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Critique de moertzombreur


"Cette matière de vie remémorée dont est faite la littérature"

Après avoir lu La cloche de détresse, ses nouvelles et certains de ses poèmes, je n'avais lu que quelques extraits de ses Journaux. Et ces pages donnent un éclairage vraiment intéressant sur son oeuvre littéraire, son travail acharné sur son écriture, ses doutes immenses. On voit comment sa vie entre en résonance avec son travail d'écrivain, sa sensibilité, l'acuité qu'elle met à observer son quotidien et comment tout cela passe à travers elle pour se retrouver sur le papier, comme transfiguré. Elle a aussi une intelligence, et une analyse très profonde de son travail, un "métier" qui pourrait devenir une source d'inspiration pour tout ceux qui souhaiteraient se lancer dans l'écriture. Bien plus qu'un manifeste théorique, c'est l'exploration de soi qui est passionnante, sa relation aux autres ; on pense évidemment aux journaux d'autres grands écrivains, Virginia Woolf en tout premier lieu, dont l'influence est primordiale. Elle parle aussi de Lawrence, Joyce, James et bien d'autres, même de Philip Roth à ses débuts ! Elle parle aussi beaucoup de l'attente des réponses des éditeurs, de la difficulté à concilier son travail d'écrivain et son rôle
d'épouse et de mère. On y trouvera pas de révélation fracassante sur le pourquoi de son suicide, et c'est tant mieux, car toute son oeuvre s'"encre" résolument du côté de la vie.
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