apocalyptique extrême. A faire passer les univers de Mad max et "La Route" pour des vacances bucoliques. On y croise des personnages qui évoluent dans la boue, tentant de reformer une société qui s'avère aussi violente que précaire, où les codes moraux n'existent plus. C'est dans ce contexte barbare que Plop, "le fils de la Chanteuse", vient au monde. Ce court roman (150 pages), très trash, n'est pas inintéressant, mais attention: âmes sensibles s'abstenir.
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