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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le récit de Plop est glauque et tout à fait sinistre et on trouvera probablement assez peu d'agrément à sa lecture. Toutefois, l'on peut s'interroger sur ce qui peut amener un auteur, être sensible à priori, à concevoir une telle vision du futur, si désespérée et désespérante. Et à regarder le cours des choses, leurs évolutions rapides sur notre petite planète, on se dit aussi que cette projection du devenir humain et de sa fin annoncée est loin d'être impossible. En effet, une part notable de nos contemporains, et plutôt de ceux qui sont aux commandes de notre néo-société et de sa forme idéologique, (en profitent comme ils disent), se conduisent déjà régulièrement comme des porcs et en occultant systématiquement les causes de l'actuelle débâcle sociétale et écologique. D'autres encore y voient quelque chose d'enviable. Comme Plop, et même s'ils veulent l'ignorer, ils vivent déjà dans la boue de leurs propres esprits; et comble d'absurdité, cela participe à les convaincre qu'ils appartiennent à une élite. En cela le Plop du roman est plus réaliste : il sait qu'il est né dans la boue et est logiquement destiné à y retourner.
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Un monde post-apocalyptique extrême. A faire passer les univers de Mad max et "La Route" pour des vacances bucoliques. On y croise des personnages qui évoluent dans la boue, tentant de reformer une société qui s'avère aussi violente que précaire, où les codes moraux n'existent plus. C'est dans ce contexte barbare que Plop, "le fils de la Chanteuse", vient au monde. Ce court roman (150 pages), très trash, n'est pas inintéressant, mais attention: âmes sensibles s'abstenir.
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Dans ce conte post-apo et primitif (si si, mais attends j'ai pas fini) s'impose un personnage principal qu'on surnomme Plop. Plop, parce que c'est le son qu'a produit son corps lorsque bébé, il est tombé du ventre de sa mère, étalé et quasiment laissé pour mort sur le sol boueux.

Car dans ce décor, tout n'est plus que boue. La boue partout, qui détériore les vestiges faits de métal et apporte les maladies vénériennes. Plop voit son monde peuplé de tribus, agissant chacune selon ses propres règles ("on s'utilise" mais sans aller jusqu'à l'orgasme qui est tabou et se solde par une lapidation, un écorchement, ou recyclé en nourriture pour les porcs qui doivent toujours être bien gras).

On se réunit en groupes hiérarchisés comme dans l'administration pour survivre aux attaques de chiens sauvages et aux hordes de chats.

Plop raconte l'ascension de Plop, né dans la merde, rendu esclave et devenu dictateur, en expérimentant tout ce qui lui tombe sous la main ; le plaisir, l'amitié, la trahison, l'élevage d'humains, la linguistique... de toute façon tant que Plop garde le sourire sans jamais sortir sa langue, il ne craint pas grand chose. Jusqu'à ce qu'apparaissent les premiers concepts du Progrès.

Ce court roman est quant à lui, une incroyable expérience, dans laquelle on bouffe des champignons, on se gave d'alcool et de chair humaine. C'est brutal, très brutal. Il n'y a aucune frontière entre le Bien et le Mal, car les membres de la tribus jamais ne s'étonnent de devoir se sacrifier, se donner corps et âmes afin de satisfaire celui qui détient le pouvoir de la Lecture.

C'est un roman dans lequel on croise très peu d'amour, rendu dérisoire, futile, tellement cette société est dénuée d'humanité.

Les critiques ont été assez dures envers cette fable. Pour ma part, j'y vois les pires travers de l'Homme ayant reconstruit ce qui semble être une nouvelle civilisation. La violence et la cruauté, parce qu'elles ne semblent jamais y être gratuites font de Plop un bonbon de désespoir que je ne peux que vous conseiller.

À ranger aux côtés mérités du Puits d'Iván Repila (aux éditions 10/18), de Niourk de Stefan Wul (aux éditions Bragelonne), et Monde sans oiseaux de Karin Serres (aux éditions Stock).
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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PLOP est un roman très court… et très violent ! Etant espagnole du côté de ma chère maman j'ai pu le lire en v.o : la langue est très belle mais beaucoup de passages doivent être quand même très difficiles à rendre en traduction. Les amatrices (et les amateurs !) de post-apo trash devraient apprécier (mais âmes sensibles… vous voici prévenu(e)s!
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