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Critique de mh17


Luigi Pirandello (1867-1936) est en France, comme Tchekhov, plus reconnu pour son théâtre que pour ses nouvelles. Or parmi ces dernières, très nombreuses, se trouvent des chefs d'oeuvre.

Voici comme il se présentait à son traducteur français, Benjamin Crémieux en 1927 :
« Vous désirez quelques notes biographiques sur moi et je me trouve extrêmement embarrassé pour vous les fournir ; cela, mon cher ami, pour la simple raison que j'ai oublié de vivre, oublié au point de ne pouvoir rien dire, mais exactement rien, si ce n'est peut-être que je ne la vis pas, mais que je l'écris. de sorte que si vous voulez savoir quelque chose de moi, je pourrais vous répondre : attendez un peu, mon cher Crémieux, que je pose la question à mes personnages. Peut-être seront-ils en mesure de me donner à moi-même quelques informations à mon sujet. Mais il n'y a pas grand-chose à attendre d'eux. Ce sont presque tous des gens insociables, qui n'ont eu que peu ou point à se louer de la vie. »

Le recueil Vieille Sicile contient cinq nouvelles très variées mais qui sont toutes hantées par le doute ou la folie. Elles sont surprenantes, originales et les meilleures sont très inconfortables. La Sicile représentée est dure, cruelle, impitoyable et drôle tout à la fois .

1. Chante l'Epître (1911) *****
Une nouvelle tragique qui commence par un éclat de rire. le pauvre Tommassino qui était destiné à la prêtrise a perdu la foi. il est raillé, exclu, battu. On le prend pour un fou. Il parle à la Nature, comme Saint François d'Assise...

2. In corpore vili (1895) ***
Une nouvelle drôle, anti-cléricale, qui fait beaucoup penser aux contes de Boccace ou à nos petits fabliaux. Dom Ravana a une façon bien à lui de contourner les prescriptions médicales et de lutter contre le péché de gourmandise.

3. L'autre fils (1905)*****
Une nouvelle dramatique forte, surprenante, inconfortable. Une mère pauvre et analphabète s'obstine à faire envoyer des lettres à ses deux fils partis en Amérique qui semblent l'avoir oubliée.

4. L'étranger (1902) ** Une nouvelle assez misogyne qui ne m'a pas enchantée.

5. Une invitation à dîner (1902) ****
Une petite nouvelle pittoresque et drôle avec un grain de folie que je verrais bien jouée par les Inconnus ou les Deschiens, version sicilienne.



Toutes les nouvelles sont disponibles gratuitement sur internet.
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