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C'est l'histoire d'une famille bourgeoise à l'italienne.
Elle compte parmi ses ancêtres : avocats, penseurs, scientifiques éminents et même un rabbin!
Seule fausse note dans ce festival de bienséance un père volage et hâbleur , Matteo, juif romain, se ruant avec légèreté dans deux mariages successifs et une accumulation incroyable de dettes.
Il s'est enfui à Los Angeles en abandonnant sa deuxième femme et les enfants d'un premier mariage afin d'échapper à un créancier menaçant .

Il s'y cachera durant seize longues années .

À la mort de son usurier, Matteo revient à Rome sur un coup de tête .et se jette sans retenue dans les retrouvailles avec la Ville Éternelle …..
.
Ses deux enfants ne lui pardonnent pas son égoïsme de jouisseur , sa polygamie presque convulsive .
Marina se débat alors dans un mariage fragile , n'aime pas ses beaux - parents et se découvre plus amoureuse de sa belle- soeur que de son époux.
Giorgio , lui, préfère fuir son père , il'n'a aucune envie de l'affronter .

Seule , Federica, son ex- femme trouve grâce à ses yeux , véritable Pénélope moderne qui attend son revenant d'époux …

C'est une histoire familiale où le narrateur , ironique , retors , sarcastique s'amuse avec ses personnages.
C'est cynique,, drôle, réaliste, genre petit théâtre familial qui nous donne à lire l'essentiel sous le superficiel : fine analyse du couple ,de la paternité , de la filiation , rapports conjugaux , amours déçus, perte et abandon, certaine difficulté à s'accepter et à accepter l'autre .

L'auteur maîtrise son récit à la perfection , cynisme et réalisme , humour noir , bienveillance: observation attentive, lucide des comportements humains ,radiographie d'une époque, histoire d'une famille bouleversée,, dérangée , paniquée , par le retour du père ..

Je me suis un peu ennuyée jusqu'à une fin inattendue , cette comédie de moeurs à l'italienne bascule dans la tragédie lors du dénouement ..
Avant j'avais lu « Persécution » que l'on m'avait offert ,en 2011.
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A son arrivée, à Rome, Mattéo est fort dépité de ne trouver personne à l'aéroport pour l'accueillir. Après un exil de seize ans en Californie, il espérait susciter un peu plus d'intérêt de la part de ses proches. Que peuvent-ils lui reprocher ? Oh, des broutilles, couvert de dettes, il a juste abandonné femme et enfants pour fuir un créancier de plus en plus menaçant.
A partir de là, l'auteur nous propose de découvrir les membres de cette famille manifestement indifférente.
L'épouse Federica, 50 ans, en proie aux doutes face à la vieillesse, en perpétuel questionnement sur son potentiel de séduction, prête à tout pour récupérer ce mari volage m'a parue touchante et pathétique.
Martina empêtrée dans un mariage subi plutôt que souhaité est secrètement amoureuse de sa belle-soeur avec qui elle a échangé un baiser torride. le retour de son père la laisse tout simplement indifférente. On ne peut que la trouver antipathique et superficielle.
Et le fils Giorgio a bien assez de souci avec son restaurant et la venue prochaine d'un enfant qui lui semble une bien lourde responsabilité. Il est à mon sens, celui dont le caractère se rapproche le plus de celui de son père même s'il reste le plus hostile à son égard.

« Là où l'histoire se termine » peut se lire comme une saga familiale étonnante, provocatrice, drôle, parfois choquante, souvent féroce. Alessandro Piperno y dépeint avec justesse les relations familiales et fraternelles mais aussi les émotions humaines, la vie en somme. Il dresse avec beaucoup de finesse le portrait et le parcours de vie de chacun des personnages, leurs blessures et leurs fragilités, tout en révélant les malentendus, les non-dits et les secrets enfouis des uns et des autres. J'y ai retrouvé l'écriture percutante teintée d'une pointe d'ironie à laquelle j'étais habituée pour avoir lu plusieurs fois cet auteur.

J'aurais qualifié ce roman de léger pour un bon moment de détente si l'auteur ne m'avait surprise par une fin aussi soudaine que dramatique, remettant les sentiments à leur juste place.
Mais, chut, car c'est « Là où l'histoire se termine ».
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Matteo, un juif romain, a du fuir pour échapper à un créancier menaçant qui a commis l'erreur de penser qu'il pourrait être un jour remboursé. Abandonnant femme (la numéro 2 en fait) et enfants (des deux premiers lits) il émigre aux USA où il se cachera pendant seize longues années et deux nouveaux mariages (le dernier étant un mariage blanc à 20000$). le créancier vindicatif mort sans héritier, Matteo a la joie de retrouver la ville éternelle et accessoirement Federica, toujours éprise et attendant tremblante le retour de son Ulysse, ainsi que ses deux enfants Georgio et sa demi-soeur Martina qu'il avait d'antan accueillis comme des "dommages biologiques collatéraux" mais qui "s'étaient révélés, pas seulement d'un point de vue affectif, des investissements rentables."

Les enfants l'attendent-ils vraiment? Qu'importe, comme dit Federica, "exempt de souvenirs et de pressentiments, Matteo dormait tranquille, mangeait avec appétit et ne manquait pas un coup au lit".

Si Matteo est un raté magnifique et séduisant, son fils a réussi en restant angoissé à l'opposé de son père et sa fille a fait un "beau mariage". La paternité pour le premier et un amour contrarié pour sa belle-soeur pour la seconde s'enchainent sur un ton enjoué et plein d'humour qui me fait penser aux oeuvres de jeunesse pleines de facétie de Woody Allen. C'est bien écrit et les phrases savoureuses s'enchainent à un rythme réjouissant (entre autres, Federica "dans ses rares moments d'estime d'elle-même...se sentait comme une Jaguar de troisième main sur laquelle les anciens propriétaires avaient bénéficié de bons de réduction successifs" ou encore Georgio découvrant à l'échographie son futur fils : "son enfant ressemblait à E.T, ce fut la chose la plus douce qu'il puisse penser en apercevant sur l'écran cet ectoplasme de profil")

Une toute petite histoire familiale charmante et légère, avec des personnages attendrissants (comme Federica) et drôles, tout juste entrecoupée d'une mise en garde sur "la méchanceté des gens" jaloux de la réussite de Georgio. Mais tandis que chez Woody Allen on envoie un solo de clarinette et le générique, ici on entend le piano d'Oscar Peterson puis l'orchestre de Count Basie le soir de Noël dans le restaurant chic de Georgio, avant le coup de théâtre qui est incroyable... et pourtant...l'Histoire, celle qui est toujours tragique, celle qui fait irruption régulièrement mais qu'on oublie parce qu'on le veut bien, cette terrible Histoire est de retour !
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Là où l'histoire se termine est assez différent des précédents romans d'Alessandro Piperno. Son ton y est moins cinglant et les intrigues bien plus légères (en apparence) que dans Persécution ou Avec les pires intentions. L'écrivain italien a écrit une véritable comédie de moeurs dans un milieu qu'il connait parfaitement, celui de la bourgeoisie juive romaine. Si Là où l'histoire se termine était un film, on pourrait le qualifier de chabrolien mais ici, en l'occurrence, le roman rappelle de façon assez surprenante quelques uns des meilleurs livres de ... Philippe Djian. Avec un narrateur ironique, voire sarcastique, qui s'amuse avec des personnages pas loin d'être stéréotypés mais qui sentent indéniablement le vécu. Il y en a peu qui trouvent grâce aux yeux de l'auteur si ce n'est Federica, véritable Pénélope romaine qui attend que revienne Matteo, qui s'est enfui 16 ans plus tôt en Californie, en laissant derrière lui épouse(s), enfants et surtout dettes. Son retour, lui le séducteur polygame et désargenté, dans une ville qui a beaucoup changé n'en fait pas pour autant le personnage principal du livre, ou alors indirectement, comme une sorte de catalyseur de déséquilibres dans sa famille, proche ou par alliance. Avec une science parfaite du récit, Piperno passe d'un protagoniste à un autre, particulièrement inspiré dans les scènes collectives, fêtes, repas ou cocktails, où son art de la description des sentiments se révèle féroce et jubilatoire. Ce petit théâtre des vanités, des égoïsmes et des névroses, l'auteur le fait littéralement exploser dans un dernier chapitre que rien n'annonçait. Une façon de démontrer la futilité et la vanité de ces (de nos ?) existences mais aussi, et peut-être surtout, d'en souligner la précarité dans un monde d'où sourd une violence aveugle et imprévisible.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Lecture ardue où je me suis traînée. Peut-être parce que lire des histoires de famille ce n'est pas mon truc. Un père volage qui, après avoir fuit en Californie, revient en Italie, espérant renouer avec son fils et sa fille. Y est décrit leurs vies conjugales avec les rapports de couple et beaux-parents. La fin est olé olé et j'étais pressée que cette histoire se termine !
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A la lecture des critiques dithyrambiques des libraires, j'avoue que je m'attendais à autre chose du livre de Piperno. « Là où l'histoire se termine » correspondait pourtant – a priori – à tout ce que j'aime retrouver dans un roman : maîtrise du récit et de l'écriture, cynisme et réalisme, humour noir et bienveillance… Malheureusement, la magie n'a pas opéré pour moi. Bien que les protagonistes ne soient pas très nombreux, j'ai eu un mal de chien à faire le lien entre eux et à rattacher les enfants à la mère qui leur revient. La faute sans doute à Matteo, le père volage ! N'empêche, n'ayant pas réussi à entrer dans leur univers, j'ai suivi leurs aventures un peu de haut, telle une déesse dans son Olympe qui regarde s'agiter une poignée d'humains.
L'écriture est belle et pourtant là aussi j'ai décroché, pour la raison principale que j'ai retrouvé cette habitude actuelle des auteurs à user et à abuser du « on ».
« … on apprit… on donna… on céda à la tentation de… on recommença à… ». Qui est donc ce « on » généraliste et confortable qui permet à l'écrivain de faire passer ses idées personnelles au détriment de la littérature et de la subtilité de l'étude ? Réduire à une masse informe la genèse où prend forme la haine et l'instabilité par l'emploi d'un pronom indéfini, à mon sens, c'est frustrant.
Cependant certains passages sont très forts et j'ai fini par aimer ce livre qui prend son sens à l'extrême fin, à la dernière phrase. Mais pour comprendre la chute, il faut naturellement avoir lu ce qui précède. Artifice ou maîtrise, chaque lecteur se déterminera.
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Si le style d'Alessandro Piperno peut sembler frivole, ce n'est qu'apparence. Si ses personnages semblent seulement préoccupés de l'image qu'ils donnent d'eux-mêmes, de leur réussite personnelle et/ou professionnelle, ce n'est que poudre aux yeux. le talent de cet écrivain repose sur ce paradoxe : nous donner à lire l'essentiel sous le superficiel. Car, si sa fine analyse du couple, de la filiation et de la paternité a pour décor une bourgeoisie romaine peu inquiète pour ses fins de mois, il est avant tout question d'amours déçus, d'abandon, de perte, de difficulté à s'accepter et à accepter l'autre, immanquablement faillible, décevant parce qu'il est humain. "Là où l'histoire se termine" est aussi là où elle commence, si différente de celle qu'on avait imaginée, surprenante comme la vie.
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Mattéo revient à Rome , qu'il a quitté 16 ans plus tôt, laissant deux enfants de deux femmes différentes et de grosses dettes. Si Federica , qui est encore légitimement sa femme, l'attend , ses enfants ne sont pas enthousiastes.

Chez Piperno, rien n'est simple , sauf l'écriture peut être , fluide , assez métaphorique. Les personnages sont tourmentés, à la recherche de leur propre équilibre et de leur vérité. Ce qui paraît simple ne l'est jamais et ce qui est compliqué peut très bien s'arranger. C'est la force de cet auteur , du poids qui donne au mot , où comme dit dans une critique , aucun n'est inutile. Comme dans les deux précédents romans de cet auteur que j'ai lus , l'action se passe à Rome , dans le milieu juif.

On s'attache aux personnages , on a du mal à les catégoriser , qui est gentil, qui est méchant? si bien qu'il est très difficile d'anticiper l'évolution de l'histoire.
Ici ,cependant, le dernier chapitre est pour moi un peu facile et même s'il permet à l'auteur d'aborder un thème malheureusement d'actualité, il lui permet surtout de faire ce qu'il veut de ses personnages avec une césure totale avec les 270 pages précédentes.
Voilà , j'étais prêt à crier , LISEZ PIPERNO, mais la fin m'a un peu refroidi ( mode humour noir on , et elle n'a pas refroidi que moi, mode humour noir off).
Une très belle écriture , une belle histoire , des personnages attachants et longtemps, attachés à leur destin... quelques raisons de découvrir cet auteur.
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Le narrateur de la Faute, un romancier quinquagénaire, revient sur son enfance et son adolescence. Enfant unique et introverti, il grandit dans un quartier populaire de Rome, entre un père fantasque et mélancolique et une mère pragmatique et d'une grande rigueur morale, et sans jamais entendre parler de grands-parents, d'oncles, de tantes ou de cousins. Ils mènent une vie calme, isolée, repliés sur leur foyer en dehors de l'école et de leurs travails respectifs.
Quant à leur situation financière, elle est précaire, le couple est endetté. Son père est responsable de ces difficultés et incapable d'y faire face. Cette situation exacerbe les problèmes d'une relation dans laquelle on sent de la rancune.
Au seuil de l'adolescence, du jour au lendemain, il va découvrir ce que cachent ses parents, notamment la réserve et le mystère cultivés par sa mère sur son passé.

Je ne vous en dévoile pas plus, cela gâcherait le plaisir d'être surpris(e) par cette découverte et ses conséquences sur la vie et l'avenir de notre héros.
Piperno explore dans ce superbe roman d'apprentissage (dont le thème essentiel est la culpabilité) la complexité des liens familiaux et le sentiment d'imposture.
Le roman doit beaucoup de son immense charme à la beauté d'un langue vive, intelligente, raffinée, souvent drôle et ironique.
En quelques mots: un roman magistral, passionnant et très émouvant.
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Une comédie de moeurs à l'italienne au sein de la bourgeoisie romaine qui bascule dans la tragédie dans son dénouement. L'histoire d'une famille bouleversée par le retour du père, Matteo, en fuite depuis 16 ans. Cette simple annonce bouscule ses deux enfants qui, subitement, vont remettre profondément leur existence en question. On sait qu'on est à la fin d'une histoire, mais quelle forme prendra-t-elle ?
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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