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Pas mal du tout, elle écrit bien et sait tenir en haleine avec une histoire pourtant peu dense (mais le sujet est lui troublant). Reconnais t-on Monsieur HULOT ? Franchement, il faut chercher et lire entre les lignes voire ailleurs, le livre a du être lu et relu par des avocats. Une bonne surprise alors que je partais, je ne sais pourquoi, avec un a priori negatif
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Mathilde, jeune photographe, se fait violer par le Nobel de la paix.
Mazarine Pingeot nous raconte la sidération
Ensuite elle doit se taire.
Se taire pour protéger sa famille; être fille d'un chanteur connu et petite-fille d'un poète académicien a ces exigences.
Se taire pour éviter le scandale.
Se taire pour ne pas être broyée.
Mais peut on se taire a jamais ?
Comment se construire après un viol ?
Mazarine Pingeot dans un style d'une grande richesse nous accompagne dans les réflexions de Mathilde et les nôtres
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Cela fait un moment que Se Taire est sur ma table de livres à lire mais souvent je le prenais en mains et me rappelais qu'il s'agissait d'une histoire de viol, alors écoutant mon humeur du jour je le reposais. Et en effet, ce n'est pas tous les jours de ma vie que j'ai l'humeur de lire du viol !
Aujourd'hui, je suis seule à la maison, non pas que mon humeur est à propos mais je me dis que j'aime bien l'écriture de Mazarine Pingeot et que pourquoi pas. Donc 8h ce matin, café bien chaud, je m'allonge et je commence la lecture avec cet apriori qu'elle sera fastidieuse et que sans doute je lirais dans 1h ou 2 autre chose. Eh bien, j'avais omis le talent de M Pingeot de me happer dans une histoire ! Je n'ai guère pu le lâcher, je voulais savoir, étudier, approfondir, me plonger dans la vie de Mathilde, une fille de 20 ans dont le père est un chanteur connu et aimé, dont toute la famille est médiatisée. Elle se voit offrir une opportunité hors du commun, celle de photographier le prix Nobel de la paix pour son 1er job. Alors, fébrile et heureuse elle y va mais quelques minutes à peine être entrée dans la chambre-bureau, alors que son appareil photo n'est même pas encore prêt, le Nobel se jette sur elle et la viole. Mathilde, absente de son corps et profondément choquée prendra tout de même les photos après son agression. Et c'est ici le début du roman. On va suivre Mathilde dans son silence forcé durant plus de 20 ans, accompagné de sa soeur, incomprise par sa famille, on voyage avec elle jusqu'au Caire, on revient à Paris, on a envie de la secouer, de lui hurler dessus tout en comprenant la prison dans laquelle elle se réfugie. La fin m'a particulièrement ébranlée mais Mazarine Pingeot sait prendre par la main avec son écriture en profondeur, et on referme ce livre avec un sentiment d'avoir vraiment lu une histoire forte !
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Se taire, c'est ce que Mathilde a appris à faire au sein de sa famille, son "clan", qui porte à travers les générations l'héritage de la poésie, de la célébrité et de la politique.
Se taire, c'est encore ce que le clan lui demande après qu'elle s'est fait violer par le Prince T..., éminent prix Nobel de la paix.
Se taire, c'est ce qu'elle fera sous l'emprise de Fouad, un homme possessif et manipulateur sous ses dehors de séducteur charismatique.
Se taire, c'est tout ce qui lui reste lorsque le scandale éclate et qu'on traîne son fils dans la boue à cause de ce qu'elle a vécu, de ce qu'elle a subi. Une deuxième mort, un deuxième viol.

Sous la plume de Mazarine Pingeot, on devine dans ce récit amer centré sur la femme victime l'expérience d'avoir à subir le poids d'un héritage familial qui est au coeur de la personnalité de Mathilde. Bien qu'il dénonce avec justesse l'impossibilité pour une femme, dans la société actuelle, de lutter contre ce qu'on lui fait subir, même lorsque c'est objectivement dégueulasse, je ne sais pas si on peut parler d'un roman féministe. Il n'y a pas de combat, pas d'espoir, pas d'issue heureuse.
C'est le roman d'une chape de plomb qui s'abat quand l'irréparable est commis, le roman de l'avant et de l'après, du lâcher-prise quand on découvre qu'on ne sera plus jamais, jamais la même personne, que l'insouciance et l'innocence sont bel et bien envolées. C'est une chute inexorable, d'une terrible noirceur, qu'une écriture douce et imagée transforme en voyage.
C'est le roman d'une blessure ouverte, qui ne se refermera jamais parce qu'il faut se taire.
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Un sujet hélas toujours présent dans l'actualité, traité sobrement dans un roman qui se lit vite.
Malgré une plume facile à lire, il m'a cependant manqué un petit quelque chose au niveau des personnages : Mathilde ne m'a pas touchée plus que ça et sa famille encore moins.
Une petite déception...
Lien : https://la-clef-des-mots.e-m..
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Bon livre, Mazarine Pingeot est une magnifique écrivaine. le message qu'elle souhaite passer est réussi, le récit est parfaitement bien emmené.
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Premier roman de Masarine que je lis, et suis conquise par le style et l'histoire. Sur fond de violences faîtes aux femmes suite au buzz "balance ton porc", elle nous raconte comment vivre avec un viol dans un contexte familial exposé médiatiquement. Réussie.
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Mes avis sur ce livres ont été similaires à des montagnes russes. Je l'ai apprécié comme détesté. Je ne sais pas sur quel pied danser, et quoi penser de ce roman. J'ai aimé la façon d'écrire de Mazarine Pingeot autant que je l'ai méprisé. Je reste sur ma fin, je ne trouve même pas les mots, mais je tiens quand même à dire que je suis déçue malgré un roman bel et bien « sombre et percutant ».
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Comment se taire et pourquoi se taire ? Dans le prologue, Mazarine Pingeot écrit : agressions, victimes, traque, homme, défenseurs, coupables, transaction, société.

Parler est le commencement d'une chasse, le monde humain qui devient animal pour attraper, dépouiller et abandonner. Se taire c'est le silence. Que faut-il à notre société pour entendre ? Violence chez moi ou ailleurs ? Qui entendra ?


Mon avis : Comprendre, appréhender. Fermer les yeux et se transporter. Il est certaines transgressions qui ne demandent ni acceptation, ni autorisations. le viol, c'est se servir pour lui. le viol, ce n'est un viol pour lui. Et pour elle ?

C'est un silence. C'est une voix qui s'est tue à l'instant où son monde est pénétré.


Et cette image qui colle partout. Où est la vraie "moi" dans l'intime ? Non, on y entre comme si tout y été autorisé. Savoir, rencontrer, aborder, repousser. Image public.


Se taire, c'est se corrompre soi-même. Il faut quelque chose à sauver pour parler.

Il faut un plan, une cause, un pari.

La loi du silence est bénéfique à tous les aliénés de la société qui pensent et qui jugent que chaque individu ou chaque événement ont une cause et une conséquence.

Les victimes, les oubliés, les silencieux s'immergent en exploitant l'absentéisme et l'oubli.


Qui gagne ? Qui perd ?

On passe de l'un à l'autre, on se croit à l'abri, on pense tout savoir. La vie est un mensonge, un silence ou une déclaration.

Tout autour le bruit : celui du quotidien, celui de l'accusation, celui de la révélation mais le bruit sourd qui sonne un monde pire, lourd, ignoble. Qui ose écouter ?


Se taire, c'est tenter de se sauver soi-même. Possible ? Non, sinon c'est le regret, le remord, l'accusation, la culpabilité qui s'entrechoquent et affaiblissent.


Il est question de savoir dire et raconter à la bonne personne. Qui doit savoir ? Qui peut entendre ?


Ma conclusion : Mazarine Pingeot transporte le lecteur près de Mathilde. L'auteure s'absente, se tait et laisse parler Mathilde. Violences physiques, violences psychologiques : Un enfer de vivre ou vivre en enfer ?
Lien : https://aupaysdesbooks.wixsi..
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Certains verbes pronominaux ne sont pas inoffensifs. C'est le cas avec celui-ci.

Se taire est tout comme ses synonymes une souffrance.

C'est le cas de notre héroïne. Après avoir été violée par le "Nobel de la Paix" elle fait ce pourquoi elle avait pris rendez vous avec lui : photographier pour un article de journal.

Encore un livre concernant une histoire "à la Weinstein" pensez vous. On ne peut pas vous en vouloir mais ce n'est pas le cas dans ce livre.

Notre héroïne n'est pas une actrice en vogue ou en devenir. Mais elle n'est pas non plus une femme lambda.

Elle est petite fille d'un académicien et fille d'un chanteur célèbre.

De ce fait, après ce viol son entourage lui conseille de "Se taire".

Car celle qui a subit ne peut qu'être coupable, quelque soit son statut social.

Après son agression elle reprend ses études d'urbanisme ou elle va rencontrer celui qui va devenir son mari_ et devenir mère.

Notre héroïne va t'elle réussir à reprendre le cours de sa vie et à avancer ?

A vous de le découvrir en lisant ce livre que nous offre Mazarine où l'on découvre son style limpide et fluide sans aucun misérabilisme ou "pathos". Rien que la vérité criante d'une femme blessée dans sa chair, comme marquée au fer rouge"
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