Un mari acariâtre, c'est pire que le feu de l'enfer!
Avant de s'endormir, Mahnaz eut un pincement au coeur : "Je me suis encore couverte de ridicule."
Plud tard, Framaraz lui avait dit : "Quand je t'ai vue allongée par terre, avec cet air si drôle, j'ai pensé qu'il fallait que je t'aide, pas seulement à ce moment-là mais toute la vie."
(page 46 ; L'appartement)
- Quoi ?, se marier sans ma permission ? J'aimerai bien voir ça ! Je n'ai pas élevé un fils pour qu'il nous ramène une étrangère ! Tu ne connais pas ta tante ma chérie !
"L'appartement"
Monsieur Naghavi ne voyait pas d'un bon œil que les femmes aillent chez le coiffeur. "Pure perte de temps et d'argent, disait-il. Sans compter les mille et une sottises que les femmes y profèrent".
"Le père Lachaise".
Ils avaient décoré leur trois-pièces selon le goût de Faramarz. Le minimum de meubles, et aucun bibelot. Comme disait Faramarz : "ça te fera moins de ménage". L'après-midi, quand il rentrait du bureau, il faisait le tour de toutes les pièces. Lorsqu'il ne se savait pas observé par Mahnaz, il passait un doigt sur les tables et les bras des fauteuils.
"L'appartement".
Madame recevait parfois la visite de ses neveux et nièces et de leurs enfants. Elle ne savait plus alors où donner de la tête: « N'arrachez pas ces fleurs ! Ne jetez des cailloux dans le bassin ! Eh oh ! les gamins, ne touchez pas au kaki ! La rampe de l'escalier n'est pas faite pour les glissades ! » Le soir, elle disait à son mari : « que Dieu les protège ! Mais qu'il nous protège aussi ! Tu peux inviter 50 adultes à la fois, mais pas deux enfants. »
Morad s'assit devant la tombe de Sadegh Hedayat.
Au bout d'une demi-heure,Taraneh eut froid. Plusieurs fois elle eut envie de dire " on s'en va ? " mais elle se souvint de Jean qui répétait toujours à Minouche : " Ce que vous faites de pire, vous les femmes, c'est de tanner les hommes ! Si les femmes comprenaient que les hommes ont parfois besoin de solitude, le monde serait plus supportable ! "
Elle se leva, s'éloigna de Morad pour lire les noms et les dates de naissance et de mort sur les pierres tombales. Elle parvint jusqu'à la tombe de Marcel Proust dont Morad lui avait parlé maintes fois et dont Minouche disait que si elle apprenait le français, c'était pour pouvoir lire ses oeuvres dans leur langue d'origine...
Cette maison était sa dote. Une maison aux vastes pièces lumineuses, protégées par des persiennes, avec son large escalier en colimaçon qui s'élançait depuis le hall d'entrée jusqu'aux chambres à coucher du premier étage. Le sous-sol était organisé autour d'une vasque au centre de laquelle se tenait un ange au regard étonné tourné vers la cour, jonchée d'un fin gravier. Celle-ci gravitait aussi autour d'un bassin entouré d'un massif d'églantines, de roses rouges et d'un plaqueminier.
La femme consciencieuse est comme le flambeau qui brûle sans cesse au coeur de la famille et qui fait rayonner tout autour d'elle sa pure lumière et sa bonté. (p.33)
Je ne comprends pas ce qu’il y a de fatigant à faire du thé. Tu jettes les vieilles feuilles dans la passoire à thé, tu rinces un bon moment la théière sous le robinet d’eau chaude, tu laves plusieurs fois l’intérieur avec l’éponge et le liquide vaisselle pour ôter les traces du thé précédent, tu essuies la théière, tu y mets des feuilles de thé…et voilà !