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Citations sur Les lettres d'Esther (73)

“À propos de la lecture, vous faites erreur. Elle est une porte ouverte sur le monde, la nature humaine, les siècles passés et à venir. Il est impossible qu’aucun sujet ne vous intéresse, qu’aucun genre littéraire ne vous plaise. La lecture nous ouvre des portes.....”
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Elle m’a avoué après, dans un cimetière à Kyoto, qu’elle aime bien l’idée que les vivants parlent avec leurs morts, les petites statues vêtues de rouge à qui on fait des offrandes, qui sont un peu partout dans les cimetières et qui veillent chacune sur un mort. Il y des autels, des lanternes, des tours avec des cloches, des plaquettes en bois où on écrit ses prières. C’est un peu con ce que je vais vous dire, mais je trouve ça très… vivant. Dans leurs cimetières, on respire pas que le malheur. On est triste évidemment, mais apaisé, aussi. On a envie de croire aux esprits, aux signes. Pour ça, ma mère et moi, on se ressemble, on aime bien cette idée des morts avec un pied dans la vie. En France, on veut bien pleurer nos morts, se souvenir d’eux, nettoyer leurs tombes, mais faut pas qu’ils viennent nous déranger, ça nous fout la trouille.
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Dans une de ses lettres, il écrivait que débarrasser la chambre de son frère mort avait été une épreuve plus douloureuse encore que l'enterrement. C'était une vie qui disparaissait en quelques heures, qu'on enfouissait dans des cartons, qu'on refermait avec du gros scotch. Je comprenais mieux ce qu'il avait ressenti, cette fulgurance qu'on oublie vite, sauf à se flinguer : l'insignifiance de nos vies. Et la vanité de l'homme, qui croit qu'elles ont de l'importance.
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Ecrire une lettre, la poster, attendre la réponse en retour donne une autre valeur aux jours, un poids plus conséquent, me semble-t-il, au message dans l'enveloppe. Il prend son temps et trace sa route.
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Après la réunion au Hoxton, je ne suis pas rentrée directement à Lille. J’ai dormi chez Raphaël, mon cousin germain, boulevard Sébastopol. Il est bien plus que mon cousin. Mon frère, mon ami, mon soutien indéfectible. Nous sommes tous deux enfants uniques et quelques mois seulement nous séparent. Il vit à Paris, moi à Lille, mais nous avons passé de nombreuses vacances ensemble. Lui avec ses parents, moi avec mon père.
Raphaël m’avait prévenue qu’il rentrerait tard et laissé les clés sous le paillasson. Je m’étais promis de faire attention à ne pas tout déranger chez lui, mais en quelques heures, j’ai réussi à semer une pagaille monstre. Je ne m’en suis aperçu que le lendemain matin, quand il me l’a fait remarquer en faisant mine de m’étrangler et en ajoutant que ce désordre, il ne l’aurait accepté de personne d’autre.
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Je voyage, je vais de ville en ville, je ne vois pas les jours passer. Je dois avoir peur du vide, de me retrouver seul avec moi-même. On fait quoi, de la solitude, quand personne ne vous attend ? (p. 134)
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(...) l'on ne dit pas les mêmes choses à l'écrit et à l'oral. Nous usons d'autres mots et expressions, soignons notre style. Nos pensées empruntent des chemins différents, plus difficiles d'accès, plus tortueux, plus imprévisibles. Plus exaltants, aussi. Nous nous livrons, nous exposons, prenons des risques. Ecrire une lettre, la poster, attendre une réponse en retour donne une autre valeur aux jours, un poids plus conséquent, me semble-t-il, au message dans l'enveloppe. Il prend son temps et trace sa route.(p. 38)
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Depuis que Juliette est partie, je ne cuisine plus comme avant. Je n'arrive plus à travailler le rond, l'onctueux, le sucré. La crème fraîche m'ennuie, le chocolat me laisse de marbre, les fruits rouges m'exaspèrent, le sucre m'embarrasse.
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Un grand rideau noir lui bouche la vue. Enfin, pas tout à fait. Quand sera terminé, il dînera au Camélia. Il se réjouit d'avoir fait la connaissance de Nicolas. Dix ans, au moins, les séparent, ils ne se ressemblent pas, n'ont aucun point commun; sous plein d'aspects, ils sont des frères ennemis, mais ils s'estiment. Beaucoup. Jean se demande s'ils ont eu de la chance ou s'il en est de même pour tous, si les relations épistolaires incitent à ce point à la confidence et à la sympathie. (...) Les lettres ont-elles ce pouvoir, de créer un lien particulier entre ceux qui les écrivent ? (p. 263)
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Depuis un an et demi, il (Samuel) prend les choses comme elles viennent. Il n’a pas de prise sur elles, pas de projet, n’attend rien, espère peu. Il ne se sent pas le droit de demander quoi que ce soit à qui que ce soit. Il aurait le sentiment de prendre la place de cet autre qui le mériterait bien plus que lui.
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