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Citations sur Un été dans la combe (7)

Le café, lui, dégageait une parfum gras qui rappelait l'odeur de certaines fougères, dans les sous-bois après la pluie. Je dois bien avoir passé une heure à chercher l'image des fougères, et j'ai fini par me souvenir de la forêt du Grand-Jailly, où j'allais, enfant, me perdre en automne, sous le prétexte de ramasser des trompettes de la mort. Dans l'odeur du café aussi il y avait des trompettes de la mort.
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La dure obligation d'avoir à me "reconstituer" chaque matin, à rassembler mes éléments épars, éprouve mes nerfs comme si je me livrais à un jeu de patience affolant, dont les règles sans cesse se modifient à mon insu. Une collections d'images brouillées et fuyantes déroule dans le désordre les fragments d'un kaléidoscope, dont je m'obstine à interpréter l'incohérence. Chaque être est-il ainsi contraint de jour en jour à cette recherche harassante de ses clés ?
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Comme au premier jour. Jamais nous n 'enfermons avec assez de soin le souvenir du premier jour.
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Tenir un journal, quand on est plus ou moins un vagabond sans avenir ni passé, voilà qui est absolument dénué de sens. Lorsque j'ai voulu examiner les papillons, ils se sont évanouis sous mes doigts en une poudre subtile aux reflets moirés. Mon haleine seule, peut-être, aura suffi à les désincarner. Rien d'extraordinaire, sans doute. J'ai cependant éprouvé une crispation du cœur, comme si c'était la poussière de mon propre squelette qui m'était apparue en rêve.
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Car j'ai fui, sans pour autant désirer me fuir.
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Je me suis installé hier dans ce baraquement déglingué. Certaines gens se trouvent toujours et partout de péremptoires raisons de vivre. Moi, sans doute, je n’ai jamais connu semblable assurance. Il y a ceux qui parlent de leurs vacances, dessinent les plans d’un bungalow pour leurs vieux jours, rêvent d’un rire de femme, courent les putains, les cafés ou les banques, et comptent les dimanches. J’ai peut-être été comme eux. En apparence? Mes souvenirs sont bien confus. Je ne vois qu’une succession d’hivers et d’étés, les grands gestes brutaux du vent sur des campagnes échevelées, de soudaines bourrasques grinçantes entre des banlieues de béton, de la pluie.
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La vue d’un pissenlit, c’est aussi réconfortant, nonobstant l’indifférence, qu’un cri de fille dans le lointain.
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