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3,53

sur 203 notes
Cette critique porte sur la nouvelle : "Le goût âpre des kakis".
C'est la première fois que je lis de la littérature iranienne. Cette nouvelle, le goût âpre des Kakis, fait partie d'un recueil éponyme de 5 textes ayant, d'après ce que j'ai pu voir, un fil conducteur : le couple tiraillé entre la tradition et la modernité.

Dans cette nouvelle, j'ai aimé la façon dont est décrite la société iranienne, ses us et coutumes, et son évolution. L'histoire ne nous donne pas de date précise, certainement pour nous perdre encore plus et adhérer au plus juste avec les personnages. La maîtresse de maison ne peut pas avoir d'enfant, tout le monde cancane mais elle résiste. Son mari, le prince, ne la quitte pas pour autant. le couple est connu et apprécié pour sa générosité, notamment quand les kakis sont mûrs.

J'ai trouvé cette nouvelle très intéressante, très enrichissante. Cependant, une petite chose me chiffonne : la fin. Il n'y a pas de chute, ou alors je ne l'ai pas comprise… et une nouvelle sans chute, ce n'est pas une nouvelle ! Ceci dit, je ne reste pas sur cette note légèrement négative. J'ai apprécié le style de Zoyâ Pirzâd et je vais aller de ce pas me renseigner un peu plus sur ses ouvrages.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Ne m'attendant pas à être confronté à cinq nouvelles , je me suis trouvé un peu dérouté devant cette lecture , agréable mais qui ne restera pas inoubliable.
Le thème est commun aux cinq textes, il s'agit de couples qui se cherchent et qui au fil des mots font apparaitre toutes leurs différences .
Le rôle de la femme est primordial ici: Que veut elle ? Travailler , vivre comme ce qu'en occident on appelle une femme libre ou rester dans le schéma ancestral de la femme au foyer, passant ses journées à récurer et faire la cuisine . Schéma qui suscite encore l'admiration dans une société où les hommes ne semblent pas tous prêts à abandonner certains acquis.
Les nouvelles font trente à quarante pages, de quoi installer convenablement une ambiance propre à chaque couple.
La structure des textes n'est quand même pas linéaire, il faut un minimum de concentration pour naviguer entre les époques .
Enfin , le plaisir a sans été de se balader dans les rues de Téhéran , de vivre avec ces jeunes couples, leurs aspirations, leurs activités ou encore la place de l'enfant .
Une lecture sympathique , dépaysante .
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Challenge ABC 2016-2017

Les cinq nouvelles de ce recueil ont pour thème commun le couple, l'amour et leurs illusions. Il ne s'agit pas de couples avec amour éternel, grandes déclarations enflammées tout en roses et violettes, mais de couples au quotidien, égarés dans leur routine, sombrant dans la défaite. Mal assortis, mal construits, ils sont étouffants, toxiques, engluant les partenaires dans les traditions, le qu'en-dira-t-on, la pression familiale. L'homme marié bon gré mal gré, poussé par sa mère, trompant sa femme, et celle-ci qui devient spécialiste des taches et des produits détachants pour surnager dans cet océan de morosité. La femme qui voudrait faire carrière quand son mari ne la voit pas autrement que comme mère au foyer, et cette autre, fée du logis accomplie pour conquérir son époux exigeant, et l'admiration réciproque de ces deux femmes lorsqu'elles se rencontrent lors de la vente d'un appartement. Celle qui rêve d'une vie bien réglée et qui pourtant épouse un écrivain, artiste fantaisiste, distrait et jamais ponctuel. Et puis parfois, ce sont les hommes qui provoquent la sympathie du lecteur, menés par le bout du nez par leur femme ou leur mère. Enfin, la vieille dame veuve qui habite dans une maison trop grande pour elle et qui s'attache à son jeune locataire, mais pas à sa fiancée...
A Téhéran, dans les années 60 (si j'ai bien compris), la tradition est malmenée par la modernité naissante. Les femmes aussi, hésitant entre la sécurité du foyer (impliquant la dépendance financière vis-à-vis de leur mari) et une vie plus libre mais plus incertaine. Les obsessions (pour les taches, le ménage, la ponctualité, la carrière, la stérilité, la poussière, l'argent, le rêve américain) trahissent les malaises qui rongent ces couples.
Dans un style épuré fait de dialogues ou de texte continu, avec de nombreux flash-backs qui ne nuisent pas à la fluidité des récits, Zoyâ Pirzâd écrit les histoires d'hommes et de femmes qui ne sont pas sur la même longueur d'ondes et ne veulent pas toujours s'en rendre compte, et qui, avec un certain fatalisme, vont droit dans le mur. Un thème banal mais universel, traité avec beaucoup de subtilité et de douceur.
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Au travers de cinq nouvelles, Zoyâ Pirzâd, nous invite dans l'intimité des iraniens et plus particulièrement dans les relations de couples. Des couples mariés par amour comme Leila et Ali, mais les incartades du mari et les reproches sur le ménage vont pousser Lila vers une obsession des taches jusqu'à en devenir la grande spécialiste pour les éliminer. Simine, elle, est la parfaite femme d'intérieur mais son mari Majid, intellectuel ayant étudié aux Etats-Unis ne la tient pas réellement en grande estime, les deux femmes vont faire brièvement connaissance quand l'une visite l'appartement de l'autre, devinant chacune leur vie de couple insatisfaisante.

Ce recueil est une radiographe intéressante de la société iranienne, Zoyâ Pirzâd s'attache à décrire les situations courante de la vie de couple, les complicités, les périodes de tendresse suivies des petites infidélités ou l'absence de respect. mais les nouvelles restent assez égales dans leur style, et, après quelques semaines, je n'ai conservé que peu de souvenirs de cette lecture...Seules deux nouvelles sortent véritablement du lot car elles entremêlent les personnages et les couples des deux récits. Mon souvenir de cette lecture est un aperçu des variations tantôt réalistes, tantôt désenchantées sur le couple, dans l'Iran des années soixante.
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Touchant, tendre, subtil, féministe, ce petit recueil de nouvelles dans une société iranienne qui me demeure toujours aussi mystérieuse mais qui n'est déjà plus l'image archaïque et oppressante que nos si médiocres médias nous renvoient.

Des nouvelles sur le couple, des premiers émois à la rupture ou de ces compromis pour continuer cahin-caha. Sur le temps qui file et ceux qu'on enterrent, sur la vieillesse et la solitude.
Mais avec une plume toute en légèreté, descriptions emplies d'odeurs et saveurs de Téhéran, clins d'oeil sur la bêtise des hommes et la ténacité des femmes.

Exotique et rafraîchissant.
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Ces nouvelles iraniennes sont colorées, parfumées, fleuries et musicales. Nous entrons dans l'intimité des maisons, des couples, au coeur de la vie de la société iranienne.
J'ai découvert l'écriture subtile, tout en finesse, poétique et intimiste de Zoyâ Pirzâd. Un véritable régal on est touché au coeur de l'âme.
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"Le goût âpre des kakis"nous transporte en Iran à travers cinq nouvelles.
- Dans la première, une femme est obsédée par les taches.
- Dans la seconde, deux femmes vont se croiser à l'occasion de la vente de leur appartement.
- Dans la troisième, Taraneh , fiancée à monsieur Naghavi durant une année, va épouser Morad nettement plus imprévisible.
- L'harmonica raconte les relations entre Hassan et monsieur Kamali travaillant tous les deux dans un restaurant et le changement depuis le mariage de Kamali.
- Pour finir "Le goût âpre des kakis":une femme ne se sent pas en sécurité dans sa maison depuis la mort de son mari et prend un locataire.

Ces cinq nouvelles ont un point commun : le couple tiraillé entre tradition et modernité.

Zoyâ Pirzâd a reçu le Prix Courrier International du meilleur livre étranger en 2009.
J'ai apprécié ce livre pour son écriture et sa porte ouverte sur l'Iran.
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Cinq nouvelles iraniennes qui parlent toutes de femmes, de couples.
On est toujours à la limite entre la tradition et la modernité.
C'est assez agréable à lire. Chaque femme a sa personnalité, son caractère.
Les hommes se ressemblent en général.
L'atmosphère nous plonge avec réalisme dans les relations iraniennes.
Comme souvent dans les nouvelles, la fin me surprend trop vite, j'aimerais continuer un peu avant de passer à la suivante.
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Choisi pour son titre sur le site de la médiathèque puis pour sa couverture dans les rayons de la médiathèque je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait dans ce recueil de nouvelles.
J'y découvre la littérature iranienne. Des nouvelles sur les relations de couples, les tourments et contrariétés du quotidien entre tradition et émancipation. Les récits sont bien écrits, les histoires intéressantes: à la fois elles racontent des quotidiens banals mais révèlent des faits universels des rapports hommes/femmes. Mais je ne dois pas être sensible à ça car je suis passée à côté de beaucoup de fins !

Les nouvelles de la moins à la plus appréciée.

Les taches. Je n'ai pas tout compris à l'histoire. le récit est plutôt amusant. La fin est surprenante mais pas aboutie.

Le goût âpre des kakis. Une histoire digne des mille et une nuits mais encore une fois le dénouement me reste très obscur.

L'harmonica. Je suis un peu déçue. L'histoire est très intéressante. Trois narrations qui se succèdent et se recoupent. L'enfance et la vie d'Hassan, son travail dans le restaurant kebab de Monsieur Kamali et sa discussion avec le chauffeur qui le ramène chez lui un soir de neige. le récit est attrayant mais la fin est très étrange et plutôt décevante.

Le Père Lachaise. Les tribulations amoureuses d'un groupe d'amis. Qu'est-ce qui fait fonctionner un couple à court terme, à long terme ? Personnages frais et attachants. Dénouement amusant.

L'appartement. J'ai eu du flair de garder celle-ci pour la fin. C'est celle que j'ai préférée et qui a une belle fin compréhensible. Destins croisés de deux jeunes épouses que tout oppose. L'une est devenue la femme d'intérieur parfaite en attendant le retour de son promis. L'autre est investie dans son travail. Destins malheureux, Mahnaz rencontre Faramarz et l'épouse. Elle va découvrir en lui, un homme conservateur, tatillon, donneur de leçon qui aime l'ordre. de son côté, Simine devient l'épouse et parfaite ménagère de Majid qui n'a de cesse de lui reprocher son organisation et sa perfection. Les deux femmes vont se rencontrer devant un saule pleureur. le récit en devient comique malgré la tristesse de ces deux héroïnes.
Pour résumer, je ne regrette pas d'avoir découvert cette autrice mais je n'y reviendrai pas.
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Ce fut un plaisir que de commencer l'année 2023 avec ce recueil de nouvelles de Zoyâ Pirzâd.
Comme d'autres ouvrages de cette écrivaine iranienne, j'ai retrouvé cette singulière empreinte du quotidien, à travers des récits de la vie de femmes en Iran, où chaque objet, plat, vêtement, chaque mot et sentiment compte.

Je suis toujours fascinée par son écriture : Elle semble écrire sans point de vue, sans opinion sur le récit qu'elle déroule, et cela lui donne une force incroyable.


La dernière nouvelle est celle qui donne son titre au recueil, je l'ai beaucoup appréciée, elle est plus imprégnée de nostalgie peut-être que les autres, dont les personnages sont plus jeunes.

Et pourtant ces jeunes femmes, toutes confrontées au mariage, ont bien du mal à trouver un bonheur fantasmé, pour autant Zoyâ Pirzâd n'oublie pas les jeunes hommes qui eux aussi se plient à la tradition sans grand désir de vivre en couple.


C'est curieux comme elle arrive à décrire des situations humainement plutôt tristes, sans sombrer dans le pathos ni dans une écriture écrasante.

Peut-être est-ce parce qu'elle montre la vie et en elle, ce qui frémit, résiste, bourgeonne et commence à changer ?


Quoiqu'il en soit c'est toujours une bonne lecture, un livre de Zoyâ Pirzâd, et j'ai aimé entrer dans ces moments de vie, dans cette écriture par touches délicates mais franches, on entend les voix, on sent des odeurs , on voit des personnages dans certaines postures et lieux, et on comprend peut-être mieux un Iran lointain et proche en pleine mutation.
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