Le narrateur de
la Faute, un romancier quinquagénaire, revient sur son enfance et son adolescence. Enfant unique et introverti, il grandit dans un quartier populaire de Rome, entre un père fantasque et mélancolique et une mère pragmatique et d'une grande rigueur morale, et sans jamais entendre parler de grands-parents, d'oncles, de tantes ou de cousins. Ils mènent une vie calme, isolée, repliés sur leur foyer en dehors de l'école et de leurs travails respectifs.
Quant à leur situation financière, elle est précaire, le couple est endetté. Son père est responsable de ces difficultés et incapable d'y faire face. Cette situation exacerbe les problèmes d'une relation dans laquelle on sent de la rancune.
Au seuil de l'adolescence, du jour au lendemain, il va découvrir ce que cachent ses parents, notamment la réserve et le mystère cultivés par sa mère sur son passé.
Je ne vous en dévoile pas plus, cela gâcherait le plaisir d'être surpris(e) par cette découverte et ses conséquences sur la vie et l'avenir de notre héros.
Piperno explore dans ce superbe roman d'apprentissage (dont le thème essentiel est la culpabilité) la complexité des liens familiaux et le sentiment d'imposture.
Le roman doit beaucoup de son immense charme à la beauté d'un langue vive, intelligente, raffinée, souvent drôle et ironique.
En quelques mots: un roman magistral, passionnant et très émouvant.